AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Liliz


Liliz
11 novembre 2014
Merci à Babelio Masse Critique et aux éditions Métailié.
Topologie de l'amour est un court roman écrit par Emmanuel Arnaud, il fait suite au Théorème de Kropst mais peu se lire indépendamment. Il y mêle les mathématiques à l'amour et à la vie sociale, comme si toutes relations sociales pouvaient s'expliquer par une théorie, une loi mathématique. le personnage central de ce livre, Thomas Arville, étudiant brillant en mathématiques au sein de grandes écoles, a de grands préceptes de vie, il vise la pureté, l'excellence et la réussite. Principes qu'il essaie de mettre en oeuvre dans sa vie quotidienne.

Laurent Kropst, étudiant en mathématiques, rencontre par hasard le fameux Thomas Arville. Anciens élèves de louis le Grand, ils se connaissent mais peu. Cela n'empêchera pas ce dernier de se livrer à Laurent et de raconter l'histoire de sa vie qui n'a pas pris la tournure à laquelle tout le monde s'attendait. le lecteur se trouve alors plongé dans les souvenirs et la mémoire de Thomas d'Arville. Un habile jeu d'écriture nous plonge d'un personnage à l'autre, tantôt un récit à la première personne, tantôt à la troisième personne. Un effet de style plutôt réussi.
Après ses études, Thomas va faire ses premiers pas de chercheurs au Japon, dans une entreprise où il a la vie dont il a toujours rêvé. Il est libre de passer son temps à réfléchir et à développer ses théories en topologie. Il a un salaire permettant de vivre sereinement et aucune contrainte d'ordre matériel. Il commence à entrevoir la vie autrement, commence à rencontrer des jeunes filles et sortir avec ses collègues. Pendant cette période heureuse, il rencontre une jeune femme dans un bus qui lit Les Illuminations de Rimbaud. Il est tout de suite attiré par cette jeune fille. Ayako et lui construisent une relation amoureuse et semblent se laisser porter tranquillement par le cours de la vie.
Surviennent alors le tsunami et les événements liés à Fukushima, la menace nucléaire plane sur le Japon. Les proches de Thomas souhaitent le voir revenir au plus vite, même l'ambassade française lui propose d'être rapatrié au plus vite. Il faut sauver le soldat Thomas, tête pensante des sciences mathématiques et promis à un grand avenir. Mais partir, signifie abandonner Ayako et est contre son principe de « pureté ».
C'est à ce moment précis que se joue le destin de Thomas. le choix qu'il devra faire sera décisif pour son avenir… Il décide alors de rester au Japon, s'ensuit une véritable descente aux enfers.

La quatrième de couverture du roman a retenu mon attention, c'est pour cette raison que je l'avais retenu dans ma sélection Masse Critique. C'est donc avec grand plaisir que, dès sa réception, je me suis plongée dans sa lecture. Hélas, il m'a fallu du temps pour plonger dans l'univers des grandes écoles et des mathématiques. Les paragraphes sont assez denses, il y a peu de respiration pour le lecteur. La première partie du livre ne m'a donc pas trop emballée, si ce n'est le style de l'auteur qui a retenu mon attention dès le début.
Après avoir planté le décor, l'auteur nous emmène au Japon. C'est à partir de ce passage que j'ai été de nouveau réceptive. Thomas arrive dans une société et une culture totalement différentes. Il est à l'apogée de sa gloire. Cette seconde partie japonaise est plaisante à lire, le personnage principal n'est plus aussi statique et attentiste. Il vit enfin sa vie, mais le lui avait-on réellement permis jusqu'à maintenant ?
La troisième partie se centre sur sa vie de couple avec Ayako une fois revenus en France et sa mise à l'écart professionnelle. Une vision du couple pessimiste, une topologie de l'amour (car c'est bien de cela dont il s'agit me semble-t-il, le rapport avec la théorie de la topologie) relativement négative.

En résumé, un roman agréable à lire même si le début m'a semblé un peu long, sensation peut-être due à mon peu d'intérêt pour les mathématiques. La fin laisse de l'espoir et nous accorde le droit à l'erreur pour mieux recommencer.
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}