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Critique de ectanengam



Mon avis sur…

L'histoire

Voilà une histoire pour le moins originale qui m'a été donnée de découvrir : En effet, dans l'univers magique créé par Amber Argyle les sorcières ne sont pas tout à fait comme nous nous l'imaginons : Non, elles n'ont pas de verrues sur le nez, ne portent pas des chapeaux pointues, ne préparent pas sans cesse des potions magiques et (malheureusement) ne vont pas à Poudlard le 1er septembre. Non, dans ce livre, si des potions sont faites, le principal outil des sorcières est leur voix ! Qui l'eut cru ? Pas moi !
Ensuite, on pourrait croire qu'elles passent leur temps le nez dans leurs grimoires, histoire de lancer des sorts malfaisants comme toutes bonnes méchantes sorcières ? Là encore non. La sorcière que nous rencontre, Brusenna, ainsi que ses acolytes, usent de leurs pouvoirs en chantant (les baguettes magiques, c'est has-been) pour le bien-être de la Terre.

Mais rien ne va plus : Espen (The very, very, very bad witch) veut diriger le monde, et le mener au chaos. Là-dessus, elle capture toutes les sorcières qui refusent de lui obéir. Toutes ? Non ! Une jeune Brusenna (et son chien Burke) résiste encore et toujours à the very, very, very bad witch.
Ainsi, nous découvrons Senna, que tout le monde a abandonné (son père, sa mère, sa soeur…) qui part pour aller se battre contre Espen et va ainsi commencer son voyage initiatique qui l'amènera (on l'espère) jusqu'au combat final.

Sur son chemin, elle va croiser deux beaux gosses : Waldrof qui se retrouve être un homme au service d'Espen et un second, Joshen, qui va devenir (à force d'insister) son gardien.

Concernant l'histoire, mon avis est mitigé. J'ai beaucoup aimé l'univers dans lequel on se lance (l'idée de la chanson qui fait pousser des trucs et des machins, c'est vraiment sympa) et je n'ai eu aucun mal à me plonger dans ce monde étrange et magique où les paysages défilent à travers ce périple entre mers, terre et ciel. J'ai trouvé cela vraiment extraordinaire.

PAR CONTRE, mon gros souci, cela a été Senna. Elle ne fait que de 1. Se plaindre 2. Se rabaisser. Je ne me souviens pas avoir déjà lu un livre où l'héroïne a autant peur d'être abandonnée. Jusqu'au 50% du livre, elle ne fait (presque) que parler de cela. du coup, elle rejette ceux qui essaie de l'aider, car elle ne veut pas les perdre et du coup elle les éloigne parce que 1. Soit ils vont l'abandonner comme tout le monde, ou 2. Ils vont mourir (et du coup encore l'abandonner), ou 3. Elle ne mérite pas leur amour. J'avais parfois envie de la secouer en lui disant : Bon sang, Senna, réveille-toi ! Tu es une sorcière, sois en fière et porte vaillamment ton blason (enfin, vous voyez le topo).

Ensuite, principalement au début, j'avais de la peine avec le fait qu'elle faisait toujours exactement ce qu'on lui disait de ne pas faire (comme lorsqu'elle va au marcher avec les pièces d'or alors que sa mère lui avait EXPRESSEMENT dit de ne pas aller en ville avec cet argent. Elle le fait quand même et elle foire TOUT). Tout du long, ensuite, quand Joshen lui dit de rester en arrière, elle va en avant. Quand elle doit aller sur sa gauche, elle va sur sa droite ou que sais-je. C'était éreintant.

Un dernier truc, mais que je tiens à relever, c'est la phrase au tout début où la mère de Brusenna dit : «Calling Espen the Dark Witch only increases her power over us ». Cela m'a fait penser à « La peur d'un nom ne fait qu'augmenter la peur de la chose elle-même. » Nom de Zeus, y a pas un copyright « Dumbledore » là ? Ok, c'est rien, mais ça m'a marquée.

