Il y a des livres qu'on voudrait distribuer par dizaines parce qu'ils vous touchent au plus profond de vous.
Il y a des romans dont on voudrait que ce soient des histoires vraies. Il y en a d'autres dont on voudrait qu'ils soient sans fin.
La livre d'
Alexis Arend date de 2017. Mais c'est le premier qui m'est tombé sous la main. de quoi nourrir des regrets après la lecture de cet opus, de quoi se réjouir de la découverte de ses autres livres.
le thème d ce livre ? Deux jeunes enfants, Simon et
Josh perdent leur père dans des conditions atroces. Ils sont recueillis par leur oncle et leur tante et vont devoir s'intégrer à un nouvel environnement. Ils vont se retrouver confrontés au Mal incarné mais eux, qui représentent-ils ?
Alexis Arend nous plonge d'emblée au Montana dans une petite ville rurale de cette Amérique des années 50. C'est l'une des grandes forces du roman. On pourrait presque sentir l'odeur des rues, le soleil qui écrase la ville durant cet été tragique. On pénètre dans le magasin de sucreries avec les héros et on salive à l'énoncé de ses merveilles gastronomiques. Et on voit les fermes, la chaleureuse maison qui accueille les jeunes orphelins.
Vraiment, on en est au point de vérifier si
Alexis Arend est français. Je ne sais pas s'il s'est beaucoup documenté mais la fait est qu'on s'y croirait et que nonobstant, les événements qui s'y déroulent, on aurait presque envie de s'y rendre.
L'intrigue est quant à elle bien ficelée. Je l'ai dit, c'est un turn-over qu'on ne lâche pas avant le lot Fin ; Sans déflorer, on y trouve des coups de théâtre, et une fin à double détente sans concession Les passages consacrées aux jeux des héros, à leur vie quotidienne ou aux agissements des autres personnages n'alourdissent en rien le livre. Ils contribuent à susciter une empathie pour les personnages qui est l'un des piliers du livre.
Les personnages suscitent d'emblée l'empathie. Les deux frères, le tourmenté Simon et le naïf
Josh hanteront longtemps vos mémoires de même que Burt, la petite brute au grand coeur. Alexis Arendt excelle à décrire ces personnages qui ne sont plus enfants en n'étant pas encore des adolescents.
Les adultes sont moins épargnés par l'auteur. le portrait savoureux mais très vinaigrée de l'assemblée des dames du village est une réussite par sa justesse.
L'auteur nous pose également le problème de la réaction d'une petite société face à l'inconnu. Ce n'est guère réjouissant. Mais comment réagir face à cela ? L'auteur nous incite à la réflexion L'exclusion a bien sûr toujours sa place aujourd'hui mais là aussi toute action, même bonne peut-être mal interprété. Faut-il pour cela hurler avec les loups ?
La partie ou le problème est abordé est sûrement la plus terrible du livre et la plus effrayante. Et pourtant..
Oui, car vous trouverez aussi dans ce roman, outre un véritable thriller villageois, un aspect fantastique ave des passages côtoyant le merveilleux aussi bien que l'horreur.
Je ne peux en dire plus sans spoiler mais vous serez comblé par ce roman.
Mon passage préféré ? Sans doute les toutes dernières lignes ou on a quasiment la larme à l'oeil, malgré l'espoir qui affleure dans ce très sombre conte.
A lire bien sûr, et très vite…