C'est un roman qui m'a bien fait rigoler. On a très peu d'information sur l'auteur. Je sais seulement que c'est son seul roman, mais il m'est impossible d'en savoir plus sur la part de fiction et sur la part de réalité. Car l'auteur semble avoir véritablement travaillé à l'ambassade française du Japon.
Dans le roman, on y voit la vie relativement facile que pouvait mener un jeune Français employé (plus ou moins compétent, il faut dire) de l'ambassade avant un certain changement de la politique concernant l'immigration au Japon. D'où le «c'est fini» du titre. Se sentant tout à fait quelconque dans son pays natal, il fait fureur auprès des Japonaises pour lesquelles il est, en quelque sorte, un produit exotique.
Ce qu'on y voit aussi, c'est le regard des Japonais sur les Européens vers la fin des années 1990. La découverte de l'autre, de l'inconnu et les préjugés (positifs ou négatifs) sont des sujets constamment mis de l'avant. L'auteur nous fait visiter le Tokyo en dehors des lieux communs.
Ce ne sont peut-être pas de grandes réflexions philosophiques que propose le roman, mais, quand même, un bon moment de détente, ce qui n'est pas à négliger non plus.
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Ouf c'est comme Tokyo, ma lecture est finie. vide total, j'espère au moins que l'auteur a pris un peu de plaisir à l'écrire car à la lecture ... heureusement il est très court, aucun intérêt, comment peut on publier des livres de ce niveau ...
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D’ordinaire, les hommes ont le choix des moyens et les femmes, de la fin. Mais les Japonaises abandonnaient leur plus grand pouvoir : celui de dire non. Elles croyaient s’affranchir des implacables lois de l’attraction, selon lesquelles deux êtres ne doivent pas sortir de leur orbite respective sans en avoir minutieusement calculé les nouvelles trajectoires. Elles employaient ce que les négociateurs commerciaux appellent des « moyens non tarifaires » : elles couchaient vite, rabaissant la valeur de la première nuit du luxe à la commodité. Victoire tactique, mais erreur stratégique, tant il est vrai que, comme nous l’apprend Casanova, « le désir se nourrit de l’insatisfaction ». Ces calculs n’éliminaient pas la tendresse réciproque.
Un corps étranger dans un organisme fermé – le Japon –, à qui on attribue une valeur fictive du seul fait de sa rareté, et qui dure tant que cette rareté est maintenue. Un Français jeune, en Ambassade, dans un pays qui compte peu d’étrangers et qui est fasciné par la France et la pompe. En sortant de l’avion à Tokyo, le 4 février 1995, j’étais devenu – notre rêve à tous – intéressant. Ce phénomène frappe beaucoup les étrangers qui vivent au Japon ; certains en font même carrière. Il est très vif chez les Français qui ont plus que tous l’obsession de la séduction.
Le courage était pour moi comme une matière dans laquelle on est incurablement nul, et qui faisait partie du Bloc fondamental de l’examen d’adulte. J’avais beau m’entraîner à la boxe devant ma glace, regarder des films d’action, lire les exploits de tel ou tel chevalier : j’étais toujours recalé. Rien n’y faisait. Je rêvais dans l’attente du « choc », du traumatisme qui me transformerait, de ce face-à-face avec la violence qui provoque soudain chez le héros-patient acculé au vide ce « déblocage » qui le guérit à jamais. Mais ça ne venait pas.
Certes, elle n’était pas bien grande, sa peau était verte et ses yeux rouges, mais savoir que je pourrais l’obtenir un jour, qu’elle était à ma portée, dans mes moyens, décuplait son charme. On me donnait le droit de la voir un peu chaque fois que je passais d’un Monde à l’autre. À ce moment-là, sa robe rouge à points noirs s’ouvrait et elle virevoltait dans sa cellule comme une coccinelle. Elle n’était plus si loin maintenant, et j’espérais la délivrer des paluches de son geôlier-gorille avant la fin du mois.
J’avais toujours pensé que les gens des ambassades étaient des êtres quasi surnaturels. Tout petit, voyant passer dans la rue des voitures aux plaques différentes de celle de papa, j’avais été intrigué. Je m’étais renseigné, et on m’avait appris que c’étaient des « diplomates », jouissant de l’« immunité diplomatique ». Pour l’automobiliste lambda, cela signifiait surtout jouir de l’immense privilège de pouvoir se garer n’importe où dans Paris sans payer ses contraventions.
Régis Arnaud et Yann Rousseau - On n'est pas couché 1er février 2020 #ONPC
On n'est pas couché
1 er février 2020
Laurent Ruquier sur France 2 #ONPC
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