Ceci n'est que mon ressenti pur et simple. Je pense par contre que les traits de caractère que je viens de relever sont particulièrement marqués selon la volonté de l'auteure. Senna prend finalement confiance en elle et en les autres vers la seconde moitié du livre, même si elle continue à se rabaisser par moments. Parfois, surtout avec Joshen, c'était un peu… too much, à la limite de devenir mièvre, mais heureusement cela ne dérange pas outre mesure la lecture.

Un dernier petit point qui ne m'a pas particulièrement gênée mais que je relève tout de même : le fait que je sache à peu près toujours avant ce qui allait se passer. Pour tout le livre. J'aurais bien aimé des rebondissements un peu plus inattendus.

Mais notez bien que malgré les points que j'ai relevés, j'ai beaucoup aimé m'immerger dans ce monde et dans son histoire. Si j'ai parfois levé les yeux au ciel, il était le plus souvent rivé sur ma kindle où les pages défilaient et que je me réjouis de lire la suite, déjà commandée.

En conclusion, c'est une histoire prenante, mais je n'ai simplement pas croché sur le personnage principal, mais c'est vrai que j'aime les femmes fortes, qui serrent les dents alors ce jugement est vraiment et purement subjectif.

Au final, c'est une lecture facile, même en VO, destinée à un public assez jeune (la violence est quasi inexistante) je dirais. J'ai beaucoup aimé l'univers d'Amber Argyle et ai été satisfaite de l'évolution des personnages. L'action est omniprésente tout au long du livre, avec des petites pauses agréables. Je pense qu'il y a encore beaucoup à découvrir et j'ai déjà le tome 2 pour voir ce que deviennent Brusenna, Joshen et les autres !

L'univers : 18/20

Les personnages : 10/20


Les thèmes

Le thème de la nature est omniprésent dans ce livre. La nature est tout, permet de faire tout. Elle attaque autant qu'elle protège. Elle menace, autant qu'elle abrite.

Les sorcières ont une influence considérable sur elle. Elles peuvent la diriger, faire passer les saisons, agir sur le vent ou la pluie… Avec Espen qui capture les autres sorcières, la nature se retrouve bouleversée : Il n'y a plus de saison, plus de vent pour aller pêcher, les fruits et légumes ne poussent pas, la famine menace…

La nature est l'arme des sorcières. Elles ne se battent pas en lançant des sorts, mais en utilisant des graines, ce que j'ai trouvé original.


La symbolique

J'ai trouvé que ce premier tome relatait de l'influence de l'homme sur la nature. le fait que si la nature se meurt, nous mourrons aussi (de faim, de soif…). Cela porte à réflexion quant à notre empreinte sur cette Terre, à notre façon d'agir vis-à-vis d'elle et à la menace que nous représentons pour elle, mais du coup pour nous aussi.
Le fait également que Brusenna, bien que seule et d'apparence fragile, puisse changer le cours des choses, me pousse à penser que, même ce que nous pensons être faible ou inutile peut mener à quelque chose de plus grand. Même si nous ne faisons qu'un geste pour notre monde, ce geste bien qu'insignifiant en apparence peut faire beaucoup, rallier les gens et changer le destin de notre Terre.


La plume

A noter que j'ai lu ce roman en anglais, je ne peux donc rien dire sur la valeur de la traduction. Pour ma part, j'ai beaucoup aimé le style simple et léger de l'auteure, même s'il y a quelques répétitions. Les phrases sont bien tournées, et nous emmène dans ce monde magique grâce à des descriptions détaillées et extrêmement visuelles (ce que j'adore).

Note : 18/20


En bref :

Un univers magique, une morale qui interpelle, une plume agréable, mais une héroïne parfois franchement agaçante.

Note générale : 15/20

Lien : http://labibliotheque.wix.co..
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