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EAN : 9782377317202
304 pages
Sarbacane (05/01/2022)
3.48/5   53 notes
Résumé :
1870, New Hope, un trou paumé du Kansas. Lorsque Jim Lockheart y retrouve la trace de l'homme qu'il traque depuis plusieurs années, il découvre deux choses qui font horreur à son coeur de sudiste raciste et plein de fureur : une femme shérif et un barman noir. Mais sa quête de vengeance le retient là. Lui, le soldat de la guerre de Sécession, lui qui a mené la vie dure aux esclaves de sa plantation, n'imagine pas une seconde que sa haine et son mépris puissent être ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
3,48

sur 53 notes
Au Kansas, en 1870, Jimmy Lockheart arrive dans la petite ville de New Hope et il rencontre tout d'abord Ellen Mapplethorpe, la shérif puis Big Louis, le tenancier du saloon, un noir. C'est un changement pour lui qui vient du Sud, en Géorgie et qui a grandi avec sa mère Margaret et son frère Bernard dans la plantation de son beau-père, Jefferson Dandridge. Il a connu la guerre de Sécession puis les révoltes des esclaves. Il est sur les traces d'un de ces esclaves, Carson Brown.

"Philippe Arnaud est né en 1966 à Riom (63). Après une enfance auvergnate et des études de lettres, il a vécu deux ans au Cameroun. Il y a enseigné le Français dans un collège protestant, et s'y est marié. Enseignant de lettres dans les années 90 à Orléans, il a travaillé quatorze ans à Brive-la-Gaillarde, comme enseignant en français et en cinéma, au lycée. Il vit aujourd'hui à Floirac avec sa femme et ses trois enfants.
Il a nourri sa passion pour le théâtre en co-animant des clubs, des ateliers et une option théâtre dans les différents lieux où il a exercé son métier (...). Pendant 25 ans il a aussi écrit des centaines de chroniques de rock pour des fanzines comme Harmonie magazine, sur des albums de rock progressif, de metal prog, de chanson française et parfois de jazz ; et également pour ses copains du label de rock Muséa.
Les artistes qui l'ont marqué au fils des ans témoignent d'un éclectisme boulimique : de Baudelaire, Stendhal, L.F. Céline, Rimbaud, Césaire, à Stephen King ou Dan Simmons, de Hitchcock, Spielberg, Scorcese, de Palma, Kubrick à Chris Marker, Resnais, Souleymane Cissé ou Wong Kar Wai (...)". - source éditions Sarbacane.

Philippe Arnaud rend hommage au western dans une histoire extravagante, haute en couleurs dans l'ouest américain mais sans prétention historique avec une galerie de portraits saisissants, le jeune héros sudiste élevé dans le mépris des noirs, son frère, homosexuel sombrant dans l'opium, la shérif de la ville, le personnage le plus emblématique du roman, une femme rebelle, iconoclaste, déterminée et farouche, le tenancier du saloon, un noir ayant perdu l'amour de sa vie à cause de l'esclavage etc. Philippe Arnaud nous emmène à la fois dans une petite ville de l'Ouest américain mais aussi dans une plantation de coton ou dans une tribu indienne. C'est aussi une plongée dans le monde de la violence et de l'assouvissement de désirs primaires, il n'hésite pas à nous confronter à la vulgarité et la bestialité de ses héros. La conquête de l'Ouest est avant tout une histoire de violence, d'alcool et de sexe, Philippe Arnaud n'en élude aucun, c'est souvent cru mais les personnages en sortent d'autant plus humains qu'ils ont le coeur tendre.
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Roman abandonné [ Quelque part au milieu entre deux cactus]

" Une femme shérif et un nègre au comptoir?!" Peut-t-on voir bien en évidence sur la quatrième de couverture, avec avouons-le une jolie couverture. Malheureusement, cette promesse ne présente ni la femme libre espérée ni le "Noir" libéré escompté, pour tendre vers ce qui est à mon sens rien de plus qu'un énième "Far West" fantasmé - pas historique - tels que vus dans le cinéma américain des années 50-60, avec la palette de clichés et de stéréotypes qu'on leur connait. Un roman violent, peu crédible et véhiculant d'agaçants stéréotypes. À mon avis, bien sur.


