L’homme est un animal triste que seuls les prodiges peuvent émouvoir. Ou les boucheries.
Vous croyez que les futures dictatures seront militaires ? Non, monsieur. Le militaire ne vaut rien comparé à l'industriel. Il peut être son instrument, rien d'autre. Et voilà tout. Les futures dictateurs seront des rois du pétrole, de l'acier, du blé.
Il avait besoin d'être seul, d'oublier les voix humaines, de se sentir aussi libre de ce qui l'entourait que peut l'être un étranger dans une ville où il a manqué le train.
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Il faut de l'or pour capter la conscience des hommes. De même qu'il y a eu le mysticisme religieux et le mysticisme chevaleresque, il faut maintenant créer le mysticisme industriel. Faire voir à un homme qu'il est à présent aussi beau d'être le chef d'un haut fourneau qu'autrefois de découvrir un continent.
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La société actuelle est fondée sur l'exploitation de l'homme, de la femme et de l'enfant. Allez donc visiter, si vous voulez prendre conscience de ce qu'est l'exploitation capitaliste, les hauts fourneaux d'Avellaneda, les entrepôts frigorifiques et les fabriques de verre, les manufactures d'allumettes et de tabac. (…) Nous, les hommes du milieu, nous avons une ou deux femmes ; eux, les industriels, une foule d'être humains. Qui est le plus dénué d'âme : le propriétaire d'une maison close, ou la société des actionnaires d'une entreprise ?
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Sur cette terre, la seule chose qui puisse changer, c'est le style, la manière ; la substance reste la même.
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Ah ! Pénétrer dans un monde plus neuf, où s'ouvriraient de grands chemins dans les bois, où la puanteur des bêtes sauvages eût été incomparablement plus douce que l'horrible présence de l'homme.
Vous croyez que les prochaines dictatures seront militaires ? Non, monsieur. Le militaire ne vaut rien comparé à l'industriel. Il peut être son instrument, rien d'autre. Et voilà tout. Les futurs dictateurs seront des rois du pétrole, de l'acier, du blé.
Il savait, ah ! comme il le savait bien ! qu'il était en train d'offenser, de souiller gratuitement son âme. Et la terreur que connaît dans un cauchemar l'homme tombant dans un abîme où il ne périra pas, il la vivait, lui, en se traînant délibérément dans la boue.
Car parfois il désirait s'humilier, comme ces saints qui baisaient les plaies des êtres immondes ; non par compassion, mais pour être plus dignes de la pitié de Dieu, qui devait se sentir dégoûté de les voir rechercher le ciel par d'aussi répugnantes épreuves.
Je suis mon spectateur et je me demande :quand mon courage bondira-t-il?Voilà l’événement que j'attends. Un jour,quelque chose explosera monstrueusement en moi,et je deviendrai un autre homme. Alors, si vous êtes vivant , j'irai vous chercher et je vous cracherai au visage.
Et, sans pouvoir l’éviter, il repassait devant lui comme un spectacle la vie sensuelle dans laquelle il s’était complu. Mais qu’est-ce que son esprit avait à voir avec ce tas de chair en folie ?
Pourtant, ils sont tous comme ça. Les faibles, intelligents et inutiles ; les autres, des brutes ennuyeuses.
Croyez-moi, nous vivons une époque terrible. Celui qui trouvera le mensonge dont la multitude a besoin sera le Roi du monde.
Vous croyez que les futures dictatures seront militaires ? Non, monsieur. Le militaire ne vaut rien comparé à l’industriel. Il peut-être son instrument, rien d’autre. Et voilà tout. Les futurs dictateurs seront des rois du pétrole, de l’acier, du blé.