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EAN : 9782714471130
240 pages
Belfond (17/08/2017)
3.93/5   38 notes
Résumé :
Une rencontre de hasard, dans Paris, entre le narrateur et Lou, jeune violoncelliste étrange et exaltée. Pendant quatre jours et quatre nuits, le narrateur suit les errances, les fulgurances, les caprices de Lou, sa musique, ses photographies et ses dessins, ce qui le lance, subjugué, à la poursuite de l'impossible qu'elle incarne. Prof de lycée, il jonglait jusqu'ici avec des cours désincarnés, des interros surprise et une vie personnelle éparpillée. Grâce à elle, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman d'amour original, traité comme une comédie dramatique sur grand écran, avec quelques vues panoramiques, des plans séquences époustouflants et quelques gros plans pour détailler l'exacerbation des sentiments. Frédéric Aribit a indéniablement une plume «visuelle» qui parvient aisément à entraîner le lecteur dans une ronde folle, ponctuée de rock et de musique classique.
Le narrateur, prof de français dans un collège parisien, a semblé avoir trouvé un équilibre dans sa vie après avoir quitté la mère de sa fille Célia. « Se séparer à Paris avec un salaire de prof relevait de l'exploit quand par-dessus le marché, vous aviez l'audace d'avoir des enfants et la ferme intention de les accueillir, même à temps partagé. Et puis j'avais fini par trouver un logement convenable, et raisonnablement hors de prix, où j'avais installé ma nouvelle solitude. »
Côté coeur les choses s'arrangent aussi. Il a trouvé en Sonia une maîtresse pas compliquée pour un sou, considérant sans doute leur relation avant tout comme une excellente chose pour leur hygiène respective: « Nous avalions quelques verres en partageant une planche mixte charcuterie-fromage, quelques nems ou des acras, puis nous montions chez elle, faisions l'amour et je rentrais ensuite chez moi, aérien, libéré de corps et d'esprit, heureux peut-être, aussi heureux de la soirée qui venait de passer que de la liberté que j'avais de m'en extraire à ma guise, sans aucune tentative de la part de Sonia pour me retenir dans ses draps, sans un mot pour m'arrêter, pas même un geste qui eût entravé mon départ. Je crois qu'elle préférait comme moi se retrouver seule après, dormir seule elle aussi, et nos petites conventions tacites arrangeant tout le monde, je regagnais mon deux pièces en sifflotant, tel l'humaniste des Temps modernes que je me targuais d'être in petto. »
Rien ne laissait prévoir la tempête à venir quand, dans le métro son regard croise celui de Lou, une superbe jeune fille. Parler de coup de foudre en cette situation peu sembler assez convenu. Pourtant, au moment de sortir de la rame la splendide créature vole un baiser au narrateur qui… la perd de vue.
Mais comme le hasard fait bien les choses, en sortant de chez sa maîtresse, il est attiré par un attroupement. Une jeune fille est en train de faire de l'acrobatie sur les piles d'un pont. Vous l'aurez deviné, c'est encore Lou qui fait des siennes.
Les scènes qui vont suivre sont follement extravagantes, délicieusement transgressives. Lou mène le bal et son amant. C'est ainsi qu'elle donne rendez-vous dans un superbe appartement vide donnant sur la tour Eiffel, entièrement nue derrière son violoncelle. Elle a emprunté les clés à son père qui est agent immobilier.
« — Viens vite, déshabille-toi, j'improvise.
Quand je suis entré en elle, je crois qu'elle brûlait. »
La rencontre suivante aura lieu rue Arthur Rimbaud dans un appartement qu'elle aura «emprunté». Et, au fil des jours la fièvre est loin de retomber, rappelant par moment des scènes du Zèbre d'Alexandre Jardin. À tel point que les extravagances de Lou commencent à inquiéter son entourage. Jusqu'à cet appel de l'hôpital et cette explication qui n'en est pas vraiment une : Lou aurait été victime d'une intoxication alimentaire sévère causée par le pain au seigle qu'elle consommait régulièrement. « On l'appelle ergot de seigle mais il peut se développer sur n'importe quelle céréale, sauf le maïs et le sorgho. C'est un champignon extrêmement toxique qui, entre autres symptômes, provoque les hallucinations que vous avez pu constater, de graves troubles psychiques, des insomnies, des démangeaisons qui peuvent aller jusqu'à former des cloques sur la peau et ces crises de convulsions. » Et surtout, on ne sait pas si elle va guérir.
Le roman bascule alors dans une autre fièvre, celle qui pousse ceux qui connaissent une situation comparable à tout entreprendre pour essayer de comprendre. Internet, les livres et même les oeuvres d'art vont au secours de cette exploration. Notre prof devient spécialiste de cette maladie, en explore les formes à travers le temps, allant même jusqu'à une étude comparative des représentations de la tentation de Saint-Antoine. Avant de se raccrocher à une demande de Lou, en espérant que s'il accepte, il va hâter la guérison…
« — Cette histoire, j'aimerais que tu l'écrives. Que tu la racontes. Elle est dingue, cette histoire, il faut la raconter. Moi c'est la musique, la photo, le dessin. Les mots, c'est toi. Tu dois la raconter, cette histoire. Tu l'écriras, pour moi, pour tous les mots que tu sauras trouver et que tu feras exister, tous les mots qui nous cherchent depuis des jours, qui tournent déjà autour de nous et qui ne doivent pas rester suspendus et s'évanouir dans les airs, comme quand la musique vibre autour de moi et que j'attrape mon violoncelle. Il faut s'y mettre, c'est tout. Tu feras un livre avec cette histoire, tu écriras mon livre, notre livre, le livre de tous ceux qui ont le feu ! Oui, le plus dur, c'est de s'y mettre. » Et le plus beau, c'est de pouvoir aujourd'hui lire ce livre.
Lien : https://collectiondelivres.w..
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Merci aux éditions Belfond et au site net galley de m'avoir permis de dévorer le mal des ardents de Frédéric Aribit.
J'ai adoré cet ouvrage, lu sans vraiment savoir de quoi il allait parler, à part d'amour, et j'en suis ravie.
J'ai plongé dans ce très beau roman d'amour, qui m'a captivé de la première à la dernière page.
J'ai beaucoup apprécié le narrateur, prof de français dans un collège parisien, mais aussi bien évidemment la ardente, surprenante, Lou.
Tout est réussi dans ce livre, et j'ai beaucoup aimé l'écriture. J'ai découvert un auteur qu'il me plairait vraiment de relire.
Je ne vais pas en dire plus sur ce livre très bien ficelé à par : Lisez le :)
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Je ne pensais pas que cette lecture m'aurait chamboulée à ce point ! Elle m'a prise aux tripes et ne m'a plus lâchée. C'est une histoire bouleversante qui chavire les lecteurs sur son passage.

