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Critique de Clelie22


Christine Arnothy, née dans une famille bourgeoise hongroise, a vécu le siège de Budapest à la fin de la Seconde guerre mondiale. Pendant deux mois, elle a vécu terrée dans les caves avec ses parents et leurs voisins, ne sortant que pour chercher de quoi survivre. Des moments d'angoisse pure, dans les rues jonchées de cadavres d'hommes et de chevaux, à la merci des obus et des balles des snipers. Enfin, la ville tombe, l'Armée Rouge y entre. Mais les libérateurs vont se révéler aussi brutaux et cruels que les Allemands. Christine et sa famille trouvent refuge dans leur maison de campagne mais, trois ans plus tard, ils doivent fuir leur pays. Après un voyage éprouvant, ils atterrissent dans un camp de réfugiés en Autriche. Christine trouvera le moyen d'en sortir grâce à un travail de nurse en France. Cependant, ce travail tient plus de l'esclavage qu'autre chose. de boulots galères en courtes trêves de bonheur, les premiers pas de Christine de la vie d'adulte sont difficiles. Heureusement, l'écriture de son premier roman et ses rêves de succès la soutiennent.

Christine Arnothy nous raconte, à travers son histoire, l'histoire d'un pays dont on parle peu : la Hongrie. On peut être un peu déconcertés par la manière très succincte dont elle décrit les événements dont elle est témoin. Cela peut donner une impression de froideur mais sans doute est-ce parce qu'elle a fait le choix - consciemment ou non - de ne pas tomber dans le racoleur. Elle raconte les faits simplement, sans les dramatiser. Cela n'enlève en rien leur force et l'imagination du lecteur peut faire aisément le reste du chemin. J'ai été particulièrement touchée par ce qu'elle montre de la vie de réfugié : ce que cela représente de quitter sa vie, sa maison, de traverser clandestinement des frontières, taraudé par la peur, d'être toujours stigmatisé par son accent, réduit à son histoire de réfugié. J'ai trouvé que malgré les décennies qui nous séparent de ces faits, c'est encore très actuel. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser aux réfugiés d'aujourd'hui qui, à presque 70 ans d'écart, vivent les mêmes situations.
Par contre, je n'ai pas trop apprécié de connaître les états d'âme de Christine. de plus, son style distant finit par être lassant.

En résumé, un livre pas très palpitant mais instructif et marquant quand même.
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