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EAN : 9782847201642
242 pages
Gaïa (03/04/2010)
3.96/5   26 notes
Résumé :
En février 2008, Clara arrive à Beijing, armée de son sac à dos et de ses rêves : parcourir le Grand Ouest de la Chine, arpenter à pied et avec deux chevaux de bât les immensités du pays ouïghour et des hauts plateaux tibétains, loin de l'agitation du monde. Clara n'élude pas la question politique. Pas de réponses préconçues, des interrogations avant tout. Les portraits qui émaillent le texte sont si chaleureux et colorés qu'on se surprend à souhaiter boire un thé a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
"Là bas, il y a des bêtes qui mangent les hommes, tu sais, des bêtes cruelles" Lui dit un vieux Tibétain.


A 21 ans, Clara a eu le prix de la fondation Zellidja, en 2009. Et le prix littéraire des Grands espaces en 2011, sans parler de 6 autres prix .
J'ai choisi de vous parler de son voyage et de ses rencontres, mais au Tibet. Après Alexandra David Néel, déguisée en clocharde, Clara Arnaud a été au Tibet avec 2 chevaux.
Seule!
Une vraie amazone.


Cavalière émérite, elle a rencontré Pat Parelli le chuchoteur, l'homme qui murmure à l'oreille des chevaux, en France. Elle avait aussi son attirail de maréchal ferrand, pour ferrer ses chevaux et une trousse pour les soigner.


Le 03 mai: 4600 mètres, le vent glacial lui brûle le visage, lui emmêle les cheveux et l'angoisse. Va-t-elle renoncer à la traversée du col?
C'est une folie!.
"La route dont parlaient les Tibétains, n'est pas celle ci!"
Les esprits de la montagne,(Gongpo démons dont parlait le vieil homme ou " Gompas apsos" , le Lion des neiges, petits chiens à la crinière de lion?)) dont parlait David Néel, ne veulent pas de cette étrangère ...


De plus, il y a eu de violents troubles et les étrangers sont interdits sur le plateau. Clara risque d'être stoppée dans sa course, par les policiers chinois. Il y en avait un qui ronflait, devant la porte de sa chambre...


"Voyage, voyage
Vole dans les hauteurs
Au dessus des capitales
Voyage, voyage
Plus loin que la nuit et le jour
Voyage, voyage
Dans l'espace inouï de l'amour
Voyage, voyage
Et jamais ne revient..
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Chaque année, la fondation Zellidja (www.zellidja.com) permet à des jeunes gens de 16 à 20 ans de faire un voyage en participant à son financement. Ils doivent partir seul et présenter à leur retour un journal de bord. C'est dans le cadre de cette bourse que Clara Arnaud s'est lancée sur les chemins de Chine en 2008.

D'un idéal rêvé, son récit dresse un constat quelque peu amer d'une Chine incapable de préserver son patrimoine culturel. le plaisir de lecture est au rendez-vous car Clara Arnaud, du haut de ses 21 ans, a une très jolie plume et un style déjà abouti. On sent chez elle une admiration pour Nicolas Bouvier; la jeune femme lit Hemingway et cite l'écrivain-voyageur à plusieurs reprises.

Des rencontres dans des paysages aussi rudes que leurs habitants, les limites personnelles auxquelles le voyage confronte, Clara Arnaud nous en parle avec grâce et pudeur. Son récit se démarque d'une production souvent formatée.

Chaque année, la fondation Zellidja rassemble un jury pour prendre connaissance des journaux de bord des jeunes qu'elle soutient et décerne un prix au meilleur d'entre eux. Clara Arnaud a reçu le Grand Prix 2009, on le conçoit aisément.
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La période étant riche en récits de voyageuses, j'ai poursuivi sur ma lancée avec celui de Clara Arnaud.

C'est à l'age de 21 ans que la jeune fille est partie en Chine pour réaliser son rêve : traverser l'ouest de la Chine en compagnie de chevaux. Fascinée par ce pays, elle a commencé à apprendre le mandarin dès l'age de 15 ans. Et c'est en 2008, qu'elle décide de sauter le pas.

Après quelques jours passés à l'université de Xian, elle se lance dans son périple et part dans le Xinjiang. Elle se procure un cheval de bat et s'enfonce en pays ouïghour. La population est chaleureuse et les invitations nombreuses. Mais bientôt la surveillance chinoise la rattrape et là voilà prié de partir...
Elle atteint alors en train les hauts plateaux tibétains et se met en quête une fois de plus de chevaux de bât qui pourront lui permettre de cheminer en tout indépendance. Eole et Zephyr seront ses compagnons de route et là voici seule avec elle-même pour aller au bout de son objectif.

Clara s'astreint à une marche harassante sur une terre désolée où l'herbe qui nourrit les animaux a du mal à pousser. Les villages sont plus difficiles d'accès et souvent situés à plus de 4000 mètres d'altitude. Car ce voyage est aussi en quelque sorte un exploit physique.
Pourtant peu importe la difficulté, Clara multipliera les rencontres, plus variées les unes que les autres.
Une étrangère passe rarement inaperçue, surtout lorsqu'elle est seule et accompagnée de 2 précieux chevaux. Chevaux, qui en demandant soins et nourritures, favorisent les contacts et permettent à Clara de se déplacer en tout indépendance.

Une jeune femme qui part seule, en Chine et au Tibet, à l'époque des jeux olympiques : impossible de ne pas faire la comparaison avec Elodie Bernard. Si cette dernière nous faisait amplement part de ses rencontres, du contexte politique, des implications de la répression chinoise dans le quotidien de ses habitants, Clara est pour sa part, beaucoup plus tournée vers les répercutions intérieures que ce voyage provoque en elle.
Partie pour aller à la rencontre de ce pays rêvé et fantasmé, Clara reconnaitra que pénétrer l'âme de son peuple lui est impossible.