Lui est prof de lettres désabusé face à incongruité de son travail, de sa passion. Les mots plus personnes ne les écoutent et encore moins les jeunes, adeptes des acronymes qui ne signifient plus rien. Perdu dans ses mots, il ne survit que dans cette bulle utopique enchantée par la présence merveilleuse de sa fille. Lui, un peu fou, de mettre inlassablement une étiquette « tu fais parti des…% de… », ce mal le rongeant et le consolant dans cet univers aussi insipide.

Elle, Lou, femme libre, femme rêveuse, femme extraordinaire qui par un jour de désinvolture vient l'embrasser dans cette rame de métro pourri. Elle est le feu qui libère , qui fait fantasmer et qui émerveille. Une aura transcendante sur laquelle ses yeux ne peuvent plus s'en détacher. Elle va lui apprendre l'amour, celui où les frontières n'existent plus. Celui qui rend plus grand. Celui qui marque au fer rouge pour l'éternité. Elle incarne le jour et la nuit où les possibilités sont nombreuses et inépuisables. Dans cette folie lui, oublie l'image qu'il s'est forgée. Anéantie, son véritable, lui, éblouit. Un homme qui devient homme devant sa beauté.

Leur rencontre est explosive ! Inédite ! Envoutante ! Une union démesurée ! Ce roman porte l'amour au dessus de tout. le soleil, les nuages, le vent, les couleurs, le gout, le toucher, l'odorat, les sons…tous sont magnifiés. le chef d'oeuvre de la vie ! Mais le mal n'est jamais bien loin. Silencieux, il ronge peu à peu la chair humaine, la quintessence de la vie.

Subjuguée par la thématique du livre, elle m'a permise d'apprendre un pan de l'histoire humaine : celui ou mysticité et religion se mêlent.

J'écris cet article en écoutant « La pathétique de Tchaikovky » (qui bien évidemment je ne connaissais pas). Cette symphonie est maintes fois citée dans ce roman et je comprend pourquoi. L'histoire, les héros et l'ensemble vivent en parfaite harmonie avec cette symphonie. Comme s'ils se mouvaient au grès des violons, violoncelles et autres instruments nobles. Tout en écoutant, je retrouve toutes les émotions qu'à voulu transcrire Frédéric Aribit : la volupté, l'amour, l'espoir, la joie, la passion, les doutes, les pleurs, la tristesse, l'euphorie, la volonté, la déchirure…

La plume de Frédéric Aribit est juste sensationnelle et magnifique. On y ressent tout l'amour pour la langue française. Des phrases immensément longues donnant un rythme particulier à la lecture. Il est vrai que je ne suis pas du tout habituée à ce genre de syntaxe. Mais c'est tellement plus wouahhh. J'en perds mes mots !

