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Critique de mayartemis


Merci beaucoup à Michel Lafon et à Livraddict de m'avoir permis de découvrir ce roman dont le résumé m'a tout de suite intrigué. Ce roman de fantasy basé sur la musique avait tout pour me plaire, et pourtant je sors de ma lecture avec un avis plutôt mitigé, ce livre m'a complètement perdu.

Le début commence doucement, on suit le héros de l'histoire, Dylan, dans sa vie de tous les jours, et on apprend petit à petit tout ce qui fait la particularité de son monde. Et ce monde, je l'ai tout de suite adoré. C'est un monde extrêmement poétique, proche de la nature, et où les habitants sont très liés à la musique, et pour cause : ils ne peuvent tout simplement pas vivre sans elle. Chaque habitant possède un instrument auquel ils sont attachés depuis leur naissance, celui ci est différent suivant le clan auquel l'habitant appartient (Classique, Vent, Tam, Clavier, Hard, Bois, Cordes, Ténor, Orgue ou Cuivre) et leur confère des pouvoirs (un ou deux seulement, le père de Dylan ne peut par exemple que détruire avec la magie de sa guitare, alors que Kana et son violon peuvent aider les plantes à pousser) L'instrument est une sorte d'extension d'âme, il possède des organes et est tellement lié à son maître que si l'instrument est détruit, son maître meurt lui aussi.

Vu que l'on suit Dylan à travers un récit à la première personne, c'est surtout son clan à lui, le clan de Hard, les guerriers, que l'on va découvrir. Ses membres possèdent des guitares ou des basses et, comme vous pouvez vous en douter, jouent du rock, du hard rock, voir de la pop pour faire fonctionner la magie, surtout destructrice, de leurs instruments. Ils s'inspirent de mélodies de grands groupes comme Green Day, Evanescence ou Mika. Car oui, Symphonie, le monde que l'on découvre au fil des pages, est en fait notre monde. Détruit, dix survivants l'ont rebattit grâce à la musique. Des décombres de l'ancien monde, ils ont put sauver quelques partitions. On découvre ainsi avant chaque chapitre une citation d'une chanson d'un de ces groupes que l'on connait forcément. Et si découvrir des éléments que l'on connait dans ce monde de fantasy semble bizarre au début, au final l'association marche très bien.

Mais voila, déjà que de base je ne suis pas particulièrement fan des récits à la première personne, ici je trouve que ça gâche particulièrement l'histoire. Il y a un fossé entre la culture, le monde que l'on nous dépeint, et Dylan, son langage et sa personne. C'est un garçon vulgaire (on en voit passer du pipi et du vomis...) et suivre ses pensées d'ado amoureux dans ce contexte de guerre et de musique m'a franchement importuné. Il n'est pas sérieux, ne se rend pas compte des enjeux, et ses amis non plus, faisant des blagues ne volant pas très haut.

L'histoire en elle même a aussi fini par me perdre. Car si j'ai adoré le contexte, le monde et la musique, lorsque Dylan décide de suivre son père à la guerre, l'histoire bascule dans le roman d'horreur et j'ai commencé à ne plus rien comprendre. le récit devient flou, il se passe des choses anormales, Dylan commence à avoir des hallucinations (ou pas, on ne sait plus) Les scènes d'horreur s'enchaînent mais le lecteur ne sait pas quoi croire. L'histoire, même si emprunte de magie, semblait plutôt cohérente jusqu'ici, et là avec tous ces squelettes, ces orgues volants et ces bébés qui surgissent de n'importe où, ces gens qui meurent mais finalement non, je ne savais vraiment plus où me placer. Au final je lisais sans vraiment lire, juste pour arriver à la fin et enfin avoir des réponses, car on se doute que tout est lié à Dylan, à son coeur, et au mystère autour de sa guitare morte. Les réponses sont étonnantes, mais m'ont tout de même déçues car elles n'expliquaient pas toute cette fantasmagorie par laquelle doit passer le lecteur et avec laquelle tout se fini.

Ainsi, selon moi, le contexte avait beaucoup de potentiel, ce monde autour de la musique était absolument génial, mais Rawia Arroum a fini par en faire n'importe quoi en suivant l'histoire de Dylan et de son coeur, une histoire floue, qui nous fait traverser des horreurs incompréhensibles. Je ressors de ma lecture complètement sonnée, l'histoire de se livre m'a fait l'effet d'un cauchemar : ça nous remue et ça fait vaguement peur sur le coup, mais au final on se rend compte de l'incohérence de la chose, et on fini par vite l'oublier.
Lien : http://bookshowl.blogspot.fr..
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