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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
(...)
(...) Malheureusement pour moi, en guise d'héroïne, on a une niaiseuse (22 ans, mais ma nièce de 12 a plus de maturité dans son petit doigt que cette andouille dans toute sa personne Rolling Eyes) ignorante, incapable de réfléchir avant d'ouvrir le bec (et qui profère donc des idioties au rythme de 13 à la douzaine) et dont le seul atout réside dans ses capacités physiques assez élevées (du moins, « pour une fille », comme le font remarquer ses machistes de collègues Rolling Eyes).

L'aspect dystopique est très intéressant, il y a de belles réflexions sur le rôle des livres, sur des libertés qui nous semblent acquises, sur la perversité de certains arguments en faveur de la censure, etc.

Côté action, c'est plutôt chouette aussi. Pas de John avec son lance-grenade, ni de Harold en tenue anti-émeute (hélas ^^), mais quand ça bastonne, c'est pour de vrai, avec du sang et tout.

Le problème, c'est les personnages et les relations entre eux. Là, c'est à fond comme un anime pour midinettes rougissantes**. le seul perso vraiment développé, c'est Iku et elle est tellement exaspérante qu'à elle seule elle suffit à expliquer pourquoi il m'a fallu un temps fou pour avaler 230 pages. Si les Japonaises de 22 ans sont réellement comme ça, au secours! D'oh En fait, tous les persos semblent être des clichés de manga pour fifilles**.

J'hésite à lire la suite quand même, parce que le contexte est quand même super intéressant et les passages avec de l'action fonctionnent bien. C'est juste trop peu développé à mon goût, surtout par rapport au reste (si on enlève toutes les niaiseries, il reste quoi? la moitié du bouquin?). Quel dommage de ne pas avoir fait de cette idée de départ un livre pour adultes!

Bref, à vous de voir si ça vous intéresse suffisamment pour passer sur les défauts, mais je ne peux pas totalement déconseiller non plus à cause du point de départ, que je trouve vraiment intéressant. (...)
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Quand une oeuvre parle de livres, mieux qu'elle incite à lire, j'ai immédiatement un a priori très positif. Toshokan Sensô (littéralement, la guerre des bibliothèques) est un dessin animé japonais en treize épisodes, sorti au printemps 2008. Il est adapté d'une série de romans pour adolescents de Hiro Arikawa, dont le premier tome est maintenant disponible en français chez Glénat.

