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EAN : 9782253003229
348 pages
Le Livre de Poche (01/01/1964)
3.62/5   967 notes
Résumé :
ELLE EST ENFERMÉE DANS UNE CAVE PENDANT LA GUERRE
Que lire après J'ai quinze ans et je ne veux pas mourirVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (59) Voir plus Ajouter une critique
3,62

sur 967 notes
J'ai lu ce petit livre quand j'étais au début du secondaire (12 ou 13 ans), nous avons dû l'analyser, c'était pour moi une première, je n'avais jamais analysé un livre et je ne connaissais quasi rien sur la guerre, Entrer dans l'univers de cette jeune fille, pas beaucoup plus âgée que moi au moment où je lisais ce livre,qui a vécu les horreurs de la guerre, m'a donné des frissons. Beaucoup de temps a passé depuis sa lecture, mais je m'en souviendrai toujours.
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Christine Arnothy, née dans une famille bourgeoise hongroise, a vécu le siège de Budapest à la fin de la Seconde guerre mondiale. Pendant deux mois, elle a vécu terrée dans les caves avec ses parents et leurs voisins, ne sortant que pour chercher de quoi survivre. Des moments d'angoisse pure, dans les rues jonchées de cadavres d'hommes et de chevaux, à la merci des obus et des balles des snipers. Enfin, la ville tombe, l'Armée Rouge y entre. Mais les libérateurs vont se révéler aussi brutaux et cruels que les Allemands. Christine et sa famille trouvent refuge dans leur maison de campagne mais, trois ans plus tard, ils doivent fuir leur pays. Après un voyage éprouvant, ils atterrissent dans un camp de réfugiés en Autriche. Christine trouvera le moyen d'en sortir grâce à un travail de nurse en France. Cependant, ce travail tient plus de l'esclavage qu'autre chose. de boulots galères en courtes trêves de bonheur, les premiers pas de Christine de la vie d'adulte sont difficiles. Heureusement, l'écriture de son premier roman et ses rêves de succès la soutiennent.

Christine Arnothy nous raconte, à travers son histoire, l'histoire d'un pays dont on parle peu : la Hongrie. On peut être un peu déconcertés par la manière très succincte dont elle décrit les événements dont elle est témoin. Cela peut donner une impression de froideur mais sans doute est-ce parce qu'elle a fait le choix - consciemment ou non - de ne pas tomber dans le racoleur. Elle raconte les faits simplement, sans les dramatiser. Cela n'enlève en rien leur force et l'imagination du lecteur peut faire aisément le reste du chemin. J'ai été particulièrement touchée par ce qu'elle montre de la vie de réfugié : ce que cela représente de quitter sa vie, sa maison, de traverser clandestinement des frontières, taraudé par la peur, d'être toujours stigmatisé par son accent, réduit à son histoire de réfugié. J'ai trouvé que malgré les décennies qui nous séparent de ces faits, c'est encore très actuel. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser aux réfugiés d'aujourd'hui qui, à presque 70 ans d'écart, vivent les mêmes situations.
Par contre, je n'ai pas trop apprécié de connaître les états d'âme de Christine. de plus, son style distant finit par être lassant.

En résumé, un livre pas très palpitant mais instructif et marquant quand même.
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Ce livre m'avait été conseillé sur Babelio, et j'ai achevé ma lecture il y a un mois. (je n'ai toujours pas rattrapé mon retard dans mes critiques, je sais... *soupire*) Je ne connaissais pas cette oeuvre jusqu'à là, mais j'ai découvert par la suite que c'était un roman devenu culte et que Christine Arnothy racontait son histoire à travers cette oeuvre autobiographie.
Je n'avais pas trop d'appréhension à commencer cette lecture (bien qu'un peu triste car j'étais encore dans l'univers de Jours de juin, que j'ai tant aimé !), aimant et m'intéressant énormément à ce contexte de Seconde Guerre Mondiale.

J'ai été un peu déstabilisée au début ; je n'aimais pas trop le style d'écriture, la manière de raconter... Mais j'ai fini par m'habituer. Très vite, au fil des pages, je fus happée par le récit. En peu de temps, la narratrice, avec des mots et des phrases simples, réussit à me toucher profondément, à me faire ressentir de nombreuses émotions, une tristesse face à une situation que je n'ai jamais vécu et dont je ne pourrais jamais comprendre l'horreur.
J'ai fini par beaucoup aimer la première partie de cette lecture.