On retrouvera une femme shérif , une superbe plante blonde à belle poitrine, qui a flairé le connard de passage dans la personne du personnage principal, une parodie de "cowboy" aussi sexiste que raciste, avant de le baiser ( si, si, baiser, même si un autre mot plus vulgaire m'a effleuré l'esprit) quelques heures à peine après être arrivé dans la petite ville. Comment peut-on prendre au sérieux un personnage aussi stupide. Je n'ai jamais comprit les hommes qui croient que les femmes sont prêtes à coucher avec un homme dont elle ont mauvaise opinion "juste parce qu'il est sexy et mystérieux". C'est affligeant.


On a un "nègre" ( Concédons ici des circonstances historiques avérées) qui est barman, Louis, un personnage extraordinairement secondaire pour un héro qui arrive d'entrée de jeu. Rien à voir avec les oeuvres à la Underground Railroad ici, on est dans le cliché type du personnage Noir costaud qui a perdu sa femme sur une plantation de coton et l'asservissement dont a été victime, effacé et affable. Loin de moi l'idée de banaliser son état, mais je vous rappelle que des Noirs existaient à pareille époque dans le Nord anti-esclavagiste et le Canada - le gros pays au Nord des States dont aucun Western ne parle jamais en dépit d'une Histoire pourtant très intéressante et en parallèle de la Ruée vers l'Or américaine. J'aimerais bien un Far West Canadien une bonne fois. Bref.


Sinon, le hér..non, pas ce mot, franchement ce serait surfait. Beau, jeune, mâle alpha typique, sexuellement attractif, rustre et évidemment pas commode, c'est tellement cliché que s'en est banal. On dirait un personnage de Harlequin War Fest. Je n'arrive pas à comprendre ce gars, surtout que ses figures paternelles avaient du sens, surtout à l'époque. Oui, le second est un propriétaire d'esclave, mais il n'était pas si férocement sexiste et insensible. Je ne comprend pas la psychologie du personnage, Jim Whitefoot de son prénom. Jim "piedblanc", sérieusement?


Parlant de noms, je suis très perplexe devant l'absence de travail autours des autochtones ( qu'on appelaient "Indiens" tout comme on appelait "Nègres" les Noirs). Ils sont caricaturaux, ont des noms digne de camp de vacances comme "Renard Agile" ou Aigle Sage"...Mais ça va faire cette manie de mettre un animal et un adjectif et de prétendre que c'est un nom autochtone?! Et ce serait trop demander de le mettre dans la bonne langue? de la bonne Nation? Il existe des dictionnaires numérique sur les premières nations, maintenant, alors pas d'excuses. Et cette histoire de scalp, j'en perd mon latin - enfin, mon français- c'était prévisible: Encore une fois, on semble croire que c'était courant chez les autochtones, mais sans contexte religieux et conflictuel précis, ça n'avait pas de signification. Aussi, c'était certaines nations guerrières ( donc pas la majorité) qui la pratiquaient. Bref.

La violence est crue et elle est souvent inutile. le "Gros Méchant" de service est bien sur une brute cruelle balafrée amateur de scalps, sans coeur, sanguinaire, un brin timbré, qui commets des horreurs parce qu'il les a apprise. Bah oui, comme dans les films de western en somme. Manquait juste les crachas. Comme ce personnage odieux est dépourvu d'âme - mais dans le sens d'être crédible, pas dans le sens "humain", ça on avait comprit. Je suis contre les antagonistes totalement noir d'âme, parce que c'est manichéen et parce que ça manque totalement de nuances. Or, L Histoire, elle est nuancée. L'Humain aussi. On a donc un supraMéchant qui tue, viole, casse, détruit, sclap, emmerde tout le monde et bien sur, tous les autres vont faire front commun contre lui. ( Musique de flûte style "avant le duel).


Je pense que cette oeuvre n'est pas originale, ni Historique, ni pertinente. On ne dénonce pas les comportements odieux des acteurs sociaux de cette époque et pourtant les sujets ne manquent pas. On n'offre pas de personnages nouveaux et psychologiquement crédibles. Il est fort probable que ce roman plaira à ceux qui ne connaissent pas du tout l'Histoire Nord américaine et les films Western tous plus sexistes, machistes et racistes les uns que les autres, en bonne glorification du colon Blanc chrétien américain moyen, et qui y verront un roman d'action.

Dernier truc qui m'a irrité: quand le Canadien français ( parce que ça ne s'appelait pas encore un "Québecois") est inclut, soit c'est l'imbécile de service, soit, comme ici, c'est un sale petit pervers. ( Soupire) Pourquoi le si petite nombre de représentants de la Belle Province dans les oeuvres françaises ont systématiquement un rôle ingrat? Commentez cette affirmation, s'il vous en prend l'envie.


