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Dofus Monster, tome 2 : le Dragon Cochon » de
Gilles Aris, publié chez
Ankama Editions.
• J'ai commencer cette lecture à la suite du défi lecture de BD de Babelio de Mai, cherchant une BD ayant été éditée pour la première fois en 2008, dans le but d'étendre ma "culture" BD.
• On revient à l'univers fourmillant de vie et d'originalité d'Ankama, avec ce deuxième volet de Dofus Monster, numéro centré sur l'histoire du Dragon Cochon. Pour ceux qui ne connaissent pas ce monde, ou ceux qui ont des souvenirs flous de celui-ci, un petit peu de contexte.
• Dofus, c'est un jeu du type MMORPG, ou jeu de rôle massivement multijoueur. Et comme dans tout les jeux de ce genre, en général, on peut y trouver des donjons peuplés de monstres, dont la dernière salle est occupée par un boss. Et bien ici, Dofus monster met en avant ces fameux monstres iconiques qui font office de boss dans leur jeu. Ce tome se concentre sur le Dragon Cochon, qui à l'époque était l'un des plus puissants boss de donjon, ainsi que l'un des plus prisé, car celui-ci pouvait vous lâcher à la fin de la bataille son oeuf de Dofus. Ces oeufs de dragon sont les objets les plus rares du jeu, et font parties de la quête ultime du jeu. Voilà pour le contexte, maintenant la suite !
• J'avoue que je n'étais pas super emballé par l'histoire supposée de ce monstre iconique. Ce n'est pas un monstre m'ayant beaucoup intrigué dans le jeu en ligne en comparaison d'autres, et son chara-design ne m'enchantait pas plus. Avant cette lecture, je ne voyais vraiment pas comment son auteur allait pouvoir m'amener à m'intéresser à ce cochon grotesque. Après lecture, je dois avouer que cette histoire était bien meilleure que supposée, mais que je l'ai moins appréciée que celle centré sur le Chêne Mou, présenter dans le précédent numéro.
• Ce que je pourrait reprocher à ce récit, c'est le fait que le Dragon Cochon, malgré un bon début démontrant son envie de changer les choses et de sauver son peuple, est rapidement dépeint comme un simple rêveur, sans réelle hargne.. la fin de l'histoire surtout est très décevante sur son aspect final, dont on aurait attendu bien mieux, même si il faut avouer que celle-ci est très inattendue. Si ce n'est sa puissance, ce boss de donjon est un cochon tout à fait banal, sans réelle profondeur.
• le récit s'accompagne d'autres personnages, qui font parties des "classes" ou "races" pouvant être choisit comme personnages dans le jeu d'origine, avec une famille de sacrieur, un osamodas plutôt libre et une sadida très anecdotique. La famille sacrieur est certainement le meilleur ajout à cette histoire, tant celle-ci parvient à offrir de l'enjeu à cette aventure, et à lui donner un côté dramatique.
• le véritable point fort de ce deuxième volet, c'est son respect irréprochable de l'univers de Dofus. Ce volume est bourrés de clins d'oeils à cet univers et à son environnement. Les décors fourmilles d'animaux et de familiers de ce monde, où l'on peut retrouver des chachas, des minotorors, des araknés, des mosquitos, des larves.. si l'on reste attentif, à chaque pages on retrouve quelque chose en rapport avec Dofus ! En plus de ce travail détaillé de l'univers créé par Ankama, on y retrouve un véritable clin d'oeil à l'aspect communautaire du jeu. On pourra notamment retrouver un marché d'Amakna, truffé de personnages avec des dialogues de joueurs, littéralement ! Ces fameux joueurs qui tentent de vous vendre une panoplie banale à un prix exorbitant, celui qui vous achètes tout vos exemplaires d'une ressources et qui spam sa phrase en boucle, l'utilisation du mot "noob".. On trouve également sur les personnages des panoplies et équipements cultes du jeu.. Une véritable lettre d'amour aux joueurs ! Dernier petit détail sympathique, dans le dernier chapitre, regardez bien les étagères du Dragon Cochon, on vous pourrez retrouver le fameux Dofus Turquoise !
• Au niveau du dessin, l'artiste à un style bien différent de celui ayant officié sur le premier volume. Ses traits sont bien plus prononcés, avec un style beaucoup moins mignon que le précédent. le sombre est bien plus accentués.
• Un deuxième tome qui m'aura plus marqué par son respect scrupuleux de l'univers d'Ankama et de sa communauté. Malheureusement ce point-ci ne touchera que les joueurs de l'époque, et l'histoire du Dragon Cochon, elle, restera certainement oubliée.