Partie pour un chemin difficile, elle apprendra à reconnaitre ses faiblesses physiques et morales, à renoncer quand la route s'avère trop dangereuse ou à aller au delà de sa lassitude. Elle devra faire face à la solitude écrasante

Si les problèmes politiques sont évoqués, le voyage de Clara est surtout intérieur. Elle n'hésitera pas à parler de ses déceptions, de ses attentes déçues, de rencontres magiques et inattendues. Elle réfléchira sur elle-même, ses peurs, la vie et la mort.

Je ne vous cacherais pas que j'ai préféré le vol du Paon mène à Lhassa au récit de Clara. Très tournée vers son propre ressenti, son récit ne nous fait effectivement pas assez pénétrer dans le coeur des gens qu'elle rencontre et dont les échanges sont assez peu rapportés.
Son quotidien avec les chevaux est constamment sous-jaçent et elle parle assez peu finalement du rapport qu'elle a créé avec eux. En tant qu'amoureuse des chevaux, j'aurais aimé qu'ils soient plus présents.
Son style d'écriture est trop écrit, trop travaillé malgré de nombreux passages qui dénotent une véritable plume, digne des grands écrivains voyageurs.

Malgré ces quelques bémols, je vous encourage à découvrir ce récit de voyage très intéressant, surprenant de la part d'une jeune fille de cet age-là.

Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Dans ce récit de voyage écrit à tout juste 21 ans, Clara Arnaud fait preuve d'une rare maturité et d'un talent littéraire déjà bien abouti. Courage et humilité ne font pas toujours bon ménage chez les "écrivains-voyageurs" mais ce texte les conjugue admirablement.

Merci Clara pour ce beau carnet.
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J'ai fait un beau voyage avec Clara, dans le désert, les plaines et les cols d'une Chine inconnue. On y rencontre des peuples très pauvres, mais d'un accueil extraordinaire. Sans oublier le Tibet magnifique et son peuple opprimé. Très agréable à lire, cette jeune fille de 21 ans nous entraîne sur la route de la soie qui n'existe plus ! Elle nous parle aussi de cette Chine en mouvement, constructions de route, autoroutes, immeubles…H.S.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Alertée par les voisins de ma présence - les Chinois sont éduqués à la délation qui constitue un fabuleux moyen de contrôle - une cohorte de policiers se présente à la porte. La région, disent-ils, n'est pas recommandée pour les étrangers. Peut-être aussi me soupçonnent-ils d'être ici en qualité de journaliste. Le fait que je puisse témoigner au monde d'une quelconque manière de la situation de certaines minorités ne semble pas du tout satisfaire cette armada de policiers venus troubler mon repos...
L'un des policiers passe la nuit au pied de la porte de ma chambre.
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Le désir de voyage naît de l'émotion brute que procure la contemplation des éléments : une ombre sur la route, une lumière à travers les branchages, un souffle de vent. Qu'est le voyage, sinon cet espace de liberté dans lequel un individu peut assouvir un temps donné sa réceptivité aux détails du monde, ceux qui perdent leur sens dans un quotidien soumis aux exigences de la rentabilité.
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Je ne peux m'empêcher de me demander ce qui m'a conduite ici, quel désir viscéral m'a poussée à aller explorer ma limite dans cet univers où le sublime côtoie le terrifiant. Ai-je donc besoin de cette brutalité des élément, de la gifle du vent sur ma figure, de la souffrance du corps à l'effort, de la violence de la solitude pour me sentir vivre?
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Alors que le temps court, que les jours, les semaines et les mois se succèdent, que les paysages défilent, j'ai l'étrange sensation de ne pas avoir encore satisfait mes espérances. Le sentiment que le but profond de mon entreprise est souvent noyé sous des objectifs matériels, et bien moins fondamentaux. J'ai pris la route pour tenter d'approcher la vie d'une autre manière, voir le monde à hauteur d'homme, de ceux mêmes dont je dresse les portraits dans les petits cahiers de cuir noir qui m'accompagnent partout. Je ressens encore en moi, criants, les désirs, les passions, l'urgence à vivre et la précipitation dans l'action. Je ressens encore cette avidité face à la vie qui est mon moteur, mais sonnera aussi mon glas. Je sais de mieux en mieux définir cependant ce à quoi j'aspire. J'aspire à ce calme intérieur qui transpire dans chacun des gestes des gens heureux. (...) Oui je sais ce à quoi j'aspire, et je mesure le chemin à parcourir, plus difficile que celui que j'arpente de mes pas.
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Aussitôt arrivées, je sens la solitude s'abattre sur moi. La Chine me replonge dans mes vieux démons : l'angoisse, la solitude, le sentiment de fragilité. J'ai beau craindre ces longs mois en tête avec moi-même, je sens qu'au bout la sérénité sera là. Je sens que derrière la panique se niche une paix profonde, celle de celui qui a su faire face à ses faiblesses.
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Videos de Clara Arnaud (6) Voir plusAjouter une vidéo
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Au programme de la rentrée d'automne 2023 : 0:00 La rentrée littéraire d'Actes Sud marquée par la notion de territoires 0:42 Et vous passerez comme des vents fous de Clara Arnaud 1:13 Casablanca Circus de Yasmine Chami 2:01 Provinces de la nuit de Loïc Merle 2:51 Veilleuse du Calvaire de Lyonel Trouillot 3:37 Étraves de Sylvain Coher 5:12 Déserter de Mathias Enard 6:27 Le Roman de Jeanne et Nathan de Clément Camar-Mercier
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