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Critique de Gwen21


Catalogue de l'exposition « Masculin / Masculin » qui s'est achevée dimanche au musée d'Orsay sur le thème du "nu masculin".

Je n'ai pas été vraiment emballée par cette exposition bien que le thème m'ait paru très prometteur. En effet, l'histoire de l'art montre combien c'est majoritairement la femme qui a été représentée nue une fois le voile de l'Histoire retombé sur l'Antiquité, l'art consacrant même le nu féminin au XIXème siècle comme le symbole irréfutable de sa soumission à l'homme. Or, auparavant, le nu féminin avait pour rôle essentiel de sublimer son objet : la femme vue comme un idéal de beauté, de maternité et d'amour.

Le nu masculin, s'il a été moins prépondérant, a tout de même été présent dans l'art profane et sacré, dans la sculpture comme dans la peinture ou la photographie et ce, de l'Antiquité jusqu'à l'art contemporain par lequel l'homosexualité pouvait notamment s'exprimer et s'affirmer.

C'est ce que je reprocherais à cette exposition : avoir généralisé le nu masculin dans l'art en le raccordant quasi systématiquement à l'homosexualité masculine. A cet égard, j'ai sans doute mal compris le nom de l'expo, ne voyant pas dans la répétition du mot « masculin » l'annonce de cet angle de réflexion, cependant, tout me laisse supposer que Guy Cogeval, commissaire de l'exposition, doit être cul et chemise avec Pierre et Gilles, des "artistes'" qui à force de poser dans les mags mondains et de participer aux soirées de la jet-set ont visiblement réussi à s'acoquiner avec qui il fallait pour que leurs "oeuvres" du dernier kitch aient pu non seulement être exposées en si grand nombre (en effet , pas une seule salle n'a pu épargner à ses cimaises l'honneur de s'en voir gratifier) mais encore pour que l'affiche même de l'expo leur soit consacrée !

Pour le visiteur, ce qui au départ avait goût de coïncidence devient vite, pour cause de redondance, un soupçon pas très bienveillant à l'adresse du sieur Cogeval et de ses acolytes. Ne manquait plus que le prix des "oeuvres" sur les cartouches. Bref, j'étais loin de l'exposition que j'avais imaginée avec, en fil rouge, l'évolution artistique du nu masculin.
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