Les Ensorcelées

Dans ce thriller psychologique, Dry Falls, petite ville du Maine, est le théâtre d'événements inexpliqués : Naissance d'animaux monstrueux, rêves à caractère sexuel déroutants, mésentente, enlèvements… L'enquête est menée par le pasteur Henry Lieber et sa femme Cora. Tous deux ont fondé «l'Agence des affaires non classées» afin de faire la lumière sur ce qui perturbe le cours normal de leur vie…

A dire vrai, dans ce roman, tout peine à démarrer, les évènements surnaturels arrivent tardivement et jalonnent un récit par ailleurs jonché de détails sans importance, de redondances (la cuisine, le jardin) ou d'idées sans suite. Les premiers chapitres sont une bien longue exposition de l'existence précédente des personnages principaux, cela n'aide pas à « entrer » dans l'action ou à s'attacher à eux. Car lorsqu'on revient au temps présent dans la narration, les interactions entre ces personnages sont relativement pauvres. En effet, la psychologie des personnages est elle-même traitée à l'emporte-pièce. le style surtout, plat, sans trop de particularités, ne délivre, à la lecture, aucune émotion. le personnage principal, Cora, narratrice des évènements, semble avoir une vision exclusivement clinique de la situation, y compris pour ce qui devrait la toucher personnellement (relation avec son mari, absence de vie sexuelle). Son récit, dénué de vrai affect, trop neutre, parait être celui d'une personne qui a finalement peu de compassions, de sentiments, ou qui adopte une attitude ridiculement discrète ou puritaine.

On est donc loin d'un climat d'angoisse, de proximité avec les personnages, à même de nous faire vivre, frissonner lors des apparitions surnaturelles. Car les mésaventures surnaturelles sont souvent racontées par des tiers et à posteriori, ce qui ne crée guère de suspens. Parmi elles, quelques faits s'éloignent un peu des clichés du genre et relancent en partie notre intérêt. Quant à l'issue de ce roman, elle ajoute à l'idée que ce roman est déséquilibré : porteur de longueurs au début, précipité dans sa conclusion.

Les amateurs de récits horrifiques haletants passeront leur chemin.
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Le résumé me tentait à fond, j'imaginais des sorcières et tout, et puis finalement j'ai lâché le livre pile au milieu tellement ça n'avance pas, rien ne se passe... Je n'ai pas aimé du tout, c'est un catalogue de faits et j'ai trouvé ça tellement rasant ! PASSEZ VOTRE CHEMIN !