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Jean-Christian Bouvier (Traducteur)
EAN : 9782072882517
368 pages
Gallimard (08/10/2020)
4/5   142 notes
Résumé :
Devenu veuf, Shigezo est recueilli par son fils et sa belle- fille. Et c'est sur celle-ci, Akiko, que va reposer cette lourde charge, avec les problèmes concrets que cela implique. Mais alors que le vieil homme glisse vers une seconde enfance, elle découvrira qu'il symbolise peut-être l'amour le plus authentique, le plus désintéressé qu'elle ait jamais connu.
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Akiko, dactylo dans un cabinet d'avocats, vit avec son mari et son fils dans un quartier tranquille de Tokyo. Très organisée, elle réussit tant bien que mal à concilier travail et famille. Quand sa belle-mère décède brutalement, ce fragile équilibre est mis à mal par les soins nécessaires à Shigezo, son beau-père. A quatre-vingt-quatre ans, Shigezo était jusque-là un homme égoïste et acariâtre qui n'avait jamais de mots assez durs pour critiquer sa belle-fille. Désormais, il est atteint de sénilité et ne peut plus vivre seul. Démunie face l'administration japonaise qui offre très peu de solutions pour accueillir les personnes âgées, Akiko est contrainte de mettre sa carrière en pause pour veiller sur lui. La charge est lourde mais heureusement le caractère de Shigezo s'est adouci, il se comporte dorénavant comme un enfant docile et un lien privilégié se crée entre eux.

Dans ce magnifique roman, Sawako Ariyoshi traite du difficile sujet de la prise en charge de la vieillesse dans la société japonaise des années 70. Les structures pour accueillir les personnes âgées sont rares, la tradition voulant que les plus jeunes s'occupent de leurs aînés. Mais les mentalités ont changé, Akiko n'est pas une femme au foyer. Elle aime son travail même s'il l'oblige à jongler avec ses responsabilités d'épouse et de mère. Car, si on accepte dorénavant que les femmes exercent une activité professionnelle, la famille reste traditionnelle. Il ne viendrait jamais à l'idée de son mari de faire la cuisine ou le ménage ou de s'occuper de son père. Donc quand Shizego n'est plus capable de vivre seul, la question ne se pose même pas. Akiko va devoir se sacrifier pour s'occuper de lui. Ses jours et même ses nuits sont entièrement consacrés à son beau-père dont l'état se dégrade rapidement. Modèle de dévouement, elle s'interroge aussi sur son avenir, l'allongement de la durée de vie, sa propre vieillesse et la peur d'être un jour un poids pour son fils.
Cinquante ans après son écriture, ce roman est toujours d'actualité et la charge mentale des femmes n'a pas changé. S'il est souvent dur, il est aussi plein de tendresse et d'humilité et rend un vibrant hommage aux capacités d'abnégation, de résilience, d'adaptation et de don de soi des femmes.
C'est cru, réaliste mais aussi tendre et poétique. Une belle leçon de vie.
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S'il est vrai que "la vieillesse est un naufrage", ainsi qu'a pu l'imager le général De Gaulle avec la pertinence qu'on lui connaît, Sawako Ariyoshi nous entraine quant à elle avec beaucoup de réalisme sur cet esquif de perdition qu'est la sénilité.

"Face à la vieillesse, il faut que quelqu'un fasse des sacrifices". Cette affirmation, son héroïne Akiko se l'est entendu dire par l'administration nippone en charge des personnes âgées. Une manière de lui faire comprendre que le Japon des années 70 n'avait pas anticipé l'augmentation de la durée de vie et que ses structures d'accueil étaient débordées. Un problème qui reste plus que jamais d'actualité dans les pays développés. L'heureuse perspective d'une espérance de vie allongée n'est pas sans avoir de nombreuses contre parties. Sawako Ariyoshi ne nous en épargne aucune. Ce qui fait de ce roman un véritable mémoire sociologique sur les inconvénients de l'allongement de la durée de vie, la prise en charge des personnes qui du troisième âge sont devenues celles du quatrième.

Vivre vieux est une chose, le faire en bon état de santé physique et mentale en est une autre. le supporter économiquement par la société encore une autre. Même si je reconnais l'excellente qualité de cet ouvrage, je ne dirai pas qu'il est un bonheur de lecture tant rien ne nous est épargné des affres de la vieillesse y compris les plus avilissantes.

Le crépuscule de Shigezo nous projette dans le contexte de la société japonaise des lendemains de la seconde guerre mondiale. Si cette société ressort traumatisée de l'ère des catastrophes dans laquelle l'a projetée un régime archaïque tyrannique et se confronte alors à la mutation soudaine de son ouverture à la culture occidentale, elle n'en est pas pour autant déjà débarrassée de ses traditions et coutumes ancestrales, en particulier pour ce qui concerne le statut de la femme et la considération due aux anciens.

