Le jeune Ernesto accompagne son père avocat itinérant dans les Andes et doit à 14 ans entrer dans un collège religieux. Orphelin de mère et confié à une communauté andine qui prend en charge son éducation, Ernesto se partage entre deux cultures, indigène et hispanique, la première prédominante, la seconde lui permettra de trouver sa place dans la société. Fuyant la brutalité du collège, Ernesto se réfugie dans les cafés populaires ou sur les rives du fleuve Pachachaca. Ernesto partage les tensions, les injustices et les violences sociales du monde andin. Si dans la première partie du roman, les indigènes sont victimes, dans la seconde partie, ils s'éloignent de la traditionnelle image de peuple passif et dépourvu de culture que véhiculent les grands propriétaires terriens. La richesse et la vitalité des Andes s'imposent face aux forces d'oppression et de destruction. Aux yeux d'Ernesto, le cours de l'histoire peut s'inverser et le mythe de la théologie de la libération tend à s'imposer : les protagonistes victimes deviennent emblème de révolte tandis que toutes les valeurs s'inversent. Une oeuvre d'apprentissage magistrale, où les Andes sont un protagoniste de fond tout en beauté, en musique et en vitalité.
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