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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Anthéa vit une enfance paisible et heureuse dans un village bamiléké, au Cameroun. Des parents aimants, sa cousine, Diane, avec qui elle passe le plus clair de son temps. Seule ombre au tableau : l'école au coeur de laquelle elle ne trouve pas sa place. Elle peine pour apprendre, ne comprend pas tout ce que son professeur dit. Heureusement, le mardi, elle ne s'y rend pas. Fille aînée d'une fratrie de quatre enfants, elle doit aider sa maman à vendre les quelques légumes au marché. Elle se sent utile et sait vendre avec le sourire. C'est ici qu'elle fait la connaissance de la dame blanche. Pendant des mois, elle vient lui acheter des avocats qu'elle trouve si bons. Des sourires, des bonbons offerts... par petites touches, elle s'approche gentiment de la jeune fille. Un soir, alors qu'elle n'a que 12 ans, ses parents tiennent à lui parler. La dame blanche veut l'emmener en France avec elle afin de lui offrir un meilleur avenir. Une proposition que les parents d'Anthéa ont acceptée...

"La proie", voilà un titre explicite qui ne fait aucun doute quant au devenir d'Anthéa... Car la proie, c'est bien elle. Promise à un avenir meilleur dans un pays industrialisé, au sein d'une famille à l'apparence gentille et bienveillante, la jeune fille va découvrir, petit à petit, l'envers du décor. Si elle accepte volontiers, dès le début, de prêter main forte à toute la famille en s'occupant des deux enfants ou aidant à la cuisine, la liste des tâches va peu à peu s'allonger. Comment se sortir de ce gouffre ? Comment s'imposer ? Comment ne pas briser les doux rêves qui peuplent son enfance au Cameroun et l'espoir de ses parents ? À une première partie très lumineuse, où insouciance, rires, histoires et chants s'entremêlent, s'ensuit une autre beaucoup plus sombre où règnent la tension, la violence, l'enfermement. Si le sujet de l'esclavage domestique, auquel s'ajoutent également le racisme et le néocolonialisme, est peu commun dans la littérature jeunesse, Philippe Arnaud le traite ici avec beaucoup de réalisme et d'émotions. Il rend parfaitement palpables les sentiments qui habitent Anthéa. Un roman fort et bouleversant...

D'après les estimations du Global Slavery Index, 129 000 personnes sont victimes d'esclavage moderne en France en 2018. On estime à plus de 150 millions le nombre d'enfants soumis au travail forcé.
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Coup de coeur!
Snif snif snif…
Ce roman jeunesse met très mal à l'aise. Je ne suis pas sûre qu'il peut être lu par tous les adolescents ou un tranche d'âge un peu avancée.
Certes le roman reste subtile mais on subit toute la souffrance d'Athéa.
Un roman qui décrit une triste réalité. Une réalité qui dérange.
La proie est un roman qui frappe fort. Un roman qui tisse sa toile doucement. J'ai eu beaucoup de mal d'ailleurs au début de ma lecture. L'héroïne nous décrit son pays d'origine avec beaucoup de candeur, un pays idyllique…. et petit à petit cette vérité va nous déranger. Partir en France pour étudier est une aubaine et cela sous la bienveillance d'une gentille petite famille française.
Mais la réalité est tout autre et Anthéa va nous décrire son calvaire. L'étau se referme autour d'elle…
Je ne m'attendais pas à un tel récit. J'en suis sortie meurtrie. L'auteur dénonce une réalité glaçante. Un gros coup de coeur!
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Tout commence comme dans un rêve coloré.
Anthéa une fillette de 12 ans vit dans un petit village du pays bamiléké au Cameroun.
Théa n'est pas brillante à l'école malgré toute sa bonne volonté mais la nature l'a dotée d'une imagination débordante, en plus de sa beauté fascinante.
Depuis peu, Théa est devenue conteuse. Mue par une force mystérieuse, celle que l'on surnomme désormais « la petite mère » a découvert le pouvoir des mots qui se révèle à travers les histoires qu'elle raconte avec passion devant des enfants subjugués, à l'ombre du kolatier.
Sous son impulsion, la magie opère et les personnages prennent vie, se matérialisent sous la forme de figurines qu'elle sculpte dans la terre rouge qu'elle affectionne tant.