Ce roman me semble un bon exemple de ce qu'est un Western dans l'imagination des européens, mais si certains éléments sont emprunts d'une certaine vérité ( surtout les réalités sociales) , reste que le reste est emprunté au décor du cinéma.

Si cela vous intéresse, il y a une série western beaucoup plus intéressante quand il s'agit de malmener les stéréotypes tout en dressant un portrait de cette époque à cet endroit du monde: "Terre sans Dieu", "Godless" en VO, sur Netflix.

Pour un roman une femme réellement moderne pour son époque, il y a "Maddie Maud", de Camille Bouchard, aux éditions Québec Amérique.


Compte tenu de l'intensité de la violence et du langage parfois injurieux ( ou à caractère discriminatoire) nous avons placé ce roman en Jeune Adulte, 17 ans et +.


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Le pays où coulent le sang et la poussière.
Posé dans les grandes plaines du Kansas, le long de la voie ferrée, New Hope est un bled paumé où le boulot ne court pas la rue poussiéreuse. Sans aucun attrait, c'est pourtant dans ce trou damné que le sudiste Jim Lockheart, fils adoptif de planteur esclavagiste, survivant de la guerre de Sécession, veut prendre ses quartiers, à l'unique saloon tenu par Big Louis, un Noir affranchi. Il piste Carson Brown, esclave enfui qu'il tient pour responsable de la mort de sa famille mais rien n'est simple tant l'histoire personnelle se fantasme et déforme les faits. Brown est peut-être dans les parages mais il demeure insaisissable et Lockheart, avec ses airs guindés, ses préjugés racistes et misogynes est bien mal parti pour délier les langues et avancer dans son enquête à haut risque. Ellen Maplethorpe, shérif indépendante et intrépide, voit en Jim Lockheart un homme rigide, blessé mais séduisant malgré un fort potentiel à semer le désordre. La donne se complique encore davantage quand le sadique et sanguinaire chasseur de primes Wild Blood arrive dans les parages, à la recherche lui aussi de Carson Brown dont la tête a été mise à prix. La voie de la rédemption va alors devenir un véritable chemin de croix sanglant et douloureux vers la terre promise, là où devraient couler le lait et le miel.
Philippe Arnaud s'est emparé des codes du western littéraire pour les mouliner habilement afin de composer une histoire bien troussée malgré les poncifs inhérents au genre. L'arrivée de Lockheart à New Hope accueilli avec un glaviot barométrique jeté adroitement entre ses chaussures par un shérif peu conventionnel est un vrai régal, une entrée en matière vive qui met immédiatement en tension les caractères des deux principaux personnages. L'histoire qui s'ensuit est pleine de rebonds et de cahots, d'avancées et d'incertitudes que les multiples flashbacks enrichissent, dévoilant les personnalités, éclairant les fêlures, mettant à nu les blessures. Les personnages y gagnent en humanité et en crédibilité. Au-delà des préjugés, des peurs et des atermoiements, des liens se tissent, des amitiés se forgent dans l'épreuve du feu, au creuset d'une humanité meurtrie.
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Un roman sublime, mais un peu désespérant, tant de violence en l'homme !
Je me doutais en commençant la lecture d'un « western » qu'il y aurait probablement plus de violence que je ne peux supporter, mais la plume de Philippe Arnaud est si merveilleuse que j'ai choisi de le lire quand même, et heureusement, il aurait été dommage de passer à côté d'un si beau livre.
Tant de thèmes importants qui s'entremêlent, et tant d'empathie pour ses personnages, de figures fortes, de gens emportés par l'époque et leur condition.

Difficile de parler de tout, ce roman est si riche, si prenant.

L'essentiel du récit se déroule au Kansas en 1870, cinq ans après l'abolition (théorique ?) de l'esclavage. Mais de fréquents retours en arrière nous permettent de comprendre peu à peu les motivations des personnages.
Une shérif qui tient sa ville d'une poigne énergique, Ellen, si forte et si fragile.
Un noir qui a su dépasser sa haine, grâce à la musique, et à la voix de celle qu'il n'a jamais cessé d'aimer.
Un jeune sudiste qui ne sait de quel côté pencher, entre une obsession de vengeance, son moi profond qui n'était pas fait pour être ni un planteur, ni un soldat, sa honte de l'erreur de jeunesse qui le poursuivra toute sa vie.
Des Indiens et d'autres esclaves. Et un tueur sanguinaire.
L'auteur sait étonnamment se glisser dans la peau de chacun, nous faire pénétrer leurs pensées profondes, leurs raisons, leurs côtés positifs et négatifs.
On s'attache énormément aux personnages, particulièrement au barman noir, ce géant si émouvant.