Cependant, j'ai eu plus de mal à accrocher à la suite, quand ils sont à Vienne, puis qu'elle part à Paris… J'aimais bien le récit mais sans plus. Cette deuxième partie du livre m'a moins intéressée, moins captivée, et je n'ai pas réussi à apprécier le personnage de Georges.

Bref, je ne regrette pas cette lecture mais j'aurais voulu l'aimer davantage, c'est vrai… Des oeuvres sur la Seconde Guerre Mondiale, ce n'est pas elle qui me marquera le plus.
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J'ai redécouvert ce livre par hasard lors de mes dernières vacances en Normandie. Il était en vente dans presque toutes les boutiques des musées sur le débarquement du 6 juin 44. A mon retour, le retrouvant dans un coin de ma bibliothèque, j'ai décidé de le lire, voire même de le relire car il me semble qu'il avait été une lecture imposée au collège. En tout cas, je n'en gardais aucun souvenir et je n'avais pas fait le lien entre l'auteure de ce texte et celle dont j'avais tant apprécié "Vent africain".

Cette autobiographie comporte deux parties. Dans "J'ai quinze ans et je ne veux pas mourir", Christine Arnothy nous relate une période marquante de son adolescence dans la ville de Budapest envahie par les Allemands et assiégée par les Russes entre décembre 1944 et février 1945, deux mois passés avec ses parents et quelques voisins dans les caves de leur immeuble bombardé. Dans la deuxième partie intitulée "Il est si difficile de vivre", l'auteure raconte leur fuite vers l'Autriche quelques temps plus tard, puis son exil personnel vers la France, pays idéalisé par ses lectures des grands auteurs français. Malgré toutes les difficultés rencontrées, elle ne perdra pas de vue son rêve d'être écrivain.

Témoignage d'une guerre vécue par un pays dont on connait peu l'histoire, récit toujours d'actualité sur la situation des réfugiés, illustration réelle d'un passage brutal à l'âge adulte qui signe la fin des illusions et de l'insouciance, malgré toutes ces facettes, ce livre ne m'a que peu émue. J'ai trouvé un décalage entre l'intensité dramatique des évènements vécus (comme pendant le siège de Budapest) et l'écriture. Peut-être l'auteure a-t-elle pris du recul avec ses souvenirs par pudeur ? ou le livre ayant été écrit à l'âge adulte, est-ce le temps passé qui a donné cette impression de distance ? Je n'y ai pas trouvé l'authenticité du "Journal d'Anne Franck". J'ai parfois été exaspérée par des phrases, des situations qui signent les traces d'une éducation bourgeoise, je l'ai trouvée notamment injuste et égoïste dans sa relation avec Georges.

Si j'ai par la suite apprécié l'écrivaine que Christine Arnothy a pu devenir, je n'accorde qu'un 8/20 à ce récit auquel je reproche sa froideur en plus de certaines longueurs.

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Le livre se divise en deux parties. Dans la première intitulée J'ai quinze ans et je ne veux pas mourir, l'auteure tient un journal lors du siège de Budapest. Deux mois pendant lesquels elle, ses parents et les autres habitants de son immeuble se réfugient à la cave pour éviter les bombardements des Allemands et des Russes qui tiennent le sort de la capitale hongroise entre leurs mains. Elle livre ses peurs, ses angoisses, ses attentes de jeune fille dont on a volé l'adolescence, qui perd son insouciance au contact de la guerre. On vit au rythme de son quotidien et de celui de ses compagnons d'infortune auxquels on s'attache aussi énormément comme M. Radnay ou Ilus et son bébé. Un témoignage qui participe du devoir de mémoire et qui montre bien l'ampleur de cette Seconde Guerre Mondiale, qui ne touche pas uniquement la France, l'Allemagne ou l'Angleterre mais bien toute l'Europe (sans parler du reste du monde). Une fois débarrassés des Allemands, le sort de Christine et de sa famille n'est pas certain pour autant. le joug soviétique commence à se faire sentir, la suspicion, une ambiance délétère et la répression s'installent. La fuite est alors inévitable. D'abord vers Vienne grâce à un passeur à l'honnêteté douteuse. Malheureusement, ils découvrent que, tout comme Berlin et l'Allemagne, la ville et l'Autriche sont découpées en quatre zones et ils sont tombés dans la zone russe. Il faut donc bouger à nouveau, tomber dans la clandestinité, être ballottés d'une ville à une autre avec toujours la peur de se faire prendre au ventre. Cette première partie est très forte en émotions.