Tous les mardis, Théa aide sa mère sur le marché. Une étrangère, une « dame blanche » aisée qu'elle croise régulièrement, s'apprête à rentrer en France avec son mari et ses deux enfants. Christine propose de l'emmener pour lui offrir une meilleure éducation, en échange d'un peu d'aide et de baby-sitting.

Cela aurait pu être un merveilleux conte de fées, une chance inespérée mais le titre est sans équivoque : Théa devient une proie.

Dès son arrivée à Paris, tout change.
Au mal du pays, s'ajoute la morsure de l'exil et le choc des cultures.
Tout va trop vite dans cette nouvelle vie au coeur d'un foyer instable sous la domination de Stéphane, le père de famille.
Le sentiment de ne pas être à sa place et surtout la honte de décevoir sa famille la tétanise et la réduit au silence. le piège se referme inexorablement.

Dans la première partie, Théa évoque avec innocence et naïveté son enfance au Cameroun, peuplée de ses histoires extraordinaires, de l'amour de ses parents, du rire de sa meilleure amie Diane, du regard énigmatique de Samuel, son amoureux discret.

Le temps de la liberté et des rêves est bien révolu avec son arrivée en France qui marque un tournant brutal. le ton change radicalement. C'est l'engrenage et la chute progressive dans l'esclavage domestique. Théa doit affronter les remarques insidieuses sur son devoir de « payer son voyage », la privation de liberté, le racisme. Sa beauté est loin d'être une alliée face à la violence des enfants et des adultes. Que l'Afrique lui parait lointaine et inaccessible !

Classé roman jeunesse, ce roman s'adresse néanmoins aux adolescents avertis et aux adultes. Dur et poignant, il frappe surtout par son réalisme et par le courage de la jeune Théa qui affronte seule son destin.

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Un roman jeunesse qui est un hymne à la liberté et à la lutte contre les préjugés raciaux.

« Etudie, ma fille. Je veux que tu puisses vivre sans avoir besoin d'un mari. Que tu sois libre ». Cette déclaration d'un papa camerounais à sa fille de huit ans parait aller à l'encontre de la culture du pays.

Anthéa a huit ans lorsque l'on fait sa connaissance au Cameroun. Aux yeux des gens, elle est douce, tranquille, sérieuse, le contraire de sa cousine Diane. A mes yeux, je rajouterais docile et un peu effacée. Elle va à l'école, sauf le mardi. C'est jour de marché et elle doit aider sa maman à vendre les fruits et légumes. de ce fait, elle accumule du retard scolaire. C'est l'aînée de la famille, elle s'occupe de ses petits frères, c'est ainsi dans la tradition camerounaise. Anthéa n'aime pas l'école, mais elle chérit sa culture, sa famille, sa liberté, même si tout n'est pas toujours rose autour d'elle. Et puis, elle grandit, elle embellit, son corps change. Fini le temps de l'insouciance. le 23 avril 2010, c'est le jour où tout change pour elle. Elle a 12 ans et son père lui annonce qu'elle va partir en France vivre chez un couple de blancs, des français. Ses parents l'aiment de tout coeur, mais leur situation financière a eu raison de leur amour. Comme beaucoup d'africains, ils pensent qu'en France, c'est l'eldorado. Leur fille pourra y poursuivre ses études, apprendre un métier, et les aider financièrement. Et puis, ils connaissent le couple avec qui Anthéa va repartir. le mari et sa femme sont arrivés il y a deux ans, pour une mission professionnelle. La femme est une cliente régulière du marché, elle achète les fruits et légumes de la maman et prend parfois le temps de discuter un peu. Ils ont deux enfants, un garçon à peine plus jeune qu'Anthéa, et une petite fille. C'est une famille perçue comme modèle, idéale et en plus, aisée de surcroît. Autour d'elle, Anthéa fait des envieux. Car aux yeux de tous, la France est le but ultime, le rêve de tout africain. Mais voilà, le rêve va tourner au cauchemar. Déjà, pour Anthéa, il lui faut s'habituer à une nouvelle culture, un nouvel environnement. L'insolence des ados envers leurs professeurs et leurs parents, elle n'y est pas habituée. Et puis surtout, le changement de comportement des adultes chez qui elle loge. Eux qui paraissaient si calmes et bienveillants au Cameroun changent radicalement d'attitude, face au rythme effréné de la vie parisienne, au stress engendré par leurs problèmes de couple que leur séjour au Cameroun n'a pas réglé, mais surtout face à certains préjugés tenaces. Des siècles après l'abolition de l'esclavage, certains persistent encore dans cette idée de race inférieure, d'humains destinés servilement à l'accomplissement des tâches domestiques… Car c'est ce que va vivre Anthéa, un état de servitude.