« le mal des ardents » est amoureusement, musicalement, passionnément et irrévocablement un livre à découvrir !
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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L'amour, la passion, le narrateur ne les a jamais connus jusqu'à ce jour pluvieux dans le métro, où il croise Lou par hasard...

Mais le hasard existe-il vraiment ?
Lou lui retire ses écouteurs, les pose sur ses propres oreilles, l'embrasse, fait une pirouette et sort à la station suivante...
Il est subjugué par cette apparition et tombe passionnément amoureux.
Elle est violoncelliste. Il est prof de lettres. Elle peint et fait de la photo, il lit. Elle aime la vie à la folie, il est désenchanté. Elle invente sa vie à chaque instant, ne connaît aucune limite, il vit au rythme de ses horaires de cours et de la garde de sa fille.
Lou est une femme libre, provocante, exaltée et terriblement sensuelle et mystérieuse. Elle est artiste et excessive. Elle embrasse et embrase tout ce qu'elle touche.
Lui qui menait jusque-là une vie tranquille de divorcé, entre les visites de sa fille, et celles de sa copine, ne sait plus où il en est, le voilà chamboulé, charmé, fou de désir. Il ne réalise pas que tout cela est "trop", qu'il y a quelque chose de "pas normal" chez Lou et de dangereux dans ses excès, y compris et surtout pour elle-même.
Ce n'est pas une histoire banale car tout se complique le jour où Lou, qui ne dort plus, est prise de crises de démangeaisons épuisantes, puis de convulsions.
Elle est hospitalisée et tombe dans un incompréhensible coma. le diagnostic révèle qu'elle est atteinte du "mal des ardents" (ou feu de Saint-Antoine), une maladie presque oubliée aujourd'hui et dont l'histoire nous fera remonter dans le passé jusqu'au Moyen âge et au temps des sorcières...

Le narrateur cherche à comprendre la symbolique de ce mal étrange qui dévore Lou de l'intérieur comme un feu impossible à éteindre. Nous découvrirons les liens étroits existants entre l'art, la création artistique et cette terrible maladie qui a encore fait parler d'elle dans les années 50 en Ardèche.
L'auteur que je découvre avec ce roman, nous livre ici un texte envoûtant et poétique, parfois drôle malgré la gravité du sujet et toujours bien écrit, son style donnant un rythme particulier à l'histoire de Lou.

C'est un bel hommage au monde de l'art, à la passion et à la vie ! Et l'auteur dans ce roman nous conseille, d'en profiter intensément...
Encore un livre que j'ai eu du plaisir à découvrir !
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Une rencontre qui arrive par hasard dans le métro. Une rencontre qui va bouleverser la vie d'un professeur de français qui mène une petite vie bien tranquille.

Cette jeune femme, Lou, est une vraie tornade. Elle ne laisse pas indifférent de part son comportement et son physique. Elle aime l'art. Elle vit l'art intensément. Elle ressent l'art comme personne.

Au début on se dit que c'est peut être dans sa nature d'être ainsi et de vivre tout à fond dans les moindres détails. Elle ressent intensément la musique et l'art. Elle en parle à merveille.
Mais au bout d'un moment on se dit qu'il y a quelque chose qui cloche chez Lou. Son comportement devient de plus en plus bizarre. Bien sûr on se rend compte de tout ça si on a n'a pas lu la quatrième de couverture.
Le professeur va d'abord être intrigué par cette femme. Mais on sent bien qu'avec la force des choses il va tomber amoureux et se passionner pour cette femme.

Toute cette première partie du livre est complètement dingue. Tout va à 200 à l'heure. On ressent la passion qui anime ces deux personnages. Il y a certains passages qui sont absolument sublimes et qui nous font aimer ces deux personnages. Les chapitres courts donnent un rythme au livre. La lecture de ce livre se fait extrêmement vite dans cette première partie.
Quand il est question de musique, on a le droit à des passages très intenses et très beau qui nous décrive le ressenti que les personnages ont en l'écoutant. On ressent toute la profondeur des sentiments qui les traversent.
Puis il y a les grandes envolées de Lou. Elle parle de ce qu'elle ressent par rapport à la musique ou à l'art comme personne. On sent à quel point pour elle c'est vital et tout l'amour qu'elle a pour l'art. C'est vraiment très beau et cela donne vraiment à réfléchir. Pour ma part je partage exactement son avis.

Puis arrive la scène dont il est question dans la quatrième de couverture. On se demande comment cela va se passer ensuite. Comment le personnage du prof va réussir à tenir et ce qu'il va faire pour elle ?
Dans cette seconde partie, on apprend beaucoup de choses. Ça ressemble un peu à une enquête pour comprendre ce qui arrive à Lou et aussi l'origine lointaine de ce mal qui la ronge. On aborde plusieurs point de vue : celui de l'art, de la science mais aussi de la religion. C'est très intéressant pour comprendre ce mal et comment il a été vécu selon les époques.
Mais pour l'histoire entre Lou et le professeur, les choses sont bien différentes. Comme lui, on est un peu perdu et on est en manque des sentiments que l'on a pu vivre dans la première partie. Les choses retombe un peu.
Au début j'ai été un peu déçue mais heureusement qu'il y a cette "enquête" de la part du professeur.


