AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,57

sur 80 notes
5
24 avis
4
3 avis
3
0 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Premier livre que je découvre d'Alexis Arend , est là je suis totalement bluffée
Will et Lindsay doivent se rentre dans l'état de l'Alabama , à un enterrement d'un écrivain qu'ils ne connaissaient pas
Ce dernier a légué un livre à Will ,sous forme biographie et de mea culpa .
Le livre se compose en deux parties l'Alabama des années 2000 et l'Alabama des années 60.
En 1960 l'Alabama , connait une forte haine raciale envers les personnes de couleurs.
Trent, n'a malheureusement pas connu une enfance facile le décès de sa mère et de son frère , l'oblige à quitter l'école pour venir en aide à la ferme.
Son père ayant des projets ambitieux, va embaucher la famille Coleman , et là l'histoire débute. Trent se lie d'amitié avec Toby.
Alexis Arendt , nous plonge dans un univers ségrégationniste, où l'amitié entre un enfant noir et un enfant blanc , est intolérable.
Il n'est pas facile de naitre , pauvre, noir et subir les plus ignobles sévices du KKK.
Les deux enfants, vont entretenir , malgré tous ces interdits, une amitié solide.
Pour la communauté noire , cette vie devient invivable , ils se regroupent autour de Martin Luther King, qu'ils voient comme leur sauveur.
L'auteur nous dépeint ,aves brio, cette partie de l'histoire ,nous sommes pris d'attachements envers les personnages , nous avons envie de renter dans le roman, leur venir en aide.
Ce livre poignant , bouleversant mélange d'amitié ,de violence et de racisme, on se sort pas indemne de ce récit
Une écriture fluide, addictive.
Il faut vraiment lire ce roman.

Commenter  J’apprécie          10317
Alabama
Alexis Arend
296 pages
Sorti le 15/08/2020

J'ai déjà dévoré 5 romans d'Alexis, si je ne me trompe pas ! Donc, quand l'auteur me contacte pour savoir si je veux découvrir Alabama, je réponds, oui instantanément et le soir même, je commence la lecture simplement pour me faire une idée et là..... Mon coeur s'est rempli d'émotions et à gonfler de bonheur. Et ça fait un bien fou...

Octobre 2013

Will et Lindsay sont invités à l'enterrement de l'écrivain Trent P. Chestwood, qui ne connaissent pas.
Après la cérémonie, ce jeune couple est reçu par les enfants de l'auteur décédé, qui remet à Will, une enveloppe contenant une lettre et un manuscrit.
Et là......

Plus d'une heure à rester devant une page blanche, impossible d'écrire un seul mot et surtout, je ne sais pas par où commencer et je sais pertinent que mon ressenti, ne pourra pas être à la hauteur de ce roman. Je suis tellement bouleversée par cette douce et incroyable lecture.

À peine finis de lire et de faire la connaissance d'Alabama que de chaudes larmes sont montées au coin de mes yeux et qui se sont transformées en un torrent de larmes, je ne pouvais plus m'arrêter de pleurer de bonheur, de joie...

Pourtant, le thème de ces histoires est le racisme dans toute son horreur. Mais ce n'est pas un roman noir, triste, déprimant, bien au contraire.

C'est dû surtout à la manière originale que l'auteur utilise pour nous emporter dans le passé de l'Alabama , le passé de Will, notre passé à nous tous.

Tous mes ressentis continus à se bousculer dans ma tête. Et pour un long moment, tellement que ce livre est tatoué en moi.
Laquelle des émotions, dois-je mettent en avant pour vous convaincre de lire Alabama ? Il y en a tellement qui me tiennent à coeur dans ce livre, ce qu'apporte la lecture, l'amitié, la découverte de ce qui nous entoure, de l'autre, l'ouverture de l'esprit, le racisme, soutenir et appliquer ces convictions....

Vous voyez, il y a énormément de thèmes traités qui se croisent, s'entrecroisent, sont liés les uns aux autres...
C'est tout simplement exceptionnel, extraordinaire.....

Vous savez, je me suis reconnue dans Tobias à un point que je suis devenu ce jeune ado noir, mais j'étais aussi Abe, Trent, enfin tous les personnages, même l'oncle de Trent et ce n'est pas peu dire que d'être rongé par la haine, la peur, la jalousie....

L'écriture d'Alexis à atteinte les plus hauts sommets, elle est fluide, sensible, je dirais même poétique et tellement prenante, elle ne laissera personne indifférent.
En ce qui concerne les personnages, descriptions, ambiance, c'est tout simplement phénoménale, ça vous prend à la gorge, aux tripes, des frissons nous parcourent de la tête aux pieds. On a envie d'intervenir de les aider et on est au plus près d'eux, on est Eux !