"- « Esclavage ? »
- le mot te choque ? Tu as perçu un salaire pour ce que tu as fait chez eux ? Privée de liberté, de papiers, mise à leur service jour et nuit. Tu appellerais ça comment ?
- Il y en a d'autres alors…des cas comme moi ?
- Oui. Sans doute beaucoup, et ça n'intéresse pas grand monde. On est dans le pays des Droits de l'Homme, circulez, y'a rien à voir."

Il est grand temps d'abolir dans les esprits récalcitrants ce lieu commun : Noir = esclave...UN AFRICAIN NE NAIT PAS POUR ETRE ESCLAVE !!! L'apartheid, la traite des noirs, l'esclavage, c'est terminé !

La douce Anthéa, effacée, qui ose à peine se rebeller. En France, ce n'est pas la liberté qu'elle a trouvé, mais la captivité. Seule, noire, étrangère… c'est une proie, une proie facile, « la proie », comme d'autres l'ont été avant elle et le seront après elle. La couverture, que je trouve superbe, met en valeur cette jeune fille africaine qui rêve d'évasion, de son pays natale, de sa montagne, des siens. Elle n'aura d'autres choix que de puiser dans ses ressources pour apprendre à s'affirmer et à ne pas laisser les autres la soumettre comme une moins que rien. Elle va se battre pour retrouver sa liberté, on assiste à l'évolution de sa personnalité qui fera d'elle une femme décidée.
Après avoir terminé le récit, j'ai relu le prologue, où il est question d'une fourmi traquée par un enfant, qu'Anthéa observe à 4 ans et qu'elle espère vivante. Une fourmi qui lui servira de fil conducteur entre le Cameroun et la France. Cette anecdote prend tout son sens une fois le roman achevé. Car cette fourmi, c'est Anthéa…

C'est un roman jeunesse qui peut être exploité avec des ados sur plusieurs points (là, c'est la doc qui parle) : la France vue par les étrangers, ce « pays où l'argent pousse sur les arbres » ; puis ce qu'elle est dans la réalité, comment les élèves, qui y vivent, la perçoivent. Des discussions sur la culture africaine, la tolérance, l'acceptation de l'autre et surtout de l'étranger peuvent aussi être menées.

Comment amener les ados à la lecture de ce livre ? Une playlist aux styles divers et variés (jazz, rock, soul…) accompagne chaque partie du roman. Des sons connus, tel « Think » d'Aretha Franklin, et moins connus, au rythme africain qui réjouira les classes multiculturelles. Quand la musique sert de passerelle à la lecture… Quant à moi, j'ai découvert une petite merveille, « Say yes », d'Iyeoka, une jolie ballade amoureuse qui colle parfaitement à l'esprit de la dernière partie du roman.

A partir de 14-15 ans, et pour les adultes aussi bien sûr!
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Un très beau roman, à lire absolument. À la fois attendu et très inattendu.

Je souhaitais le lire car le sujet de l'esclavage domestique moderne m'intéresse. J'en ai lu quelques autres, et j'étais curieuse de découvrir celui-ci. Il en vaut vraiment la peine. Un des meilleurs que j'ai lu sur le sujet.
On n'oubliera pas Anthéa de si tôt.