La seconde titrée Il n'est pas si facile de vivre m'a paru plus décousue et surtout, j'ai eu l'impression que l'auteure était plus détachée, comme étrangère à ce qui se passait autour d'elle, ce qu'elle souligne souvent d'ailleurs. du coup, le lecteur prend lui-même de la distance, même si on la comprend : elle vit dans la peur, est encore sous le choc des horreurs qu'elle a vues lors du siège de sa ville, a sans doute besoin de se détacher pour pouvoir continuer à avancer. Ce passage donc sur leur fuite et leur arrivée au camp de réfugiés de Kulfstein m'a paru long et je n'ai pas été aussi réceptive à cette partie. J'ai commencé à raccrocher lorsqu'elle part pour la France. Elle vit alors de petits boulots. La jeune fille de bonne famille ayant reçu une éducation et qui vivait dans un certain luxe découvre l'envers du décor, est une paria, une étrangère qui a du mal à trouver sa place et doit lutter vaillamment pour se reconstruire et bâtir un avenir plus radieux. Sa vocation d'écrivain lui sera une aide précieuse. Ce sont des passages que j'ai beaucoup appréciés : on assiste à ses premiers pas sur la scène littéraire.

Dans l'ensemble, j'ai donc bien aimé cette lecture, même si les journaux intimes, récits autobiographiques ne sont toujours pas ce que je préfère. J'ai d'ailleurs un peu lutté (lors de la seconde partie notamment) pour arriver au bout et j'ai l'impression d'avoir déjà lu celui-ci car il m'a fait penser pendant toute la lecture à d'autres. Bref, même si leur valeur historique me semble importante, je n'adhère jamais totalement à ce genre littéraire…
Lien : http://lecturesdalexielle.ov..
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Les montres continuaient, cependant, de marquer l'heure avec sérénité, les aiguilles couraient sans hâte autour du cadran : y avait-il deux semaines ou deux ans que nous vivions comme des taupes?
Y aurait-il un "aujourd'hui", un "demain", ou bien une éternité de caves obscures et enfumées?
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Et puis, j'étais toujours émue quand, en me désignant comme "expéditeur", je pouvais mettre Versailles, sur le dos de l'enveloppe. Pour une fortune, je n'aurais pas avoué que le rythme insensé de mon travail m'avait empêchée jusqu'ici d'aller voir le palais, les jardins, l'ombre de Marie-Antoinette que j'aimais à cause de Fersen. Même quand on est républicaine, on pardonne tout à une reine qui a su aimer. C'est Stefan Zweig qui m'avait renseignée sur elle, avec l'art infini de l'indiscrétion et de la pitié. Le livre de Stefan Zweig sur Marie-Antoinette avait été pour moi la plaidoirie littéraire d'un avocat qui est amoureux de sa protégée et qui n'est plus lié par le secret professionnel.
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Trahir un chien est encore plus cruel que de trahir un homme, car il ne sait pas de quoi il s'agit et ne peut juger que d'après les intonations et les physionomies. Si on lui dit les choses les plus méchantes en souriant et d'une voix douce, il vient vous lécher la main avec reconnaissance. Je ne veux pas trahir notre pauvre chien.
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Une bombe non éclatée a démoli notre piano à queue en le traversant de part en part et s'est incrustée dans le parquet. Ce récit a été, je crois, la seule joie de tout mon séjour à la cave ! Savoir que ce piano qui m'avait valu tant d'heures de travaux forcés n'existait plus, me remplissait de satisfaction. Mais je ne fis pas voir mon plaisir, car ma mère pleurait.
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A cette époque-là, du moins, je ne savais pas encore que l'être humain affublé du nom de "réfugié" doit avoir un destin de saltimbanque, qu'il lui faut être le bouffon d'une société européenne disloquée, le pauvre personnage qui parle, qui raconte, qui essaie de persuader, le camelot idéaliste qui croit dans sa marchandise et qu'on écoute à peine.
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