J'espère vraiment que vous lirez Alabama et ferez sa connaissance comme moi.
Car, c'est plus qu'un coup de coeur, c'est une bombe littéraire qui va vous exploser en plein coeur.

Je rajouterais que ce roman mériterait d'être publié par une grande maison d'édition et d'être mis dans toutes les librairies, bibliothèques du monde entier. Il doit être lu par tous les lecteurs, que vous connaissiez ou pas Alexis Arend.

À lire impérativement dès sa sortie.

4ème de couverture +bio de l'auteur

« Que Dieu me pardonne, je détestais l'Alabama. Je le haïssais !
L'Alabama était le pays où toute la misère du monde avait choisi d'élire domicile. C'était le pays où se donnaient rendez-vous toutes les haines, toutes les iniquités, toutes les bassesses humaines. Aucune région du globe ne mettait un tel point d'honneur à annihiler la vie d'un homme, à le rabaisser, à lui faire courber l'échine jusqu'à le contraindre à ramper à terre, éreinté, vaincu.
Et, pour tous ceux dont le malheur était de ne pas avoir la peau claire, l'Alabama était tout cela aussi, en pire. Pour eux, il déployait tout son ignoble talent, il déchaînait toute sa noirceur contenue, toute sa dureté réfrénée. Oh oui ! Pour eux, l'Alabama se surpassait.
« Il n'y a rien de pire au monde, ni de plus éprouvant pour un homme, que d'être pauvre. Excepté le fait d'être un nègre, naturellement » , disait mon père.
Ô combien il avait raison ! »

Trent P. Chestwood

Alexis AREND est né en 1974.
Ancien ingénieur, il s'est aujourd'hui tourné vers sa vraie passion : l'écriture. Une passion qui l'habite depuis ses douze ans. Ses romans sont de véritables récits de voyage aux portes de l'étrange, dans lesquels transparaît toujours une très grande humanité, et où l'on y découvre en permanence ce fragile équilibre entre Bien et Mal.
Féru d'auteurs comme John Steinbeck ou Stephen King, mais également Bernard Clavel ou encore Émile Zola, c'est un fou de mots et d'images, un passionné d'Histoire et d'histoires, qui aime tout particulièrement voyager au travers de beaux récits.
N'hésitez pas à le contacter à cette adresse :
alexisarendpro@outlook.fr
ou sur son blog :

Commenter  J’apprécie          102
Alabama est un gros coup de coeur, avec beaucoup d'émotions vives, à fleur de peau, triste, joyeux quelque fois, un drame insolvable, où l'espoir n'était pas au goût du jour, juste une petite lueur et encore…

« Il n'y a rien de pire au monde, ni de plus éprouvant pour un homme, que d'être pauvre. Excepté le fait d'être un nègre, naturellement »

Si vous n'êtes pas touchés par cette histoire dans l'histoire, car elle a bien existé, c'est que votre âme se perd! L'auteur nous attire dans ses filets pour ne plus nous lâcher, son écriture nous envoute, "Alabama" je ne t'oublierais jamais…

Toby :
"Tu vois, quand je me plonge dans un roman, c'est un autre monde qui s'ouvre devant moi, je suis ailleurs, je vis d'autres vies, je découvre d'autres endroits…"

Alabama en 2013 où Will assiste à l'enterrement d'une personne inconnue, mais il y est invité et en ce jour lui est remis un livre : Dans les années 50 à 60 c'est Trent qui raconte, il est jeune mais va ouvrir les yeux sur un monde qui le révulse, la ségrégation, le racisme, le Klan, les lynchages, sa famille, ses amis, la différence… Mais on y trouve de jolis moments entre Trent et son ami Tobi, juste quelques petits passages où la lumière luit. Juste un peu…

"En ce temps-là, la terre d'Alabama n'était que contrastes. Contrastes dans ses paysages, des étendues sans fin, guère vallonées dans le sud, saupoudrés d'un vert cru et vivant et parsemées de nuances d'ocre et de sépia à perte de vue, et où s'extirpaient du sol, çà et là, des fermes, des hameaux, des bourgades aussi humbles que pittoresques."

Voilà un roman puissant, fort et inoubliable, empreint de passages très poétiques au milieu de ce carnage. Un drame sur fond noir et blanc!