J'ai apprécié les trois parties de ce livre.

D'abord, nous découvrons la vie d'Anthéa au Cameroun, dans son village. On la rencontre toute petite, avec sa cousine, on la voit grandir, dans une famille aimante, avec un père très bienveillant.
Cette partie donne beaucoup d'intérêt à ce roman, car on s'attache vraiment à la fillette, et on apprend à connaître sa vie, ses espoirs, un pays qui pour moi est très loin de ce que je connais. Un début tout en douceur dans une Afrique intemporelle et comme apaisée.
On voit le lent mais inexorable cheminement qui va l'amener jusqu'en Europe, totalement contre son gré.
On comprend qu'ici, il ne s'agit pas de "vendre" leur fille, mais bien de lui offrir un maximum de chance, alors qu'elle va leur manquer, aînée et seule fille.
Anthéa a beaucoup de mal à l'école, une école pas vraiment à la hauteur, et voilà qu'on lui propose de partir en France, dont presque tous rêvent là-bas, pour suivre des cours mieux adaptés, pour lui donner une chance dans la vie.
Mais Anthéa, elle ne rêvait pas de la France, ni de l'école. Sa vie est au Cameroun, et puis, elle est artiste, aussi douée pour conter que pour sculpter ou dessiner. Rien qui ne soit adapté à ce qu'on va lui demander.

Arrivée en France, on sait très vite que ça va mal tourner, mais cette famille est vraiment atypique par rapport à d'autres histoires.
On s'attend à trouver une riche famille où tous sont d'accord pour profiter au maximum de la présence d'une servante gratuite, entraînés par la mère.
Alors qu'ici ... non, je ne vais pas vous raconter la suite tout de même, vu que vous allez forcément le lire. Mais j'ai été très surprise.
Avec des personnages secondaires forts, comme cette grand-mère qui s'occupe assez curieusement de ses petits-enfants.

L'histoire va monter dans l'angoisse peu à peu, et parce qu'on voit à travers les yeux d'Anthéa, on espère presque jusqu'au bout que ce sera une belle histoire. Parce qu'elle n'a pas une once de méchanceté en elle, elle veut toujours croire à la gentillesse des autres, et toujours leur laisser le bénéfice du doute.
Si ça ne va pas, elle pense d'abord que c'est sa faute, avant tout. Difficile de se rebeller dans ces conditions.

La troisième partie, fait chaud au coeur, et ça fait vraiment du bien, après ce qu'on vient de lire. de l'amitié, de la chaleur humaine.

Bref, j'ai vraiment tout aimé dans ce livre, sauf son titre. Je trouve qu'il fait plus penser à un thriller, à une histoire qui va s'amuser à nous faire peur. Je n'aurais pas choisi ce livre si je n'avais pas su le sujet d'abord ; et ça aurait été bien dommage.

Par contre, la couverture est superbe.

Je n'ai hélas pas suivi la bande son proposée, ça doit être intéressant de l'écouter en parallèle de la lecture.