Les occidentaux du 21ème siècle ont fait de leurs ascendants vieillissants des fardeaux dont ils se déchargent volontiers dans les mains d'établissements spécialisés. La cohabitation des générations sous le même toit est désormais exceptionnelle. Ces mêmes occidentaux ne peuvent donc que s'ébahir au spectacle de l'investissement, tournant au sacrifice, d'une femme cumulant vie familiale et professionnelle au profit d'un beau père sénile. le père de son époux allant jusqu'à troubler ses nuits de sommeil avec ses turpitudes et autres corvées d'hygiène qu'imposent les incontinents. Belle et surprenante abnégation à l'égard d'un homme autre fois odieux avec elle, un homme qui n'avait de cesse de la dénigrer par le passé.

Cet ouvrage aborde tous les aspects de la prise en charge de la vieillesse sans omettre dans la réflexion des enfants la perspective de leur propre fin de vie, au spectacle de la déchéance qui amoindrit leur parent. Ce qui fait dire au mari de Shigezo que les hommes devraient disparaître dès le jour de leur départ à la retraite, les femmes étant en son esprit plus à même de supporter la solitude et perspective d'une vie improductive pour la société. Expression du machisme nippon quant à la place qu'il avait attribuée à la femme dans la société, la famille. Machisme dont le but est surtout de faire écran à un défaitiste patent, et inavouable.
Mais cet ouvrage n'aborde heureusement pas la vieillesse que sur un plan physiologique ou sociologique. Akiko s'avère être d'une exemplarité de dévouement rare et finit par s'attacher à ce vieillard à qui la sénilité a redonné des comportements d'enfants attendrissants. Même si un soupçon de superstition motive son engagement au service du vieil homme, qu'elle envisage "comme une sorte d'initiation religieuse ou d'illumination […] au service d'un dieu vivant", l'attachement réciproque du vieillard et de sa belle fille finit par trouver des accents de sincérité dans la solitude qui est la sienne face à un époux qui manque de solidarité face à l'épreuve.

S'il faut savoir faire face à tous les stades de la vie et assumer ce que notre nature nous impose de dégradant autant que de sublime, alors cet ouvrage de Sawako Ariyoshi est non seulement un hommage à la force de la femme dans la confrontation avec les épreuves de l'existence, mais aussi un regard lucide sur cette courte période, ce périple terrestre, au cours de duquel une âme trouve refuge dans un corps, et puis s'en va.
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« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, on part au Japon avec un roman signé par Sawako Ariyoshi, le crépuscule de Shigezo.

Or donc, quelle vie active que celle d'Akiko ! Elle travaille à temps plein, garde sa maison impeccable et cuisine pour son époux et son fils qui termine le lycée. Sa belle-mère meurt brutalement et la charge de Shigezo, son beau-père dur et mauvais devenu gâteux, échoit désormais à sa famille… Comment s'en sortir, aussi bien sur le plan psychologique que financier ?

-Bah tu galères, voilà comment tu t'en sors.

-Tu as raison ! Mais avant, je dois dire que j'ai été frappée du portrait de famille. J'ai l'impression de gens qui cohabitent sans éprouver de sentiments forts les uns pour les autres parce qu'ils n'en ont pas le temps. Akiko se consacre sans faiblir à une multitude de tâches, Nobutoshi, son mari, est absorbé par son emploi, Satoshi, le fils, prépare son entrée à l'université… Ils vivent ensemble, sans avoir le temps de parler. Chacun reste un peu isolé des autres.

Le roman dresse également un état des lieux de la vieillesse au Japon avec son lot de difficultés : le manque de structures, de solutions, la détresse des ménages modestes démunis face à une situation accablante. J'avais lu Les dames de Kimoto sans comprendre pourquoi un bandeau présentait l'autrice comme la Simone de Beauvoir du Japon.

Je le saisis mieux avec ce roman : Sawako Ariyoshi expose comment une situation va affecter la vie d'une femme. Il est attendu qu'Akiko se sacrifie pour Shigezo. Elle est vampirisée par ses obligations familiales et se retrouve déchirée entre ses aspirations et ses contraintes.

-Quelle déprime, ce bouquin…

-Hé bien non, justement. Oui, la vie d'Akiko plonge toujours plus loin dans la difficulté, mais reste teintée d'ambivalence, entre dégoût, tristesse, rite initiatique et superstitieux. Shigezo devient un enfant, un poids, mais aussi un dieu qu'on ne peut pas négliger. Un dieu incompréhensible, mystérieux, dépendant d'elle pour exister.

-Déidamie, tu divulgâches, vilaine moche !