Mais on entre aussi de plain-pied dans cette période de l'histoire américaine. Qu'on connait « de l'extérieur » mais ici, on vit avec les gens. de la plantation de coton et ses esclaves, moins considérés que le bétail, au saloon et ses pauvres filles. le « chemin de fer clandestin », les Indiens, qui peuvent être dangereux, qui peuvent aider aussi, selon les relations qu'on a pu établir avec eux qui ressentent profondément la nature et les gens.
Le ressentiment des sudistes contre les nordistes, qui pour eux vont à l'encontre à la fois de Dieu, et du bon sens.

J'aimerai parler encore et encore de ce roman tant il est puissant et passionnant.
Le seul point négatif pour moi est la violence, que j'ai beaucoup de mal à lire. Je le proposerais seulement pour les grands ados et les adultes.
Mais ça m'est personnel, je pense que ça ne choquera pas grand monde à part moi. Je lis essentiellement des choses légères ; ce roman est tout de même un roman jeunesse, ce que je trouve violent ne vous paraîtra sans doute que la transcription d'une triste réalité.

Lisez-le, vous l'aimerez forcément !
Lien : https://livresjeunessejangel..
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Un western en plein hiver, il fallait oser ! Mais les éditions Sarbacane n'ont pas froid aux yeux 😉 (hiver, froid ? vous l'avez ?). L'auteur non plus, d'ailleurs, puisqu'il choisit de traiter le sujet de l'esclavagisme noir et de la ségrégation, par le biais du regard d'un sudiste confédéré : Jim Lockheart.

Mon avis

Le roman s'ouvre en 1850, en Géorgie, en plein champs de coton alors que Rachel n'est plus. Lui, on ne sait pas qui sait, on sait simplement qu'il fuit, libéré par quelqu'un à qui il n'a jamais parlé, les yeux rivés au contremaître qui l'a tuée, le coeur débordant de haine que seule la voix fantomatique de sa femme semble pouvoir percer. Vingt ans plus tard, Jim Lockheart est à New Hope et observe avec stupéfaction le mollard qui a atterri entre ses chaussures. En face de lui, Ellen sait qu'il n'a pas encore compris que le shérif qui l'observe est une femme. Lorsqu'il s'accoude au bar, Big Louis, lui, sait qu'il a face à lui un connard du sud. Mais quelque chose l'émeut sans trop savoir quoi.

Le décor est planté, la chaleur balaye les cheveux, les corps, les chevaux. Jim est à la poursuite de Carson, un noir que tous à New Hope semble vouloir protéger. Qu'à cela ne tienne, il n'en a rien à faire des ces yankees, il trouvera bien celui qui lui a volé sa vie ! Pourtant, en chemin, c'est le portrait d'une femme téméraire et déterminée qui occupera ses doigts, la chanson au banjo d'un barman prudent et triste qui l'émouvra, et des rêves indiens qui visiteront ses nuits. Il faut dire que « c'est Babylone » ici. Entre cette femme qui monte à cheval, lui réponde et lui tienne tête, peut se permettre d'entrer et sortir de sa chambre, et ce gros Big Louis noir, qui se tait et refuse de lui répondre, on peut dire que Jim est secoué dans ses convictions.

Ses convictions d'ailleurs, on en comprend l'origine assez vite, alors que l'on retourne dans son passé, aux côtés de son frère, sa mère et ses pères successifs, du respectueux bien que rugueux première père qui lui apprit à manier la carabine, au mielleux et doucereux second père qui lui apprit à abattre son fouet. Bien loin de notre XXIe siècle, on grimace, on souffle, on se crispe devant le discours terrifiant et arriéré de Jim. Dans le même temps on commence à deviner le propos de Philippe Arnaud. Parce que si les convictions peuvent trouver leur source, elles peuvent aussi changer, évoluer, rien n'est gravé dans le marbre ! En plaçant son roman à New Hope, l'auteur nous diffuse un « nouvel espoir ». L'espoir d'un monde meilleur avec des hommes meilleurs, où les femmes peuvent chiquer et monter à cheval, où les hommes peuvent être de toutes les couleurs, où nos corps nous appartiennent.