Si vous êtes abonnés à Prime Reading n'hésitez pas à le télécharger, ce que j'ai fait. Deux autres coups de coeur suivront dans mes retours, j'ai décidément bien choisi mes lectures de juillet.

Lien : https://passionlectureannick..
Commenter  J’apprécie          70
J'avais adoré Perdition il y a quelques mois et j'étais ravie de me lancer dans la lecture du nouveau Alexis Arend : Alabama.
Livre à la couverture magnifique, hypnotisante qui donne directement au roman son ton dépaysant et coloré. Roman que j'ai aimé de toutes mes forces et auquel je ne trouve absolument aucun défaut. Je ne vais donc pouvoir vous servir qu'une chronique élogieuse mais ô combien sincère.

Alexis choisit d'exploiter le thème du racisme, avec tellement d'humilité, de justesse, de sensibilité qu'on est transpercés tout du long par ses mots aussi beaux que fins, choisis avec on ne peut plus d'exactitude pour chaque passage, chaque événement et chaque scène choc.
Il utilise le procédé de la mise en abîme et il le fait de manière totalement maîtrisée, la construction se veut parfaite, rythmée et entraînante. En 2013, Will se voit remettre le manuscrit caché d'un écrivain célèbre. Simple récit ? Non... Véritables mémoires de cet écrivain qui fut le meilleur ami, blanc, d'un de ses ancêtres, noir... On dévore alors les pages les unes après les autres, remontant les traces d'un passé marqué par les différences, par ce racisme coutumier, normal presque, mais aussi piqué par la belle émergence d'une volonté de faire changer les choses par quelques hommes, profondément bons, naturellement humains et altruistes. On se régale de cette plume toujours aussi belle et poétique ravinée par les couleurs, les senteurs, les paysages... Les élans lyriques et bucoliques d'Alexis ont toujours ce don de me plonger au coeur de son univers, son roman devient un voyage à part entière, on s'y croit, on s'y sent, on s'y ressent avec la force et la puissance de ses bons mots et ses descriptions à couper le souffle.
La touche altruiste comme je le disais et la philosophie qui habitent ce texte ne sont pas en reste et portent le roman à bout de bras, je n'ai pas meilleurs adjectifs qui me viennent que : sublime, poignant et vrai. Certaines scènes m'ont prise aux tripes, m'ont mouillé les yeux, tant elles sont relatées avec un réalisme époustouflant et une tension dramatique stupéfiante.

Il nous livre des connaissances géographiques, historiques, humaines aussi, avec justement beaucoup d'humilité ; jamais un livre ne m'avait fait cet effet. L'amitié entre Trent et Toby est si belle, si sincère, malgré leurs différences et cette époque marquée par des esprits encore trop empreints de ségrégationnisme. On se repaît de leurs évolutions, de leurs échanges, de leurs valeurs naissantes mais aussi de leur quotidien, tout simplement, et on en apprend plus que nous n'aurions pu l'imaginer sur ce bel Alabama. Personnage à part entière, en tant que lieu chargé d'histoire qui a tant à nous dire et nous apprendre. Ce devoir de mémoire si intense m'a littéralement secouée.
Les passages trouvant place en 2013, qui entrecoupent l'intrigue principale, se montrent tout aussi profonds, nous livrant avec justesse l'Alabama d'aujourd'hui avec ses changements certes mais aussi ses persistances du passé...

Alexis, je te félicite pour ce si beau roman pour lequel je ne peux que ressentir un véritable et puissant coup de coeur tant il est intelligent, d'une bonté d'âme sans pareille et fort d'un sublime message. Tu es parvenu à mêler tes connaissances (et sûrement de lourdes recherches) à un imaginaire riche, peuplé de références délicieuses pour nous offrir un livre réussi et incroyablement marquant, mémorable. Il a ce goût acidulé des romans de terroir, cette force parfumée des fragrances du passé et de l'histoire, et cette humanité salvatrice des essais philosophiques. Je ressors apaisée et fort touchée de cette lecture merveilleuse, une vraie leçon de vie sur l'égalité. Merci du fond du coeur pour ta confiance et... bonne route à Alabama qui je suis sûre va savoir combler tes lecteurs, au-delà de toute espérance.

