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Critique de gabylis


Rapport sur la banalité du mal : je ne suis pas sûre d'avoir tout compris de ce qu'a voulu exprimer Hannah Arendt par cette expression. En particulier en ce qui concerne l'absence de pensée d'Eichmann : car l'absence de pensée, n'est-elle pas déjà compromission avec le mal ? Eichmann a assisté à des exécutions, avant que ne soit mise en oeuvre la Solution finale. Il savait où étaient conduits les milliers de juifs pour lesquels il organisait les convois. L'absence de pensée, que signifie t'elle alors ? N'est-elle pas volontaire ? C'est la grosse question qui demeure pour moi à la fin de cette lecture, celle de la responsabilité, de la culpabilité, banalité ne signifiant bien évidemment aucunement absence de culpabilité.

Ceci dit, c'est un écrit absolument essentiel, incontournable. C'est notamment un témoignage percutant sur les échelons dans l'échelle du mal et de l'atteinte à la dignité des personnes, gravis par les dirigeants nazis, progressivement. On y trouve aussi de nombreuses informations, que pour ma part je ne connaissais pas du tout, sur l'organisation de la Solution finale dans les différents pays d'Europe.

Je dois dire que j'ai eu du mal avec la forme (j'ai trouvé l'écriture d'Hannah Arends terriblement décousue et impersonnelle…peut-être est-ce en partie la faute de la traduction ?) et avec le fond; j'espère bien ne jamais m'habituer à lire de pareilles horreurs.

J'y reviendrai tôt ou tard en tout cas, ce livre étant particulièrement dense et questionnant.

A transmettre, pour que l'on n'oublie jamais jusqu'à quel degré de perversité dans le mal l'homme est capable d'aller...
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