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EAN : 9782264023315
288 pages
10-18 (14/04/1999)
3.44/5   8 notes
Résumé :
L'un des plus grands succès romanesques anglais de l'entre-deux guerres.

Le Chapeau vert est un inénarrable tableau de combat de l’Angleterre traditionnelle contre la nouvelle liberté de mœurs.

L’auteur y décrit de façon impitoyable une société de jeunes gens qui habitent Mayfair, descendent au Normandy et au Ritz, partent en voiture de sport sur la côte d’Azur et se baignent nus dans la Tamise.

Iris March, vingt-neuf ans... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le Chapeau vert nous fait suivre le destin d'une femme des années 20, à travers les yeux de l'un de ses amants éphémères.

Autant dire tout de suite qu'il s'agit d'un roman profondément misogyne.

L'auteur s'imagine décrire une femme libre de ce temps qui se heurte aux traditions toujours vivantes de l'avant-guerre.

En réalité, il fait ce que la protagoniste reproche aux hommes : quand une femme se conforme à l'idée que les hommes se font des femmes, ceux-ci ne se posent pas de question ; quand une femme agit en femme, alors les hommes veulent savoir quelle femme elle est, c'est-à-dire dans quelle catégorie la classer (en général prostituée, demi-mondaine - aujourd'hui on dirait une salope-, folle, détraquée, en mal d'enfant, etc.).

Pour l'auteur de toute évidence, la femme libre souffre, est nymphomane, distante et pas très stable mentalement. Forcement, si elle est comme est, c'est qu'elle a été traumatisée dans sa jeunesse et se fait en conséquence souffrir, c'est-à-dire que sa liberté est surtout une punition. Elle aurait été heureuse si elle n'avait été qu'une femme amoureuse, rôle rassurant.

Ce qui sauve un peu ce roman, c'est la confrontation finale qui fait craquer les masques des convenances, révélant l'indicible saloperie de la génération précédente, responsable de massacres mondiaux, et qui prétend malgré cela ruiner la vie de la jeunesse en imposant des valeurs traditionnelles qui ont tout simplement échoué à sauver la civilisation.

Inégal, ce roman contient quelques très beaux passages et d'autres un peu incongrus ; on ne peut s'empêcher d'imaginer ce qu'un Maugham ou un Fitzgerald aurait pu faire de cette histoire. Lent et un peu pénible au début, il fait monter la tension jusqu'au dénouement final, prévisible du fait du conservatisme de l'auteur, mais intense.

Le livre reste sans aucun doute indispensable pour tous ceux qui se passionnent pour cette époque. Pour les autres, je ne trouve pas que ce livre soit particulièrement à recommander.
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L'un des plus grands succès romanesques anglais de l'entre-deux guerres le Chapeau vert est un inénarrable tableau de combat de l'Angleterre traditionnelle contre la nouvelle liberté de moeurs. L'auteur y décrit de façon impitoyable une société de jeunes gens qui habitent Mayfair, descendent au Normandy et au Ritz, partent en voiture de sport sur la côte d'Azur et se baignent nus dans la Tamise. Iris March, vingt-neuf ans, en qui l'on peut reconnaître Nancy Cunard, l'amie d'Aragon à l'époque, est le centre de cette société. Elle a eu deux maris : Boy Fenwick, qui s'est jeté du balcon d'une chambre d'hôtel, et Storm, assassiné par les terroristes du Sinn Fein. Plus excentrique on meurt ! le Chapeau vert devint instantanément un livre culte : Francis Scott Fitzgerald le relisait sans cesse, et ne cachait pas combien il lui devait pour la création de Gatsby, et Virginia Woolf s'en inspira quelque peu pour Les Vagues.
Michael Arlen (1895-1956), né Dikran Kouyoumdjian, à Rustschuk, en Bulgarie, fut envoyé, par son père, un riche arménien, à Malvern College, une élégante publique school. En 1922, il acquiert la nationalité britannique. La publication du Chapeau vert va lui assurer une célébrité durable. Cet énorme succès de librairie, sans cesse réimprimé, acquit très vite le statut de manifeste d'une génération, celle qui n'avait échappé à la Première Guerre mondiale que pour connaître la grande crise des totalitarismes. Sous ses aspects cyniques, brillants et snobs, ce roman résume un temps où le bruit des fêtes et des cocktails parvenait de plus en plus mal à étouffer le grondement des orages à venir.
Que dire de plus que cette présentation plutôt complète, peut-être que le style de l'auteur est un poil suranné ce qui donne un charme quelques désuet à ce roman des années folles. D'ailleurs ce petit côté rétro là va parfaitement avec le sujet du livre qui nous parle aussi de la condition de la femme dans la bonne société britannique mais aussi de ses tentatives d'émancipation. L'Angleterre n'est-elle pas la patrie des suffragettes, ces femmes qui militent pour l'admission des femmes dans une institution ou un ordre qui lui est jusqu'alors fermé ; des femmes passionnées par la cause féminine, toujours revendicatrice et déterminée dont les combats concernés autant le droit à la « propriété de son corps », à la régulation des naissances, voire à l'avortement, que le perfectionnement de l'égalité civique proprement dit avec l'égalité politique des deux sexes et en particulier le droit de suffrage et l'éligibilité aux Communes.
De là à dire que le Chapeau vert est un roman féministe il n'y a qu'un pas que justement je ne franchirai pas !

Lien : https://collectifpolar.com/
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Mayfair et les Quartiers chics de Londres dans les années 1920. Un cercle d'aristocrates gravite autour d'une jeune femme étonnante par sa manière libre de se comporter, un parfum de scandale, les morts étranges de ses deux maris, tout cela lui confère un certain mystère. le narrateur, lui, est sous le charme et tente de la protéger contre ces nantis occupés d'intrigues, trainent leur spleen de Paris, Londres, Deauville, les stations à la mode ces années-là. J'ai eu des difficultés à entrer dans ce roman, un peu désuet, suranné mais il me laisse une impression étrange et triste. le destin de cette dame au chapeau vert me touche profondément ainsi que la condition des femmes de cette époque-là. J.B.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Un style aussi désuet que suranné si ce livre a été un best seller à l'époque maintenant il n'est plus que le témoignage d'une société révolue.... Quant à dire qu'il évoque Nancy Cunard c'est probablement pour le faire lire parce que je ne vois pas comment !
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