Quand nous permettrons à la cloche de la liberté de sonner dans chaque village, dans chaque hameau, dans chaque ville et dans chaque État, nous pourrons fêter le jour où tous les enfants de Dieu, les Noirs et les Blancs, les Juifs et les non-Juifs, les Protestants et les Catholiques, pourront se donner la main et chanter les paroles du vieux Negro Spiritual : “ Enfin libres, enfin libres, grâce en soit rendue au Dieu tout puissant, nous sommes enfin libres ! ”
Martin Luther King
Commenter  J’apprécie          70
Voilà que le dernier Alexis Arend est sorti depuis une dizaine de jours, et vous savez quoi ? Il fait de loin parti de mes préférés de l'auteur. Il faut dire que j'apprécie particulièrement sa façon de conter, en règle générale. Parfois l'histoire est mignonne, d'autres fois originale, mais toujours emprunte d'une sorte de poésie, avec une fluidité et une énergie d'intrigue que l'on ne trouve pas partout. Nous sommes ici entre le thriller et le roman noir

Alors celui-ci, qu'est-ce qu'il a de particulier ? Je vous parlais d'intrigue mignonne, ici non. Non pas qu'elle ait mauvais fond, c'est rarement le cas avec Alexis, mais l'intrigue est dure : la ségrégation dans les états du sud. Nous sommes directement plongés dans une ferme en Alabama où un père vit avec son fils. Ayant perdu sa femme et son deuxième enfant, la vie est rude, les corvées sont plus nombreuses, le temps de repos quasi imaginaire et, pour combler le tout, nous avons donc des Blancs propriétaires qui font appels à une main d'oeuvre Noire. À cette époque (années 60), on a bien compris que la parité raciale n'est pas. Pire encore, l'une est riche et éduquée là où l'autre est pauvre, singée et persécutée. Ici, nous aurons donc deux adolescents qui vont se lier d'une amitié forte dans un contexte particulier : plongés au sein d'un état beau, mais pauvre, nous avons des rôles qui ne coïncident pas vraiment à la « logique » de l'époque : des Blancs sont passés à un poil de la faillite et frappés par les coups durs. Un jeune Blanc ne sachant ni lire ni écrire, face à un Noir instruit qui aime s'évader à travers les pages d'un livre, voici l'univers dans lequel l'auteur nous projette.

Alors l'histoire, elle est « déjà vue », on connait tous ces histoires avec une jeune fille Blanche qui va tomber sous le charme d'un Noir… Histoire de romancer un peu une période plus que critique et une partie de notre histoire qui reste encore discutable. Mais l'auteur ici y met du coeur, de la passion et de l'intelligence. Pourquoi ? Parce que contrairement aux téléfilms de la 6 qui vont nous montrer que l'espoir arrive à bout de toute épreuve… Alexis nous montre que, à cette époque, espoir ou non, on n'échappe que rarement à un destin détestable, que le KKK n'est pas une association caritative, que les idées, préjugés ancrés dans les têtes de générations entières ne s'envolent pas d'un claquement de doigts. Bref, qu'avant tout, cette facette abjecte de l'histoire n'a pas été une partie de plaisir, mais qu'on se doit de s'en rappeler.

L'intelligence de ce livre ? Ça a été de nous faire ressentir tout ça, toute cette horreur, cette haine, cet affront toujours plus fort tout en gardant une part d'évolution des pensées. L'auteur ne nous met pas devant un héros qui va faire changer les mentalités en quelques jours, mais devant des jeunes qui veulent quelque chose tellement fort qu'ils arrivent à en convaincre certains en restant dans l'évidence, pas tous. On sent que les esprits concernés n'avancent pas au même rythme, que d'autres n'avanceront jamais, et on a donc un panel quasi complet d'hommes et de femmes qui vont, à leur manière, tenter d'exister au milieu de tout ça. Alexis a choisi de faire un microcosme dans une ferme, au lieu de nous faire un laïus magistral sur la situation dans son intégralité, et c'est ce qui rend ce livre aussi prenant : nous avons donc un échantillon de la population blanche ou noire à laquelle on va pouvoir s'identifier. Moins de monde, plus de données, plus d'ancrage dans l'histoire.

Et tout ça, fait dans une construction gérée à la perfection : nous sommes ici dans une sorte de legs, un livre remis à Will, convié aux funérailles d'un homme qu'il ne connaît guère. du coup, nous plongeons dans l'histoire via une mise en abîme, un livre dans le livre qui parle de livres… 😉
Une bien belle manière de rendre hommage à ses personnages, à nous donner des indices sur ce qui a pu se passer pour ce microcosme entre les années 60 et aujourd'hui et tout cela, sans temps morts et sans exagérations !

