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Citations sur Manuel de la transparution immédiate (62)

C'est près de ce grand monastère*, dans l'ermitage de montagne paré des myriades de qualités du désert, nommé Jardin de la claire lumière spontanément établie que moi qui ai foi en cette [forme du Dharma], Tshul khrims bzang po, prétendu sprul sku, j'ai écrit ce traité. Que se répande la bonne vertu !
Mangalam !
Vertu ! Vertu ! Vertu !
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* Tibet oriental, (au Kham)

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« Manuel de la transparution immédiate » Tülku Tsullo - traduc. Stéphane Arguillère, Éditions Cerf© 2016
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La flèche décochée par un athlète
Toujours selon la Transmission orale ultérieure :
Maintenant, troisième point, l'Éveil à la manière de la flèche décochée par un athlète. En quelque lieu que l'athlète envoie cette flèche, elle y est précipitée de telle sorte qu'elle traverse [tout ce qui s'interpose]. De même, l'adepte, sans s'attacher à sa propre luminosité, va perçant-à-jour. C'est-à-dire qu'au moment même où il abandonne son corps, il s'Éveille et n'a donc pas besoin de prendre appui sur les visions lumineuses qui surgissent. C'est en ce sens qu'il est dit qu'il « ne s'y attache pas ».
p. 423/24
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Ainsi, le maître qui dispensera ces préceptes doit lui-même, comme base, être doté des caractéristiques que l'on a vues plus haut ; il devra les impartir au donataire que l'on vient de dire. Il lui enseignera sans être avare ni de ses livres, ni de son Dharma. Ainsi le triple sceau est-il apposé.
p. 444
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LES ENGAGEMENTS ET LE TRIPLE SCEAU
Elles nous feraient mourir prématurément et tomber sous l'emprise de la peur.
A cause du dédain dont il fera l'objet, le véhicule essentiel sombrerait.
Et selon le Manuel fondamental de la Transparution de l'Idée
Si quelqu'un corrompt le mantra secret ou enfreint les commandements, la noire Gardienne des enseignements* tranchera son « artère vitale ».
Les deux sceaux relatifs à l'obligation d'enseigner
Quant au sceau de l'obligation d'impartir cet enseignement aux êtres qualifiés et pour ce qui est du sceau qui commande de le confier, [pour qu'il le] diffuse, à un individu prédisposé par son karma exalté, il s'agit d'êtres magnanimes, consternés et effrayés par la pensée égoïste de ceux qui ne s'appliquent qu'à leur propre bien, ayant pour la Religion et leur maître une foi ardente et sincère, capables de pratiquer selon ce qui leur est enjoint, concentrés sur la tâche de faire le bien des migrants futurs, et qui ne relâcheront pas leurs efforts.
Puisqu'il est difficile, pour un maître, de rencontrer un tel récipiendaire adéquat de ces enseignements, quand il le rencontrera, avec foi et respect** envers le profond Dharma et le disciple à qui il va être enseigné, qu'avec joie il lui confère la transmission scripturaire avec les profondes instructions.
Afin d'examiner [l'individu pressenti pour être un tel] récipiendaire, le maître lui imposera de s'appliquer à des travaux pénibles, lui adressera des injures blessantes, vérifiera sa générosité en disant vouloir telle ou telle chose précieuse, etc. Si [le disciple s'avère être] irascible, ou paresseux, ou timoré***, ou avare, qu'on ne lui enseigne pas le profond Dharma, puisqu'il y aurait le gros inconvénient que, du fait [de ces défauts], il risquerait d'abandonner un jour la Religion et le maître.
S'il n'est point tel, mais pieux et généreux, il est clair que ce sera le signe qu'il a un lien de karma antérieur ; dans ce cas, alors même que les richesses, etc., sont inutiles au maître, il les recevra pour que le …disciple parfasse les accumulations. Cela est requis pour que [le lien de maître à disciple] soit fermement établi sans danger de déclin.
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* Ekajâti.