J'ai un peu de mal à parler de ce livre, parce que c'est un texte très fort et très beau, mais dont je ne voudrais pas trop dévoiler.
Merci à Philippe Arnaud, au-delà du thème principal si important, de nous faire partager son amour du Cameroun.
Lien : https://livresjeunessejangel..
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Anthéa, la douce, la gentille, la sérieuse, vit au Cameroun. Elle rentre de l'école avec sa cousine Diane, la turbulente, la joyeuse, la volubile. Elle n'est pas indifférente au très timide Samuel mais surtout elle se concentre sur l'école car elle n'y comprends rien, n'y arrive pas et subit les humiliations d'un maître très peu pédagogue.
Une dame française, la dame blanche, vient souvent au marché où Anthéa aide sa mère et se lie peu à peu avec elles, jusqu'au jour où celle-ci leur propose d'emmener Anthéa en France pour qu'elle y fasse de bonnes études.
Le cauchemar commence, l'insouciance de sa vie d'enfant est bien terminée.
Un roman "ouah", dur, triste, mais aussi réaliste et juste. C'est le 2e livre que je lis sur l'esclavagisme moderne et j'ai été totalement sous le choc car la montée de la peur, l'incompréhension de ce qui se passe, nous le vivons avec Anthéa.
J'ai adoré la partie Camerounaise, c'est beau, j'avais l'impression d'y être, de sentir les épices, la terre rouge. La partie française m'a prise au tripes et évidemment à la fin j'ai pleuré.
Quelle réussite ! Bravo à l'auteur et merci à Babelio et Sarbacane pour l'envoi de ce titre.
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Anthéa vit au Cameroun. Si elle a des difficultés à l'école, elle est douée pour le dessin, le chant et pour conter. Au marché, où elle aide sa mère, elle croise une famille de français expatriés. Ils proposent de l'emmener en France pour la scolariser et lui offrir « un meilleur avenir ». Croyant bien faire ses parents consentent. Au début elle doit s'occuper des enfants puis des tâches ménagères, puis viennent les brimades et les reproches incessants. L'auteur nous décrit avec talent l'angoisse et la peur qui montent jusqu'à l'insupportable. Anthéa va puiser sa force dans ses souvenirs mêlés de contes, d'esprits, de senteurs… pour endurer le pire. Un roman fort sur l'esclavage moderne.
La Proie est LE roman à lire pour s’informer et comprendre un sujet aussi fort que l’esclavage moderne. Loin d’être larmoyante au contraire, l’héroïne Anthéa est combative : sa culture camerounaise, sa famille et ses souvenirs sont sa force. Philippe Arnaud a construit son récit comme un thriller, la tension est progressive et nous tient jusqu’à la dernière page.
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Un roman glaçant dans lequel Anthéa, jeune fille camerounaise, va, au fil des pages et de façon insidieuse, tomber dans l'esclavage moderne.
Les diverses étapes de sa déchéance sont très bien décrites par l'auteur. Un véritable coup de coeur pour cette lecture !
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Un livre poignant, remuant, dérangeant.
Vous l'aurez compris, voici une nouvelle histoire dont on ne ressort pas indemne et pour cause, on s'identifie complètement au personnage d'Anthéa dont on partage les préoccupations et les interrogations.
Mais qui est cette Anthéa?
Il s'agit d'une jeune et jolie camerounaise qui déserte l'école le mardi, jour de marché, pour assister sa mère et contribuer ainsi au travail de la famille. C'est là qu'elle va rencontrer Christine, une française qui vit pour quelques temps au Cameroun avec son mari et ses enfants. Lorsque l'heure de leur retour en France aura sonné, ils vont naturellement proposer à la famille d'Anthéa de l'emmener avec eux afin qu'elle trouve sa place en France pour par la suite être en mesure d'aider sa famille.
Mais les intentions de ce couple aisé sont-elles aussi honnêtes qu'elles y paraissent? Anthéa trouvera-t-elle sa place? La France est-elle le "remède" à la "misère" camerounaise?
Ce roman nous interroge et nous touche. J'en suis personnellement ressortie bouleversée tant l'écriture de Philippe Arnaud a gommé les frontières de la fiction me transportant dans le quotidien d'Anthea et me forçant à ouvrir les yeux sur ce qu'est réellement la misère humaine.
J'en conseille vivement la lecture.
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« La proie »est une histoire poignante qui aborde l'esclavage moderne, à la fois physique et psychologique.

Anthéa, une jeune camerounaise vit de manière simple avec sa famille et ses amis . Un jour , une famille française, dont Anthéa a déjà rencontré la mère au marché, propose aux parents de la jeune fille de la ramener avec eux en France, lui offrant ainsi une opportunité de mieux étudier. Mais une fois en France, commence pour Anthéa une longue descente en enfer. Entourée d'une femme dépressive, d'un homme « Pervers narcissique » et de leurs 2 enfants, chacun réagissant de manières différentes, Anthéa ne peut que subir la situation.

J'ai trouvé ce livre fort et d'une réalité crue qui m'a plusieurs fois pris aux tripes lors de la lecture.
C'est pour cela que je le recommande au publique jeunesse/adulte.
chloé
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