Nous avons donc des personnages fouillés (même quand ces derniers sont secondaires), des caractères compréhensibles et des réflexions poussées de façon logique avec une prise de conscience dans le temps qui elle aussi se tient.
Entre sourires et pincements, nous avons là un livre vraiment sympathique, sublimé par une écriture fluide et efficace. le ton change en fonction de personnages, ce qui fait que chaque identité est conservée. Bref, un véritable coup de coeur de par la justesse des mots, en passant par le thème abordé avec sincérité.

Un dernier petit plus non négligeable, la couverture ! J'en parle rarement, parce que j'avoue ne pas trop me fier à ces dernières. Mais celle-ci est belle, colorée et flamboyante. À l'image des descriptions faites dans le livre: j'ai jamais mis les pieds en Alabama, mais c'est tout comme ! Elle donne le ton 😉

Si vous ne connaissez pas l'auteur, je pense qu'il est légitime de commencer par celui-ci qui vous donnera un aspect assez complet sur l'écriture de Alexis, mais aussi sur des messages qu'il fait passer de façon poétique et intelligible : sans jugement, sans fioritures. J'étais restée sur Perdition que j'avais déjà beaucoup apprécié et qui, jusqu'à aujourd'hui, était mon préféré 🙂
Détrôné par le petit frère 😉

En remerciant l'auteur pour sa confiance renouvelée et en souhaitant une sacrée bonne route à Alabama !
Lien : https://jetdemot.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          60
L'histoire d'un écrivain mort qui offre un manuscrit un jeune homme, qui raconte l'histoire de sa "mère".
Un récit bouleversant, racontant l'amitié entre un jeune homme blanc et un jeune noir... mais pas que ça...
Je ne m'attendais pas à une si belle histoire, décrivant la pauvreté, le travail, la réussite, la famille, l'amour et le racisme...
Entrecoupé de respect, d'amour, de jalousie et de haine...

Je ne vous en dirais pas plus, ce serait gâcher un si bon moment de lecture...
Moins vous en serez, plus vous aimerez ce chef-d'oeuvre.

À lire...
Bonne lecture
Lien : https://angelscath.blogspot...
Commenter  J’apprécie          50
Par mauvaise expérience ou par conviction, vous ne lisez jamais d'auteurs auto-édités ? Oubliez tous vos préjugés : si Alexis Arend n'est rattaché à aucune maison d'édition ça n'est pas par absence de talent, oh que non car du talent il en a à revendre. de son roman, Alabama, je ne changerais pas une ligne, car tout y est dosé à la perfection.

Un style léger, sans fioritures mais non dénué de charme pour autant. Un suspens suffisamment présent pour rendre le lecteur attentif et impatient de connaître le dénouement sans avoir besoin d'abuser de retournements de situation totalement artificiels. Des personnages bien campés, forts en caractère, bourrés de défauts ou de qualités susceptibles de créer le rejet ou l'adhésion de manière assez épidermique. Enfin et surtout, une histoire inventée de toute pièce qui nous ramène aux heures sombres de l'histoire des Etats-Unis. Il y a un devoir de mémoire derrière Alabama, tout comme il y a un devoir d'introspection derrière Mille petits riens. Enchaîner ces deux lectures est éprouvant mais oh combien important pour moi et pour vous, je l'espère.

Si vous acceptez d'ouvrir Alabama, vous allez faire la connaissance de Will, un étudiant américain convié à se rendre aux obsèques d'un homme dont il ne connaît que le nom puisqu'il s'agit du célèbre écrivain Trent P. Chestwood. Il lui faudra attendre la fin des funérailles pour approcher les enfants de Chestwood et comprendre enfin la raison pour laquelle ils l'ont fait venir. Avant sa mort, Chestwood a rédigé un manuscrit qui revient à Will et renferme tout un passé ignoré du jeune homme. Qu'est-ce qui le relie au défunt ? Que s'est-il passé en Alabama dans les années 60 qui puisse encore hanter un homme sur son lit de mort des décennies plus tard ? Cette plongée dans l'histoire des Etats-Unis va vous remuer assurément, d'autant plus si vous avez vu ces derniers jours les images du Capitole pris d'assaut par des hommes agitant le drapeau confédéré. Il y a des choses que l'on n'aimerait ne plus voir qu'écrites dans des livres…

Je ne vais pas vous en dévoiler plus sur l'histoire, Alexis vous la racontera de toute façon tellement mieux que moi mais lisez-la. Lisez Alabama. Vous découvrirez alors qu'il n'est pas nécessaire d'accoler son nom à celui d'une grande maison d'édition pour offrir un roman de très grande qualité qui touche, questionne, bouleverse et donne envie une fois de plus de se battre pour ses convictions.