-Meuh non, c'est en quat' de couv' et c'est l'un des enjeux du texte !

Akiko va finir par éprouver une forme d'amour pour cet être qui autrefois la maltraitait. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Saint-Exupéry et au Petit Prince : « C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui rend ta rose si importante. » Plus elle prend soin de lui, plus il prend de l'importance.

Et, détail non négligeable, le roman exploite le sens de l'odorat ! Un de plus à ma collection !

-Ah oui, super ! Odeurs d'urine, d'excréments, de pourriture… si vous êtes trop sensible à ça, ne lisez pas ce roman, vous en prendrez plein le nez. Pas d'odeur positive pour équilibrer un peu !

-Pas faux… Quoi qu'il en soit, je me réjouis d'avoir rencontré les livres de cette autrice ! le crépuscule de Shigezo constitue un objet hybride entre l'exposé et le roman, écrit avec finesse et intelligence. Passionnant, à mon humble avis. »
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Nous n'envisageons la vieillesse que lorsque nous y sommes confrontés et c'est ce qui arrive à Akiko un soir d'hiver en rentrant de son travail de dactylo dans un cabinet d'avocats. Elle retrouve sa belle-mère morte et son beau-père Shigezo, 84 ans, atteint d'une forme de démence sénile, n'ayant pas conscience de l'événement et ne reconnaissant plus ses proches sauf Akiko. Celle-ci va devoir non seulement faire face à cet homme dont la mémoire s'efface, alors que par le passé il ne faisait que grogner, râler et qui, désormais ne s'oublie, est affamé à longueur de journée mais également comprendre que la vieillesse guette tout être humain un jour ou l'autre, qu'elle peut présenter des formes différentes et ne pourra compter que sur elle, malgré la présence de son mari, Nobutoshi et son fils Satoshi, pour le prendre en charge, gérer sa vie professionnelle et familiale et faire face aux différentes étapes de fin de vie d'un être.

Sawako Ariyoshi dans ce roman réussit à concilier beaucoup de thèmes : vieillesse, maladie, dégradation physique, rapport au grand âge, charge mentale féminine (déjà et toujours) et même la fin de vie avec ce qu'il peut y avoir de plus cru, de plus réaliste et concret, tout en se penchant sur la société japonaise (mais je ne pense pas que ce soit des sujets uniquement nippons) sur la gestion de la famille dans son ensemble, sur le rôle tenu par l'épouse, du peu de cas qu'il est fait de sa fatigue, du manque de compassion et parfois d'intérêt de son époux pour ce qu'elle doit assurer et supporter.

Sur un sujet assez sombre elle réussit à extraire un récit touchant et lumineux dans lequel se glissent des scènes de tendresse entre Shigezo et Akaki, celui-ci se raccrochant et ne reconnaissant qu'elle mais également ressentir l'angoisse qui monte en elle quand elle prend conscience qu'un jour il s'agira peut-être d'elle ou de son mari, qu'à leurs tours ils vont devenir vieux, peut-être séniles et devenir une charge pour leur fils qui pour l'instant se refuse à cette éventualité.

L'auteure n'hésite pas à décrire dans les moindres détails tout ce qu'Akaki doit assumer, endurer, trouvant des solutions et des ressources en elle dont elle ne se sentait pas capables. Je pense qu'il est nécessaire d'avoir conscience de la déchéance de certains corps et parfois esprits, du manque de structures, d'aide pour adoucir à la fois la vie des accompagnants mais également des personnes qui perdent tous repères et fonctions. Elle attire l'attention du lecteur sur le fait que l'on se soucie peu de la vieillesse tant que celle-ci n'est pas là, qu'on y est pas préparé et qu'elle engendre à ce moment là une double angoisse : celle d'accompagner la personne mais également un effet miroir et une prise de conscience d'une future décrépitude à venir.

Grâce à son écriture Sawako Ariyoshi en fait un plaidoyer et rend hommage, dans le cas présent, à la femme japonaise qui trouve en elle les forces nécessaires pour être assumer ses tâches, même les plus basses, parfois avec une touche d'ironie et de philosophie, pour dresser un portrait à la fois plein de forces, de courage, alternant parfois la colère, l'abnégation, le désespoir mais sachant également repérer les petites éclaircies qui illuminent parfois le quotidien. Elle nous fait pénétrer au sein d'une maison, avec ses meubles, ses mets et son rythme de vie et dès les premières pages j'étais avec eux, visualisant le décor, me promenant entre la maison et le pavillon.

