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EAN : 9782823612363
352 pages
Editions de l'Olivier (16/05/2018)
3.77/5   64 notes
Résumé :
San Francisco, les années 70 et 80 : libération sexuelle et amoureuse se conjugue aux expérimentations narcotiques.
Des années folles qu’Armistead Maupin a consignées dans ses célèbres Chroniques de San Francisco et qui ont fait de lui une figure incontournable de la littérature américaine. Mais rien dans sa vie ne le prédestinait à devenir cette figure flamboyante du monde homosexuel.

Né en Caroline du Nord dans une famille aux idées très born... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Bon forcément, on ne présente plus Armistead Maupin, car sauf à être totalement hermétique à la littérature américaine, il est bien difficile de ne pas avoir a minima entendu parler des fameuses Tales of the City, feuilleton quotidien paru dans le San Francisco Chronicle et devenues en livres, Les Chroniques de San Francisco.

Mais dans Mon autre famille (Logical Family) – traduit par Marc Amfreville – le journaliste-écrivain nous offre une autobiographie choisie et sélective, témoignage poignant d'un parcours plus que d'une vie. de Raleigh au Vietnam, en repassant par Charleston avant de se poser à Frisco, Maupin va découvrir, puis assumer, revendiquer, défendre et surtout vivre sa sexualité, son identité et sa liberté.

Loin des préceptes et des valeurs ancestrales de la conservatrice Caroline-du-Sud véhiculés par son père avocat, et sous la protection bienveillante d'une mère faussement fuyante mais compréhensive, le jeune adolescent en manque de confiance va trouver dans une ville - San Francisco - dans une époque - les luttes égalitaires des années 70 à 90 – et dans une passion – l'écriture – le cadre d'une vie épanouie et assumée.

Le style est léger et feuilletonnesque et on traverse l'histoire avec Armistead : le deep-south d'après-guerre aux relents affreusement conservateur ; le Vietnam en mode Club-Med ; une rencontre avec Nixon dans le bureau ovale ; Hollywood et Rock Hudson côté ombre ; les marches et sit-in gay-friendly, colorés et engagés ; et les années sida qui sifflent brutalement la fin de la fête californienne…
Une lecture simple mais agréable et instructive, et tellement touchante dès que l'auteur aborde avec tendresse et émotion ses relations avec ses parents ou grand-parents. Avec en point d'orgue, cette exceptionnelle « Lettre à maman » et ces mots que Maupin fait écrire par Michael Tolliver, son double littéraire : « Être gay m'a appris la tolérance, la compassion et l'humilité. M'a montré le potentiel infini de la vie. M'a fait rencontrer des gens dont la passion, la générosité et la sensibilité ont été constamment pour moi une source d'énergie. Être gay m'a fait entrer dans la grande famille humaine maman, et je m'y plais, je m'y sens bien »…
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Le célèbre auteur des « Chroniques de San Francisco » a décidé d'écrire une autobiographie. Chouette ! A travers ce livre, on découvre qu'il lui aura fallu du temps pour accepter son homosexualité et aussi qu'il mettra le temps pour l'annoncer à sa famille et à son entourage. Dans ce milieu très démocrate, cela sera très mal perçu. Surtout au sein d'une famille du Caroline du Nord, descendants de confédérés.

Les thèmes de la guerre du Vietnam, de la libération sexuelle, de la drogue sont abordés par Armistead.

Un bémol : je trouve le livre un peu trop « soft » à mon goût, un peu décousu. Des allers-retours entre les années fait que l'on s'y perd un peu. Et puis j'aurais aimé en savoir plus sur la rencontre d'Armistead et de son compagnon, Chris, par exemple.
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Naissance et renaissance d'un pur WASP de Caroline du Nord.

Armistead Maupin junior nait en 1944 en Caroline du Nord, il est l'ainé d'une famille de trois enfants, une famille bourgeoise, réactionnaire, ségrégationniste regrettant l'esclavage, si, si ça existait encore.

Le jeune homme devient donc le pur produit de l'éducation Sudiste, un petit macho républicain et puritain qui dans ses devoirs de littérature anglaise vilipendait Tennessee Williams et William Faulkner écrivains traitres aux Etats du Sud, cette belle région qui les avait vus naître.

Bref, à vingt ans, le jeune garçon est un vieux con réactionnaire qui s'engage en tant qu'officier pour combattre au Viet Nam.

Le jeune homme devient un planqué et ses aventures militaires à Saigon ressemblent plus à un Comix de Tom of Finland qu'à « Voyage au bout de l'enfer » car Armistead le jeune républicain sur de lui à un secret de plus en plus difficile à garder, au cinéma c'est Rock Hudson qu'il rêve d'embrasser et pas Doris Day.



« Mon autre famille » c'est l'histoire de la naissance de l'écrivain au sein d'une famille choisi, sa famille logique, titre original de l'ouvrage.

L'histoire de sa honte depuis l'enfance, de ses doutes, de ses questionnements, de son Outing, de son engagement dans les mouvements Gays et Lesbiens auprès d'Harvey Milk le leader gay assassiné en 1978, de ses combats pour la reconnaissance de la différence et l'écriture comme arme pour tout supporter.

Ses chroniques véritables manifeste littéraire pour un autre American Way of Live ont aidé les gays du monde entier à s'accepter.

« Mon autre famille » c'est aussi l'histoire des deux Amériques, l'une soucieuse de préserver les droits de chacun où les mouvements gays ont pu se faire reconnaitre et l'autre ultra religieuse, raciste et homophobe.