Quant à moi, je continue d'être ébranlée par mes lectures puisque je suis toujours aux Etats-Unis, en compagnie cette fois des fous de Dieu qui livrent une bataille sans merci contre l'avortement. Je vous reparle très prochainement d'Un livre des martyrs américains de Joyce Carol Oates, que je lis en parallèle d'autres romans moins pénibles à supporter. La folie des hommes oui, mais à petite dose...
Lien : https://www.lettres-et-carac..
Commenter  J’apprécie          50
Il y a de ces romans qui vous prennent comme cela, sans en avoir l'air, et qui arrivent à sublimer le banal, l'horreur et les âmes. Celui-ci en fait partie et je l'ai lu d'une traite.
Je ne connaissais pas cet auteur mais je vais me renseigner sur ses éventuels autres ouvrages pour vérifier si sa plume me séduit tout autant.
Je le recommande aux amateurs de belles leçons et de sagas pittoresques.
Commenter  J’apprécie          50
Alabama est "encore" un roman sur le racisme ? Oui, mais...! Je suis toujours avide de nouvelles découvertes, ce qui se révèle de plus en plus compliqué au regard du nombre d'ouvrages à mon actif traitant du fondement de la ségrégation raciale, de l'injustice, de l'intolérance, de la persécution et de l'odieux KKK. Tout ce qui a existé au milieu du siècle dernier, laissant des cicatrices non cautérisées aux États-Unis et existant plus sournoisement encore de nos jours.

Il est donc très difficile de me surprendre sur le sujet et pourtant... le choix de la narration naviguant entre les années 60 et aujourd'hui est audacieux et subtil, en un mot : brillant ! D'emblée, le lecteur est happé par la curiosité et aspiré, telle Alice de Lewis Carroll, dans le tunnel de l'incompréhension de Will, jeune étudiant noir, à se retrouver dans un lieu inconnu, pour les funérailles d'un auteur, certes célèbre, mais dont il ne sait rien, au milieu d'une famille en deuil et... blanche. C'est au travers d'un manuscrit autobiographique de l'écrivain décédé, présenté comme un legs à la génération suivante, que le jeune homme va aller à la rencontre inattendue de ses racines. Comment trouver les termes justes pour parler de ce roman, quand l'histoire elle-même est si troublante de véracité et d'émotion, sans trahir l'auteur ?

Tout au long de ce tragique destin émanent douleurs, violences et injustices. le racisme est, évidemment, au coeur du roman incarné par des personnages haineux, suffisants et incultes. Cependant, le sujet est aussi ailleurs. Il prône la tolérance, l'entraide, l'admiration et surtout l'amitié, ignorante des différences sociales et des couleurs de peau. En mots choisis, l'auteur a signé un texte d'une profonde sensibilité malgré la fureur contenue omniprésente. Les ondes négatives planant sur la confession écrite n'étouffent pas les vibrations bienveillantes de fidélité affectueuse irradiant de la fraternité métissée entre les adolescents.

L'antagonisme de la douceur infinie au pays de l'animosité agressive est une belle réussite littéraire, d'autant plus que beaucoup de thèmes importants, sujets à réflexion, sont abordés sur cette toile de fond abrupte. L'amitié bien sûr, mais aussi les valeurs humaines, l'écoute, l'empathie, la force des convictions et le courage de les appliquer, l'ouverture d'esprit face aux autres et à leur différence, etc. Bien que ce roman se situe dans les pages refermées de l'Histoire, sa modernité réside dans toutes ces notions, malheureusement trop souvent absentes de notre monde dit moderne et évolué.

le talent de l'auteur permet de placer le lecteur, non pas en observateur détaché, mais en participant actif par le déferlement des vagues émotionnelles qui ne cessent de le frapper de plein fouet. Il est le troisième larron dans les liens qui unissent Trent et Toby. Il transpire dans les champs avec eux. Il se cache pour apprendre à lire loin des oreilles indiscrètes. En tremblant de peur, il soutient les convictions d'un jeune pasteur inconnu, un certain Martin Luther King. Il arrive même à ressentir de la pitié face à l'hostilité malveillante de l'oncle Dan.

La présence de la littérature est un point captivant du récit. Car ce sont les "demi-hommes", "sales nègres"," métèques", "macaques", "fainéants" et bien sûr "homosexuels", pour reprendre les termes sympathiquement fleuris des suprémacistes, qui apprennent à lire et à découvrir le plaisir de l'évasion qu'offre la lecture aux Blancs tellement supérieurs aux "animaux" que sont les Noirs. Un beau pied de nez aux idées reçues !