Suite de la critique sur le blog "L'étang de Kaeru"
Lien : http://etang-de-kaeru.blogsp..
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Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu de romans pour ado, mais ça fait toujours du bien de s'y replonger de temps en temps: les histoires d'amour à l'eau de rose ultra-attendues, l'écriture facile, les personnages caricaturaux... Un peu de simplicité est parfois reposant, on retrouve l'esprit manga dans ce roman dont l'intérêt réside surtout dans le sujet traité: la guerre des bibliothèques. Un vrai bonheur de voir ici se concrétiser le fantasme de beaucoup d'entre nous: des bibliothécaires avec des flingues!!! Qui n'a jamais rêvé de faire une prise de karaté à un lecteur s'apprêtant à arracher une page d'un livre? ^^
Outre le côté comique et fantasmatique du "Groupe d'Intervention des Bibliothèques", véritable GIGN dédié à la lecture publique, l'auteur nous dresse une situation des bibliothèques dans un Japon futur qui n'est pas sans échos avec celle des bibliothèques françaises aujourd'hui: les tensions entre institutions décentralisées et services concentrés de l'Etat, entre "administratifs" et "intègres", la rationalisation des dépenses publiques...
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Quand une oeuvre parle de livre, mieux qu'elle incite à lire, j'ai immédiatement un a priori très positif. Toshokan Sensô (littéralement, la guerre des bibliothèques) est un dessin animé japonais en treize épisodes, sorti au printemps 2008. Il est adapté d'une série de romans pour adolescents dont le premier tome est maintenant disponible en français chez Glénat.
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Nous sommes au Japon en 2019 et l'organisation de la société a bien changé : le comité d'amélioration des médias censure de plus en plus d'ouvrages. Pour contrer cette oppression, les bibliothèques se sont organisées en trois corps : les bibliothécaires (qui assurent le travail normal), le personnel de défense (qui protège la bibliothèque) et enfin le support logistique (qui coordonne l'action des deux autres corps).
Autant dire que les structures sont plus efficaces et qu'en plus de former du personnel de bibliothèque, on forme aussi les jeunes à l'attaque c'est-à-dire à l'unité de défense : il est nécessaire de pouvoir intervenir dans les bibliothèques et de faire valoir son droit de préemption (droit suprême qui autorise le personnel de défense à récupérer tout ouvrage subtilisé).
Iku, jeune adolescente rêveuse et idéaliste, aspire justement à intégrer le personnel de défense afin de rendre justice aux démunis et de faire reculer la censure. En effet, lorsqu'elle était jeune, alors qu'elle allait se faire confisquer un livre soumis à la censure, un héros vengeur (du corps de défense) lui a remis l'ouvrage sans contrepartie.
De cet épisode marquant, Iku retient l'homme qui lui a permis la liberté de lire le livre qu'elle souhaitait et elle s'est mise à marcher dans ses traces, avec l'espoir de le rencontrer à nouveau pour le remercier. Voilà donc notre adolescente qui fait l'apprentissage d'une formation très complète marquée par un entrainement très soutenu (tirs, hélicoptères...), par une connaissance des bibliothèques qu'elle ignorait jusque-là... bref, elle n'est pas simple la vie de défense des libertés. D'autant plus que ce sont les hommes qui normalement s'orientent dans ce corps-là. Ses parents ne sont pas au courant de son choix et ses supérieurs lui mènent la vie dure. Il y a Dojo, très à cheval sur le règlement et qui se moque gentiment du motif qui a conduit Iku à être dans le corps de défense (en effet, la jeune fille parle avec ferveur du justicier qui a marqué son enfance). Il y a Tezuka, son camarade qui a toutes les capacités et se sent lésé d'être avec une fille. Enfin, il y a Shibazaki, sa camarade bibliothécaire, qui en pince pour le rigide Dojo.
Les journées s'organisent entre entrainements, apprentissage sur le terrain et missions commandos. La vie en bibliothèque, laissez-moi vous le dire, et finalement bien loin d'être de tout repos.

J'ai trouvé que d'inscrire l'histoire dans moins d'une décennie était instructif car l'aspect censure peut toujours surgir d'un instant à l'autre. Nous ne sommes pas à l'abri de restrictions, que ce soit en bibliothèque ou ailleurs, et d'ancrer la narration ainsi dans un futur presque immédiat, cela m'a permis de considérer des aspects qui je pensais enfouis dans le passé. Cette organisation, très structurée, m'a semblé très bien conçue car on sent une réelle menace planant sur les bibliothèques (et l'auteur en fin de livre nous offre une annexe avec une description des grades imaginaires). Ce n'est peut-âtre pas le cas aujourd'hui, mais qui nous garantit que ces services soient ouverts et pluridisciplinaires sur le long terme?
En somme, c'est un Japon fictif qui se dessine sous nos yeux et on se plait volontiers à imaginer un pan de société où la culture serait un privilège. Non pas que la censure soit une solution pour prendre conscience de la valeur de nos écrits défendus, mais la bibliothèque, telle que décrite, gagne en prestige. Tous savent que ce sont les bibliothécaires et leurs collègues de défense, qui font régner l'harmonie et permettent un libre accès aux supports et à l'information.
Un premier tome qui est en fait très prometteur. Il y a une bonne dose de dialogues, des personnages très attachants (quoique tous un peu butés de caractère) et une intrigue qui se renouvèle en permanence. La suite sera-t-elle aussi plaisante à lire? Telle est la question !
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