** Si cette idée d'une « foi et respect » du maître à l'égard de son disciple n'est pas un hapax (sPrul sku Tshul lo ne serait pas du genre à inventer une chose aussi étonnante, qu'il a donc bien dû trouver quelque part), du moins est-elle rarissime dans la littérature religieuse tibétaine : je ne l'ai jamais vue ailleurs.
*** Sems zhum pa, quelqu'un qui se décourage, défaitiste.
p. 443
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LE TRIPLE SCEAU
Deuxièmement, l'apposition du triple sceau : sceau du secret qui consiste à soustraire ces enseignements à la vue des individus non qualifiés ; sceau de l'obligation de les exposer à ceux qui y sont pré-destinés ; et sceau de l'obligation de les confier à [un] prédestiné voué [à cela] par son karma.
Le sceau du secret
Quant au premier, les individus qui n’y, sont pas prédestinés, dont les vues sont erronées ; ceux qui sont paresseux* en ce qui concerne le Dharma ; ceux qui sont distraits et agités par des activités mondaines ;
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* Dred po, c'est-à-dire comparable au dred, plantigrade féroce : le terme connote donc, outre la paresse, une forme de stupidité obtuse, d'obstination rustique, voire d'agressivité — ce qui va bien au-delà, dans le même genre, de ce que nous appelons en français «un ours».
p. 440
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LES ENGAGEMENTS ET LE TRIPLE SCEAU
LES ENGAGEMENTS
Quant au premier [de ces trois points], la source de toutes les qualités d'expérience et de compréhension est la foi respectueuse, qui perçoit le maître comme étant effectivement un Bouddha l'on s'engagera à en faire sa seule pensée.
Le principe de la voie des formules secrètes est la perception pure des frères et sœurs de vajra. L'on s'astreindra par vœu à s'entraîner impartialement à cette pensée.
Il faudra promettre aussi à adresser un flot continuel d'offrandes de gtor-ma et de louanges aux gardiens de cet enseignement, afin qu'ils écartent tout obstacle relatif aux Terres et aux chemins et qu'ils fassent qu'en Religion la fortune nous sourie.
Afin de remédier aux manquements à ses liens et de jeter les fondations des accomplissements, on fera le serment de donner des festins rituels et à faire présent du précieux mandala au maître et aux divinités et à les servir d'une manière qui leur plaise ; et l'on jurera aussi de faire des banquets où l'on comblera ses camarades par des présents de choses diverses.
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1. Les engagements qui lient ceux qui ont reçu cet enseignement. Comme le français n'aime pas les répétitions, j'ai varié les traductions de l'unique formule tibétaine bca ' ba, qui veut dire : donner sa parole d'honneur en formant un pacte sacré (le samaya tantrique). 2. Disciples d'un même maître, qui doivent idéalement être regardés comme les divinités secondaires d'un mandala dont le maître serait la figure principale. 3. Terme s'appliquant à toutes sortes d'offrandes tantriques, mais plus particulièrement à des sortes de cônes de pâte crue, parfois peints, que l'on dispose sur l'autel et qui sont la contrepartie matérielle symbolique des offrandes immenses que l'on imagine en conformité avec les prescriptions rituelles. 4. Sa et lam, deux manières de présenter les étapes de l'accomplissement spirituel. 5. Le dGongs pa zang mal parle de «mandala d'or» ; le mot rin po che que l'on trouve ici signifie donc «matières précieuses ». 6. Bla ma Ma pourrait aussi se prendre au sens de : « divin(s) maître(s) ». 7. Confrères dans la pratique, disciples d'un même maître ayant reçu les mêmes enseignements.
p. 439
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CONCLUSION
PLAN DE LA SECTION
Pour finir*, concernant la manière de procéder aux étapes de conclusion de la [pratique] vertueuse, [216] il y a trois points :
(1) Afin de témoigner sa gratitude pour l'obtention des préceptes du profond Dharma, il faut s'engager à faire de plaisantes offrandes de choses matérielles et de pratique méditative aux divinités ainsi qu'au maître et aux gardiens de cet enseignement.