Je transposerais volontiers le slogan célèbre d'un hebdomadaire connu, "le choix des mots et le choc des photos" à la plume fluide et sensible d'Alexis Arend en "le choix des mots et le choc des images". Aucun doute sur sa qualité de conteur. Il saisit fermement l'imaginaire, tel un chef d'orchestre sa baguette, pour déployer l'étendue de sa poésie. le lecteur ressent le moindre souffle de vent caressant sa peau en sueur, hume les odeurs brûlantes du Sud, perçoit les changements de couleurs des paysages agricoles au fil des saisons. La personnalité de chaque protagoniste, même secondaire, est ciselée par l'orfèvre, utilisant des tons et des rythmes différents qui permettent au lecteur de vivre à l'unisson les bonheurs et les drames de ces familles brisées. Pas de fioritures inutiles, le coeur du sujet est abordé directement avec humilité et efficacité. Voilà bien ce que j'aime chez un auteur, me provoquer des émotions me fondant dans une aventure, vivant avec les personnages et non pas en restant spectatrice à distance, en marge derrière les pages.

Je ne peux occulter le choix de la couverture de ce roman. Au premier regard et en deux images superbes, elle affiche l'ambiance dans laquelle la vie va se dérouler, entre misère et servitude. Pourtant, certains, par l'opiniâtreté et la sincérité de leurs convictions, s'élèveront au-dessus des autres, sans chercher à les dominer, uniquement pour affirmer leur droit de vivre auquel aspire tout être humain.

Instantanément, Alabama a été, pour moi, une lecture passionnante. Je reconnais la partialité de mon avis, car j'ai été propulsée au coeur d'une période de l'Histoire américaine qui m'a toujours fascinée. Mais, le sujet seul n'est pas suffisant pour me charmer. Faut-il encore qu'il y ait les mots et le style pour me toucher. Là, j'avoue, Alexis Arend a fait "carton plein" ! Je le remercie sincèrement pour m'avoir offert une lecture bouleversante, me laissant sans voix et peu de mots pour en parler, malgré les apparences. Elles sont beaucoup trop rares, à mon goût, dans la littérature actuelle, c'est pourquoi ces pépites me sont extrêmement précieuses. Merci, également, à Jennifer pour l'envoi de ce roman et nos sympathiques échanges. Elle a vu juste, la plume de l'écrivain m'a séduite sans réserve.

Je ne peux résister à l'envie de conclure cette chronique par les paroles d'une chanson, version française de "Go Down Moses" composée par Louis Armstrong. Cet hommage de Claude Nougaro pour le célèbre trompettiste de jazz américain n'a cessé de virevolter dans mon esprit au fil des pages :

Armstrong, je ne suis pas noir
Je suis blanc de peau
Quand on veut chanter l'espoir
Quel manque de pot
Oui, j'ai beau voir le ciel, l'oiseau
Rien, rien, rien ne luit là-haut
Les anges zéro
Je suis blanc de peau
Armstrong, tu te fends la poire
On voit toutes tes dents
Moi, je broie plutôt du noir
Du noir en dedans
Chante pour moi, louis, oh oui
Chante, chante, chante, ça tient chaud
J'ai froid, oh moi
Qui suis blanc de peau
Armstrong, la vie, quelle histoire?
C'est pas très marrant
Qu'on l'écrive blanc sur noir
Ou bien noir sur blanc
On voit surtout du rouge, du rouge
Sang, sang, sans trêve ni repos
Qu'on soit, ma foi
Noir ou blanc de peau
Armstrong, un jour, tôt ou tard
On n'est que des os
Est-ce que les tiens seront noirs?
Ce serait rigolo
Allez louis, alléluia
Au-delà de nos oripeaux
Noir et blanc sont ressemblants
Comme deux gouttes d'eau
Armstrong, je ne suis pas noir
Je suis blanc de peau
Quand on veut chanter l'espoir
Quel manque de pot
Oui, j'ai beau voir le ciel, l'oiseau
Rien, rien, rien ne luit là-haut
Les anges... zéro
Je suis blanc de peau
Armstrong, tu te fends la poire
On voit toutes tes dents
Moi, je broie plutôt du noir
Du noir en dedans
Chante pour moi, louis, oh oui
Chante, chante, chante, ça tient chaud
J'ai froid, oh moi
Qui suis blanc de peau
Armstrong, la vie, quelle histoire?
C'est pas très marrant
Qu'on l'écrive blanc sur noir
Ou bien noir sur blanc
On voit surtout du rouge, du rouge
Sang, sang, sans trêve ni repos
Qu'on soit, ma foi
Noir ou blanc de peau
Armstrong, un jour, tôt ou tard
On n'est que des os
Est-ce que les tiens seront noirs?
Ce serait rigolo
Allez louis, alléluia
Au-delà de nos oripeaux
Noir et blanc sont ressemblants
Comme deux gouttes d'eau

