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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
ne série d'instantanés… C'est ce qui est écrit sur la quatrième de couverture et il est vrai que l'image (c'est le cas de le dire) est bien trouvé pour ces Aguafuertes porteñas…

Roberto Arlt est à l'image de ce nouveau monde argentin construit sur des cultures différentes. Et particulièrement Buenos Aires avec ses quartiers, son urbanisation. Et une langue qui se forme en empruntant et (dé)formant les mots de ses nouveaux habitants, de frais émigrants italiens, espagnols, etc.

Arlt nous donne à imaginer cette ville qu'il aime parcourir, le nez au vent. Ce sont bien des nouvelles d'un flâneur qui croise mille personnes, mille comportements généreux. Ou odieux comme ces parents négriers. Il a le temps pour lui, se poste sur une chaise, se fond derrière un café et regarde le spectacle épatant de la comédie humaine se jouer sous ses yeux amusés.

Pratiquement un travail d'entomologiste à plein temps. C'est qu'il faut les débusquer tous ces mesquins, hypocrites, jaloux, vaniteux, menteurs, couleuvres, raseurs, simulateurs…! Si certains sont sinistres et veules, l'aspect comique, bouffon l'emporte généralement dans ces descriptions amusées.

Et, à travers eux, c'est la silhouette même de la ville qui émerge, qui se dessine en filigrane. On y devine les modes de vie, la chaleur accablante des jours, la lumière et les nuits. Sans oublier ces chaises sur les trottoirs, ces hommes qui passent leur journée à regarder l'activité de leur rue, ces reclus volontaires du travail, fidèles à leurs épouses repasseuses…!

Je n'ai pas trop aimé le style, l'écriture de ces nouvelles, pensant que cela était lié à la traduction mais il semble que c'est l'une des particularités de l'auteur si j'en crois les quelques informations que j'ai glané. Bon, cela ne retire rien aux histoires qui se déroulent dans ces 255 pages, aux tranches de vie quasi montrées en confidence.

Un glossaire de trois pages accompagne le tout avec des mots qui m'ont amusé comme l'expression qui désigne un chapeau de feutre mou, Fungi, un mot emprunté à l'italien pour désigner un champignon.

Bref, cela se lit, se pose, se reprend au hasard des pages ouvertes mais attention, il est difficile de ne pas terminer la nouvelle sur laquelle nos yeux se posent, tranche de vie souvent inattendue, amusante. le tout dans une atmosphère que l'on peut ne pas apprécier… Tout en se surprenant à y revenir…!

Pour finir, je ne sais pas ce que Roberto Arlt aurait pensé de la tour de 1000 mètres de hauteur projetée par l'architecte Julio Torcello à Buenos Aires…!
Lien : http://www.urbanbike.com/ind..
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