Le dernier chapitre du livre redonne une vraie bouffée à l'histoire. On voit que la passion qui anime cette histoire est encore là à travers la musique. Ce dernier chapitre nous fait vivre comme dans la première partie, la musique le plus intensément possible.

C'est une lecture que j'ai beaucoup aimé malgré une seconde partie plus calme. Cette histoire entre les deux personnages est complètement dingue. L'auteur a une plume absolument sublime pour nous faire vivre au plus près la relation entre les deux personnages.
Lien : https://leslecturesdamandine..
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
— Cette histoire, j’aimerais que tu l’écrives. Que tu la racontes. Elle est dingue, cette histoire, il faut la raconter. Moi c’est la musique, la photo, le dessin. Les mots, c’est toi. Tu dois la raconter, cette histoire. Tu l’écriras, pour moi, pour tous les mots que tu sauras trouver et que tu feras exister, tous les mots qui nous cherchent depuis des jours, qui tournent déjà autour de nous et qui ne doivent pas rester suspendus et s’évanouir dans les airs, comme quand la musique vibre autour de moi et que j’attrape mon violoncelle. Il faut s’y mettre, c’est tout. Tu feras un livre avec cette histoire, tu écriras mon livre, notre livre, le livre de tous ceux qui ont le feu ! Oui, le plus dur, c’est de s’y mettre.
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Ce que j'aime surtout, c'est regarder le vide. Moi, ça me remplit tout ce vide. Il y a tellement d'histoires qui résonnent encore entre les murs... Si seulement on savait les écouter, entendre tout ce que les gens ont pu vivre là d'amour, de bonheur quotidien, de disputes inutiles ou de drames effroyables, tout ce jour après jour qui tresse une vie et qu'ils finissent par aller trimballer ailleurs vers d'autres projets, d'autres envies, avec d'autres gens... Et de tout ce bonheur évaporé il ne reste que ça, cette coquille vide qu'on repeint, qu'on refait à neuf, avant que d'autres viennent à leur tour y jeter leur fantômes. C'est fascinant , tu ne trouves pas ?
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Comment en est on arrivé là? Comment autant de culture et si peu d'art? Autant de culture et de connerie en même temps? Dis moi comment toute cette rage, cette passion, cette sueur, peut elle terminer dans des bouches en cul de poule et des flûtes à champagne? Si tu savais le nombre de concerts qu'on donne où les gens s'endorment, je les vois clairement depuis mon pupitre, et t'applaudissent à tout rompre à la fin! L'art viendra toujours faire chier cet idéal bourgeois de culture, où on entasse, on collectionne, on empile.
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Peut-être n'aimons-nous jamais que les livres qui parlent de nous. Ceux qui nous permettent de devenir nous-même, tout en nous empêchant de n'être que cela. Manqués, ajournés, réussis, la littérature est toujours une affaire de rendez-vous. D'heure exacte et réciproque, qui vient, ne vient pas.
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Combien d’histoires commencent dans un métro bondé avec une femme que vous ne voyez pas arriver, qui se retrouve soudain à côté de vous, contre vous, à la faveur d’on ne sait quelle bousculade, quelle recomposition hasardeuse de la foule, quelle nouvelle phase de l’immense Tetris social réagençant, arrêt après arrêt, le groupuscule dont vous êtes, combien de ces histoires avec une belle brune habillée tout en noir et portant un grand sac en toile jeté sur son épaule qui vous enlève votre casque des oreilles sans rien dire, le pose sur sa tête, écoute la musique, celle de votre casque à vous sur sa tête à elle , pendant quelques secondes sans vous lâcher des yeux – question dans la question : combien de femmes avec des yeux pareils, un regard pareil, vers 19 h 12 un mardi pluvieux du mois d’avril ? –, puis vous remet le casque en place, vous embrasse aussi sec sur la bouche, oui je dis bien sur la bouche, combien – et combien avec de telles lèvres ? – pour rectifier ensuite une mèche de vos cheveux au-dessus de votre oreille gauche, vous regarder comme on n’ose plus regarder, vous sourire comme on ne sait plus sourire avant de vous laisser coi, interloqué, planté là comme un abruti au milieu des autres voyageurs lorsqu’à République – bon sang, et combien de femmes brunes à République avec des chaussures noires et un sac en toile d’où dépasse une demi-baguette de pain, combien ? – elle descend tout à trac sans que vous ayez eu le temps de réagir ? Est-ce que quelqu’un sait ?
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