Let my people go ou Armstrong (1965)
Commenter  J’apprécie          40
Octobre 2013, Will Mitchell, un jeune étudiant métisse afro-americain se rend à Eastwood, en Alabama à la demande de la famille de Trent P. Chestwood, un célèbre écrivain qui vient de décéder.
Il est accompagné de sa petite amie Lindsay, qui elle, est blanche de peau.
S'il ne connait pas cet homme et ne comprend pas pourquoi sa présence est requise, il va vite découvrir que cet écrivain et lui ont beaucoup en commun.
Alexis Arend va vous raconter leur histoire en vous plongeant dans l'Amérique des années 60 et plus précisément en Alabama (un état voisin du Mississippi) où la ségrégation est très forte.

C'est une histoire terrible, soyez prêts à l'entendre.
« Il n'y a rien de pire au monde, ni de plus éprouvant pour un homme, que d'être pauvre. Excepté le fait d'être un nègre, naturellement » , disait mon père.
Ô combien il avait raison ! »
Trent P. Chestwood

*****

Le mouvement des droits civiques lancé par Martin Luther King ou encore Rosa Parks, débute en Alabama en 1955. L'auteur l'a donc savamment intégré à son histoire. Ce mouvement va générer une peur pour certains, une lueur d'espoir pour d'autres ou encore augmenter une haine déjà bien présente pour une autre partie de la population.

Le livre est construit de façon à vous embarquer tout doucement dans la chaleur de l'Alabama des années 60.
Mais ne vous y trompez pas, à moins d'être hermétique à la souffrance humaine, il ne s'agit pas là d'une ballade de santé.
Vous allez y côtoyer la pauvreté mais également le racisme avec notamment le Ku Klux Klan qui n'épargne aucun être de couleur, même s'il s'agit d'un enfant qui a pour seul « défaut » d'être né avec la peau noire.
Ces hommes , ces femmes et ces enfants de couleur sont dépeints avec une force de vie, de caractère qui forcent le respect et l'admiration.

Alexis Arend a ce don de vous raconter une histoire et de vous y plonger directement et irrémédiablement.
A chaque fois, j'ai l'impression d'être présente dans chacune de ces scènes, d'être témoin, sans avoir la possibilité d'intervenir. Je suis écoeurée d'assister, impuissante, à ce florilège de haine.
L'impact est d'autant plus grand car les scènes décrites sont révoltantes, les mots choisis sont durs, insupportables, ils vous touchent en plein coeur.

Mais "Alabama" n'est pas que ça ! Non, c'est aussi une histoire où l'espoir est permis.
Rappelez vous le célèbre "I have a dream" de Martin Luther King qui appelle aux changements des mentalités, à l'évolution de notre façon de voir les choses.
Vous verrez alors que l'on peut toujours apprendre d'autrui que l'on soit blanc, noir, adulte ou enfant.
Dans cette histoire, vous allez faire la connaissance d'un homme capable de mettre en berne ses convictions les plus profondes, d'un enfant qui, de par son innocence, ne jugera pas sur la couleur de peau et sera prêt à affronter le courroux paternel parce qu'il voit autre chose dans cet enfant que la couleur de sa peau. Parce qu'il voit la bonté de son âme.
Un enfant qui se montre bienveillant et extrêmement perspicace comme personne ne peut l'être à son âge.

Au vu du sujet traité, j'avoue que j'appréhende d'arriver à la fin (bon, cela devient également une habitude avec Alexis Arend parce que soi la fin me scotche, soit elle me fait pleurer). Et, une fois encore, la fin est sublime et je ne peux m'empêcher d'être perturbée alors que je tourne la dernière page.

En même temps que j'écris cette chronique , il m'est étrange et difficile de devoir vous préciser la couleur de peau des protagonistes, de devoir associer un être humain, une personnalité à une couleur de peau, comme si cela devait changer quelque chose, comme si ce détail était important.
Il me vient alors à l'esprit cette phrase "On ne naît pas raciste, on le devient".

"Alabama" sort aujourd'hui et je ne peux que vous conseiller ce livre qui parle d'amour, de tolérance.
Lien : https://www.facebook.com/per..
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (289) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3661 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}