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La saga d'Argyre tome 3 sur 3
EAN : 9782277223245
157 pages
J'ai lu (04/01/1999)
3.54/5   14 notes
Résumé :

Toujours plus loin dans l'espace, toujours animée des rêves les plus fous, la saga d'Argyre se poursuit. Hiram Walker a grandi dans ces " zones arriérées " d'Amérique du Nord qui se sont retranchées derrière la Frontière après la Grande Guerre. Adolescent, son but est de devenir pilote ; il réussira au delà de toutes ses espérances puisqu'il sera le premier homme à quitter le système so... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Hiram Walker revient d'une mission d'exploration dans le système de Proxima du Centaure à la recherche de nouvelles planètes, un dizaine d'années pour lui, 25 pour la terre. Pas de planète trouvée, mais un soleil accueillant, les terriens vont alors décider d'y envoyer Pluton avec une colonie humaine sur son sol. Dans le premier chapitre, on revient sur le passé d'Hiram Walker avant son aventure aérospatiale. Sa vie y est décrit avec soin, le récit fait quelques tours dans le domaine de la dystopie, c'est bien construit, bien imaginé, on sent toute la rigueur de Gérard Klein (signant alors Gilles d'Argyre pour la première publication de ce roman) pour proposer un récit de science-fiction cohérent, solide. À partir du second chapitre, on découvre les enjeux politique, de pouvoir, avec une pointe d'espionnage, et là encore, Gérard Klein soigne la crédibilité de son récit. Les aspects scientifiques, par rapport à ce qui se faisait à cette époque (on est en 1964) dans les romans de science-fiction francophone, tiennent la route et ne sont pas trop farfelus. Dans l'ensemble, j'ai aimé, on sent que Gérard Klein a des références, c'est de la bonne science fiction, mais je n'ai pas été vraiment embarqué, il manque un peu de charisme à ses personnages, un peu de rythme et de lyrisme dans l'écriture, ce qui avait été mis en place avec les flashbacks du premier chapitre, avec la découverte d'un héros attachant, disparaît par la suite, le style devient plus prosaïque, une suite de faits et d'actions. Ce qu'il gagne en cohérence, en solidité, il le perd en folie, en évasion et en fantaisie, J'ai pris du plaisir avec cette lecture, mais je reste tout de même sur ma faim.
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Après un voyage particulièrement long et ennuyeux qui a duré vingt-cinq ans, dix ans en temps réel, cinq si l'on défalque les temps de sommeil, Hiram Walker revient à la maison. Il était parti à bord de l'Enfant-prodigue en 2177, retour en 2202, explorer les environs de Proxima du Centaure mais il revient déçu, persuadé avoir raté sa mission. Et la maison, c'est sa planète, la Terre. Un peu comme E.T. l'a dit après et plus tard…

Hiram se souvient de sa jeunesse, de l'autre côté de la Frontière séparant l'Est des Etats-Unis de l'Ouest, frontière grillagée érigée après la Grande Guerre des Trois Semaines. Il a vécu, misérable petit Noir, dans une sorte d'immense ghetto, parqué comme ses semblables, vivant de rien, quand il y en avait. Mais à quinze ans, il avait décidé de passer de l'autre côté de la frontière, comme bien de ses compagnons de misère.

Il avait passé des tests, dont il était sorti victorieux, à son grand étonnement, car il n'avait guère eu le loisir de fréquenter l'école, et était parvenu à réaliser son rêve : devenir pilote de fusée. Et c'est ainsi qu'il était parti dans l'espace, seul, muni de la mission de découvrir une planète accueillante susceptible de recevoir un flot de migrants, la Terre n'étant plus à même de nourrir ses enfants.

Il est reçu par le Président des Etats de la Terre, et ses ministres qui fomentent une destitution. L'Administration spatiale a elle aussi son mot à dire, et entre les deux assemblées les divergences sont nombreuses. La dissension règne.

Pourtant Hiram Walker propose une idée, qui pour farfelue qu'elle soit, est acceptée. Il faudrait qu'une des planètes solaires, Pluton, soit arrachée à l'attraction du Soleil, et amenée près de Proxima du Centaure, après avoir été colonisée et transformée en planète habitable.



Dans l'ombre, des discordes entravent cette utopie, mais sur les deux assemblées règne la Mémoire qui, théoriquement, doit avoir le dernier mot. Une sorte de zombie, un mort qui ne se meut que grâce à des artifices technologiques, portant un masque cachant un visage squelettique (d'où l'illustration de couverture) et dont seul le cerveau est encore capable de fonctionner, est activé afin de jeter la perturbation comme un chien dans un jeu de quilles. Il s'intègre dans l'équipe devant partir sur Pluton dont le Chef de bord est Hiram Walker, bientôt rejoint par des compagnons qui poursuivent le même but.



Si ce roman se place dans la longue série des voyages interplanétaires, thème fort utilisé à l'époque dans la collection Anticipation, d'autres aspects développés dans l'intrigue ne sont pas négligeables.

L'édification par exemple de cette frontière séparant les Etats-Unis en deux, une muraille grillagée d'une centaine de mètres de haut, avec des sas d'accès pour permettre aux migrants ayant passés des tests avec succès de rejoindre la partie Ouest. Les habitants de l'Est étant confinés, en grande majorité des Noirs et des miséreux. Une nouvelle forme de ségrégation raciale et sociale.

Les dissensions également qui s'établissent entre deux formes de gouvernement, gérés dans des tensions où chacun se veut calife à la place du calife, mais le tout surveillé par une entité fantômatique qui se réveille de temps à autre, s'érigeant comme un Dieu appelé la Mémoire, et serait la représentation d'un ancien dirigeant. Comme si en France un ancien président de la République mort serait toujours en activité grâce à des hommes politiques se réclamant de sa parole, de ses actions, de son charisme.
Réédition : J'Ai Lu Science-fiction N°2324, sous le nom de Gérard Klein. Parution 1988 et 1990.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Alors, il n'était personne, absolument personne, ni pour le rare passant, ni pour le laitier, ni même pour le gosse qui jetait les journaux sur les pelouses du haut de sa vieille bicyclette trop haute pour lui. (p.11)
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Animation réalisée par l'Agence à l'occasion de la publication du livre "William + Klein" par les Éditions Textuel pour les 90 ans du photographe.
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