Elle dresse les portraits des différentes générations face au grand âge et surtout à la perte d'autonomie que celui-ci peut entraîner, chacun trouvant (ou pas) une manière de s'y confronter, de l'accepter (ou pas), d'y faire face (ou pas) pour en faire un roman plein d'humanité, de réalisme mais en utilisant une manière douce et poétique par de superbes images, comme celles de l'oiseau, du jardin qui gomment les côtés plus prosaïques de la vieillesse. 

C'est très beau, c'est fort et cela s'adresse à tout le monde car on ne peut s'empêcher de penser aux personnes autour de soi mais également à soi-même car elle ne cherche pas à édulcorer en trouvant le juste ton, vrai, sans fard et sans pathos mais malheureusement réaliste pour aborder un sujet dont nous refusons souvent de regarder en face avant d'y être confrontés.

J'ai beaucoup aimé.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Le crépuscule de Shigezo est la manière poétique que Sawako Ariyoshi utilise pour évoquer la grande vieillesse. Devenu veuf, d'un coup, un jour de neige, tout montre rapidement que Shigezo est incapable de vivre seul dans le pavillon. Il se perd, il s'enferme dans les toilettes, il ne sait plus se laver, il réclame sans cesse à manger… Il est par conséquent recueilli par Nobutoshi son fils et Akiko sa belle-fille. Si « les femmes d'autrefois avaient été contraintes d'être ainsi les esclaves patientes de leurs maris », Akiko n'a pas envie de se sacrifier. Elle aime son métier et compte bien continuer à l'exercer. Commence alors la difficile cohabitation. A travers ce récit familial, Sawako Ariyoshi évoque la manière dont le Japon s'occupe de ses personnes âgées. « A l'époque féodale, les paysans étaient maintenus dans un état de subsistance minimale. C'est pareil avec la médecine d'aujourd'hui, elle empêche les vieillards de mourir sans les faire vivre pour autant. » Offrir une vie décente à son beau-père jusqu'au bout, tel est peu à peu le voeu le plus cher de Akiko.
J'ai beaucoup aimé la manière dont l'auteur décrit les personnages, leurs interrogations, leurs forces et leurs points de fragilité ainsi que son analyse de la transformation de la relation entre Akiko et Shigezo. S'il est question de vieillesse dans ce livre, la place de la femme dans le Japon contemporain est également abordée, de même que l'évolution des traditions japonaises. J'y vois aussi une belle occasion de s'interroger sur la vie, tout simplement. J'ai découvert l'auteur à travers ce texte et cela me donne envie de poursuivre mon chemin de lecture avec elle.
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Depuis qu'elle vivait près du vieux couple, elle savait qu'un jour elle connaîtrait l'épreuve du deuil, mais confrontée à la réalité de la mort, elle n'avait pas ressenti la grande douleur attendue dans ces cas-là. Elle avait tout simplement découvert que mourir coûtait cher... (p. 59)
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"Est-ce que les femmes d'autrefois avaient été contraintes d'être ainsi les esclaves patientes de leurs maris? La vie de sa belle-mère supportant jusqu'au bout en secret la sénilité de son mari s'était arrêtée tout à coup par un jour de neige, sans une plainte et sans un regret. Mais pouvez t-on appeler cela une "vie"? Les femmes désormais n'accepteraient plus de se sacrifier... "
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Tout le monde est d'accord au centre : si M. Tachibana est devenu sénile, c'est qu'il n'a pas fait travailler son corps ni son cerveau. Il devait être fainéant autrefois, voilà ce que l'on dit. Si on se maintient en forme, on peut faire reculer l'échéance mais, lui, il a dû faire travailler sa pauvre femme et se tourner les pouces pendant des années ! On prétend souvent que les hommes perdent leurs moyens physiques et que les femmes partent du cerveau, mais ce n'est pas vrai. Eux, ils restent inactifs à la maison après la retraite mais, nous, nous continuons à faire travailler nos muscles et notre notre cerveau avec la lessive et la couture. Quoique avec les machines à laver automatiques, qui sont peut-être bien pratiques, je ne dis pas le contraire, les femmes dans le futur risquent fort de vieillir plus vite. p150 et 151
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A l'époque féodale, les paysans étaient maintenus dans un état de subsistance minimale. C'est pareil avec la médecine d'aujourd'hui, elle empêche les vieillards de mourir sans les faire vivre pour autant. p.287
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Je vois mon père, là, qui se dresse devant moi comme l'image de ce qui m'attend plus tard et tu voudrais que je sois de bonne humeur ? A le regarder, j'en ai des sueurs froides. Je ne peux pas le supporter, je ne peux pas !
... Il ne se met même pas en colère, c'est bien la preuve qu'il est sénile : c'est la première fois que je vois un être humain complètement gâteux et il faut que ce soit mon père ! Tu me permettras de ne pas envisager l'avenir sous des couleurs aussi roses que toi. p.100
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