(2) Ce grand secret de l'Atiyoga, cette essence du cœur des maîtres vidyâdhara, archi-secrète et sans supérieure, doit être cachée aux personnes non prédestinées, dont les vues sont erronées ; mais il faut en revanche l'impartir et la diffuser parmi les êtres qualifiés ayant les prédispositions karmiques** : [c'est ce que l'on appelle] apposer le sceau [du secret sur l'enseignement].
(3) Il faut conclure par des souhaits pour que, par les vertus liées à la prédication, l'audition, la méditation et l'accomplissement d'un tel Dharma, tous les êtres animés, dotés d'un support pour la méditation de cette voie suprême et grandement secrète, accèdent au niveau primordial par le chemin qui conjoint Khregs chod et Thod rgal.
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* Pour cette section comme pour la précédente, je n'ai pas cru utile de composer une notice d'introduction : elle est brève et suffisamment claire par elle-même. Seul point vraiment original (mais je l'ai déjà souligné plus haut) : le discours sur l'obligation pour le maître de former les disciples qualifiés et sur le devoir qui lui incombe de trouver un successeur pour transmettre cet enseignement aux générations futures. Le canevas de cette section est donné par les dernières pages (p. 389-391) du Chos nyid mngon sum gyi khrid yig, dont j'ai fait figurer la pagination entre accolades et dont les mots et segments de phrases cités figurent en italiques ; mais sPrul sku Tshul lo amplifie beaucoup, sans doute en incluant des matériaux d'une autre provenance. ** Toujours la même expression las 'phro : ceux pour qui cela s'inscrit dans la suite naturelle de leurs actes passés.
p. 437
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1. L'idée est qu'il n'y a pas dans le Corps de fruition ce genre de relation entre êtres distincts, dont l'un enseigne et l'autre écoute. Le Corps de fruition comprend certes une infinie multiplicité, mais embrassée dans une unité sans faille. Il s'agit donc d'une parole prêchant éternellement la vérité en soi-même, sans locuteur ni destinataire ; toute prédication du Dharma est comme l'image de cet enseignement primordial. C'est ce que dit aussi le passage du Zab don rgya mtsho sprin ici paraphrasé par notre auteur : « Le sambhogakaya dont il a été question plus haut paraît certes enseigner à ce qui se manifeste sous l'aspect de Bouddhas et bodhisattva ; mais il n'y a pas [là] êtres à convertir et convertisseurs. Comme le dit le Tantra qui libère par le fait d'être porté sur soi : [...]; ainsi fait-il le bien des bodhisattva qui demeurent au niveau du nirmanakàya naturel »
p. 435
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1. Première illustration de la manière dont un Éveillé accomplit le bien des êtres, selon le Thod rgal gyi rgyab yig nyi zia gza' skar (p. 179) : « L'exemple de la fusion dans l'unité est l'espace extérieur et l'espace intérieur d'un vase, qui sont reliés par un espace médian, et dont la nature est identique ; lorsque le vase se brise, il n'y a plus de distinction du premier, du second et de l'intermédiaire. De même, quand la connaissance principielle [qui était] à l'intérieur du corps a atteint les confins des quatre lampes et que l'on se livre à la pratique de l'Élément libératoire, il y a connexion de ce qui est d'une même nature ; et quand le corps se libère en claire lumière, ou que [sa] matérialité est abandonnée au moment du bar do, l'espace des cordes connectrices auto-manifestes ayant été reconnu comme étant de notre propre nature, il se mêle d'une manière unisapide avec l'Élément de clarté interne ».
p. 432
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1. Rig pa rang shar, A 'dzom 'brug pa p. 778 sq. Citation empruntée au Zab don rgya mtsho sprin (p. 594-597), où elle est d'ailleurs précédée d'une remarque curieuse, qui se trouve aussi citée dans le Bi ma'i 'grel fig (p. 398) : « Ce qu'on appelle "terre" n'est pas quelque chose qui existerait au-dehors : elles sont toutes au complet chez la personne qui a vu la vérité » (sa zhes bya ba gud na yod pa ma yin te I bden pa mthong ba'i gang zag gcig las (sic pour gcig la sa) rnams rdzogs nos yod do.
p. 430
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