Et aujourd'hui c'est Donald Trump qui est au pouvoir c'est sûr, le combat continu plus que jamais.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ce livre n'est pas une suite des « Chroniques de San Francisco » mais l'autobiographie d'Armistead Maupin. En effet il lui est souvent demandé comment il a été amené à écrire cette série qui a eu tellement de succès dans le monde entier !


Rien ne le prédestinait à une telle destinée. Né dans le sud des Etats-Unis dans une famille conservatrice, raciste, ségrégationniste et homophobe, il attendra d'être adulte pour s'avouer et avouer ses penchants sexuels. Une fois installé à San Francisco, il se sent en confiance et démarre une vie personnelle épanouie. Il fait quelques piges pour des journaux, et, presque par hasard, démarre une histoire sur la vie dans cette ville et dans ses quartiers typiques. Peu à peu ce feuilleton va s'élargir à la vie homosexuelle à San Francisco et va devenir une véritable chronique de cette communauté des années soixante aux années 2000. L'évolution des moeurs, la terrible épidémie du SIDA, l'autorisation du mariage, .... Maupin nous retrace toutes ces années avec passion, tendresse, nostalgie. Les rencontres avec Rock Hudson ou Christopher Isherwood sont particulièrement émouvantes. L'incompréhension de sa famille restera longtemps pour lui une blessure, même si quelques avancées ont lieu…


Ce récit est un beau portrait de Maupin, de San Francisco et de la communauté homosexuelle américaine. Je pense que les « Chroniques » sont désormais terminées et j'en ressens un peu de tristesse, cette saga nous avait vraiment éclairé sur cette communauté et on avait l'impression d'en connaître chaque membre. D'ailleurs on retrouve dans ce livre l'inspiration de l'auteur…

J'ajoute que j'ai vu Armistead Maupin à Etonnants voyageurs et c'était un plaisir de l'écouter raconter tout cela avec la passion et l'humour qui l'animent !

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J'ai bien aimé la lecture des Chroniques de San Francisco alors pourquoi ne pas lire le dernier livre d'Armistead Maupin son autobiographie.
Pas facile de révéler, de vivre son homosexualité dans une famille de ségrégationniste, réactionnaire, homophobe de Caroline du Sud dans les années 60-70. Est ce plus facile à notre époque de part le monde?
San Fransisco, cette ville magnifique, lui a permis de vivre son homosexualité, de vivre de sa plume, de faire de belles rencontres. L'auteur se dévoile sans pudeur, on y découvre autrement les personnages de ses chroniques, la lettre à la fin du livre à sa mère est belle et émouvante. Mais je dois reconnaître que la lecture de ses Chroniques m'ont plus passionnées et j'ai préféré et de loin le livre d'Alysia Abbott "Fairyland" sur le mouvement des homosexuels à San Fransisco.
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critiques presse (1)
Culturebox
20 juin 2018
Un récit émouvant, et plein de vie.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Il se contenta d'ajouter :
" J'espère au moins que t'en bouffes ?
- De quoi ?
- De la chatte !"
Nous poursuivîmes notre tâche [...]. J'espérais bien que cela mettrait un terme aux exhortations de Clark, mais je n'eus pas cette chance.
"Tu sais ce que je dis toujours. Montre-moi un type qui lèche pas sa femme, et je te montrerai une femme que je peux lui piquer."
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C’est étrange, mais on raconte que toute personne qui disparait est aperçu à San Francisco .
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Nos amis étaient en train de mourir et nous n’avions plus de patience avec ceux dont le silence perpétuait l’idée qu’il y avait de la honte à être homo.
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Nous grandissons tels les individus d’une espèce entièrement différente, antilopes solitaires parmi le troupeau de bisons de nos proches. Tôt ou tard cependant, où que nous vivions, il nous faut nous exiler, nous aventurer loin de nos parents biologiques afin de découvrir notre famille logique, celle qui pour nous fera véritablement sens. Il le faut, si nous ne voulons pas gâcher notre vie.
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Plus tard, j’appris ce qu’était l’autohypnose et pris l’habitude de m’endormir en me racontant des histoires. C’étaient en fait des espèces de feuilletons, chaque épisode reprenant là où je m’étais arrêté la veille. Il y en avait un que j’appelais « Le Carrefour secret », un roman à énigmes qui se passait dans les bois, inspiré par les frères Hardy, et un autre qui se déroulait sous la mer, comme les films que j’adorais à l’époque, où de robustes pêcheurs d’éponges grecs plongeaient avec des casques de scaphandrier et attrapaient la maladie des caissons s’ils remontaient trop vite. Je continue à me raconter des histoires pour m’endormir, convaincu, je suppose, que l’inconscient saura me secourir en cas de besoin.
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Videos de Armistead Maupin (50) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Armistead Maupin
Qu'y-a-t-il de plus fort que la littérature pour raconter ce qui fait l'essence de nos vies ? Pour l'écrivain, aucune existence n'est ordinaire et tous les éclats du réel qui nous atteignent, chaque événement, toutes les émotions, forment une inestimable matière première pour l'écriture. Mais l'acte d'écrire n'est-il pas, en lui-même et au-delà des thèmes qu'il aborde, le grand sujet de la littérature ? Qu'il s'agisse de raconter la vie des autres ou la sienne, c'est la manière qu'on aura choisie pour l'écrire – le style, le ton – qui fera l'oeuvre. Choisir d'écrire pour dire n'est jamais un acte anodin. Armistead Maupin et Natasha Trethewey
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