Toutefois, même si j'en comprends la portée et le message, je ne peux pas dire que le roman m'ait transcendée. Bien que les aventures se succèdent, autant que les points de vue qui nous permettent d'appréhender ce dix-neuvième siècle terrible, il m'a manqué de l'émotion. En dehors d'un profond dégoût pour les pensées sudistes de Jim et une certaine admiration pour Ellen, je n'ai absolument rien ressenti. Ni peur, ni effroi, ni tristesse malgré le sort révoltant des noirs à cette époque et de l'acharnement dégueulasse de Wild Blood, amateur de femmes sans défense pour les défigurer, et de scalpes. Un personnage très manichéen comme il en existe parfois dans la « vraie vie », ne vivant que pour la traque et le sang.

Servi par une plume fluide et un vocabulaire de l'époque (yankee, nègre, négresse, les femmes sont des putes, etc.) Terre Promise offre une immersion au Kansas sans jamais nous permettre de nous attacher un tant soit peu aux personnages. Il faut dire qu'en choisissant de faire parler majoritairement le sudiste Jim Lockheart, Philippe Arnaud a choisi la voix de l'originalité mais aussi celle de l'anti-héros.

En résumé

Terre Promise est un roman terrible, un western violent et sombre, aux portes d'une Amérique post-esclavagiste. Dans la petite ville de New Hope, c'est tout un pan de l'histoire qui s'affronte : celle des noirs qui revendiquent leurs droits d'exister, d'être, de vivre ; celle des femmes qui affirment leur volonté d'être l'égale des hommes en tous points ; celle d'une Amérique profonde, ségrégationniste et sombre qui refuse de changer. A travers Ellen, Jim et Big Louis, Philippe Arnaud brosse le portrait d'une histoire aux accents d'espoir, de sang et d'amour, aux sons d'un banjo, d'un pinceau et du piétinement des chevaux.
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
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critiques presse (1)
Ricochet
05 août 2022
Le narrateur omniscient de Philippe Arnaud navigue de personnage en personnage et saute dans le temps afin d’éclairer le présent électrique à la lumière du passé tragique.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Il ne résiste plus, laisse l’homme blanc le tirer jusqu’aux
limites du domaine, avant de repartir dans la nuit noire.
Resté à l’écart, le contremaître qui l’a tuée le regarde de
loin, main sur son revolver.

Il fuit, la tête vide. Son corps le porte, jusqu’à la forêt
qu’ils ont souvent contemplée du domaine, Rachel et lui.
Et puisque ce corps inutile s’obstine à vouloir vivre, il le
laisse courir toute la nuit, et tout le jour suivant dans la
forêt.
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Mettez-moi au ban de l'humanité
Avec vos mensonges, vos calomnies,
Traînez-moi dans la boue, et cependant
Tête haute je me tiendrai.
(...)
Hors des poubelles de l'Histoire,
Tête haute.
Hors des souffrances du passé,
Tête haute.
Mer océane, immense et déchaînée,
Montante et roulant, je suis la marée.
Loin de moi l'effroi des anciennes nuits,
Tête haute,
À moi l'aurore splendide qui luit,
Tête haute,
Voici mes dons et tout mon héritage,
Ce qu'ont rêvé les miens, dans l'esclavage,
Tête haute je me tiendrai,
Tête haute,
Tête haute.
Maya Angelou, La tête haute, in La Tête haute, recueil traduit par Geneviève Brallion-Zeude et Robert Soulat, Belfond, 1980
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D’un coup, Jim sentit le sang lui monter au cerveau. Il était en train de discuter tranquillement - et respectueusement – avec un nègre au sujet d’une femme shérif qui s’était emparée de son âme, en pleine Babylone ?!
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D’un coup, Jim sentit le sang lui monter au cerveau. Il était en train de discuter tranquillement - et respectueusement – avec un nègre au sujet d’une femme shérif qui s’était emparée de son âme, en pleine Babylone ?!
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À ses gars, il aurait dit quelque chose du genre : « Le dimanche, vous vous astiquerez le gourdin vous-mêmes : les filles se détendent le cul ! » Il savait qu'Ellen ne se serait pas formalisée de la formulation, mais il jouait les chevaliers servants. Respectueux. Selon sa morale personnelle.
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Videos de Philippe Arnaud (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Philippe Arnaud
Arnaud Philippe vous présente son ouvrage "La fabrique des jugements : comment sont déterminées les sanctions pénales" aux éditions La Découverte.
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