Un épisode de bien meilleure facture que le précédent pour franchir une (très) grande étape dans la saga :
Erik Arnoux commence à prendre ses marques.
On avait appris la mort d'Alix à la toute fin du tome précédent, une des originalités de celui-ci sera de nous la rejouer en flash-back.
Je n'ai pas adhéré à l'histoire de la sorcière mahométane, et ceci pour une raison bien simple : depuis le début de cette saga, il n'y a jamais eu de place pour autre chose qu'un parti pris réaliste (malgré des invraisemblances dans certains tomes, comme je l'ai parfois souligné), et je ne vois pas ce que les visions de cette bohémienne viennent faire là d'un seul coup.
Par contre, Arnoux sait ménager une issue assez inattendue et éviter la happy end tout en jouant quand même un véritable tour de cochon à un de ses méchants (l'insupportable bastard de Lusignan) via... un autre méchant.
La fin tragique et hyper rapide de certains personnages peut frustrer un peu, mais à bien y réfléchir, c'est justement cela, le réalisme : accepter l'idée que tous les héros ne tombent pas forcément les armes à la main après un combat titanesque. C'était l'une des raisons pour lesquelles j'avais aimé cette saga à ses débuts, je ne vais donc pas cracher dans la soupe de voir cet esprit revenir, après avoir pas mal pesté ces derniers temps de voir certains personnages survivre de façon éhontée, encore et encore, à des situations sans issue.