Ce livre qui décrit la misère des gens du Nord au 19 ème siècle et par l'histoire de ces pauvres gens, ouvriers et ouvrières abusés ...
le début de l'aventure de la Société des chemins de fer, les dures conditions des enfants, des femmes et des hommes dans les usines de filature, les épidémies de choléra, de typhus, une vie dure, dure....à laquelle on n'ose pas imaginer!
L'héroïne, Constance, sort à peine de l'enfance lorsque son existence bascule dans l'horreur.
Sa vie sera jalonnée d'évènements malheureux, et de quelques petites bribes de bonheurs, toutes petites!
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Oh la la, que la vie était dure au dix-neuvième siècle ! Des journées de douze heures dans des conditions effroyables, où les femmes enceintes continuent de travailler jusqu'au terme de la grossesse. Tout ça pour gagner à peine de quoi manger. Que les gens étaient courageux. Quand je pense que certains se plaignent aujourd'hui des conditions de travail... On devrait leur donner ce livre.
Il est excellent, effrayant et se lit facilement. Difficile de le refermer quand on l'a commencé.
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L'univers ouvrier du Nord de la France est décrit avec un tel réalisme que nous ne pouvons que nous attacher à ces femmes dont le quotidien n'est fait que de souffrances, de travail, de chagrin. Malgré tout, l'amitié, le courage et l'espoir émerge de ce premier roman d'une trilogie à lire ou à relire.
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Un roman qui nous émeut et prend aux tripes car l auteur nous dresse des portraits de femmes fortes dont le courage n est plus à prouver.
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ces dimanches au cabaret étaient devenus les seuls moments agréables de mon existence. le reste de la semaine, j'étais à l'usine tout au long de la journée; chaque matin et chaque soir, je devais supporter la présence hostile et glaciale de ma tante. En comparaison, Bart qui était avec moi attentif et chaleureux, me donnait l'impression de posséder des trésors de gentillesse.
L'été s'étirait longuement, dans une chaleur accablante. A l'usine, devant mon métier, je souffrais. J'étais débarrassée de ma toux, mais j'avais des douleurs dans le dos qui devenaient intolérables à la fin de chaque journée. A travers les vitres de l'atelier, le soleil tapait dur. Nous avions toutes le visage en feu; la sueur coulait dans nos yeux. Après douze heures de station debout, nos jambes étaient si gonflées que certaines d'entre nous, le soir, devaient repartir chez elles en savates ou même pieds nus.
J’essayai, parfois, de lui mettre Hélène dans ses bras. Il me la rendait aussitôt. Je protestais :
Mais c’est ton enfant, Bart.
Je voulais un fils, répondait-il invariablement. Elle a pris sa place, et à cause d’elle je n’en aurai plus.
Son bras, à son tour, fut entraîné, et je vis avec horreur mon amie basculer sur son métier, tandis que la machine broyait impitoyablement sa main.
« - Tu ne sembles pas très résistante, constata ma tante avec reproche. Mais l’usine finira bien par t’endurcir »