La bande du Mile-End, tome 2 : La quête d'Albert

Albert sort de chez lui furieux : entre le téléphone qui sonne et les portes qui claquent, pas moyen de lire ! Mais où aller pour être tranquille ? La ruelle derrière la maison fera magnifiquement l'affaire. Un siège confortable, un rayon de soleil, et c'est comme si on se retrouvait sur la plage. Et quand deux amies arrivent pour jardiner à ses côtés, c'est toujours le bonheur. Mais voilà un autre copain : il veut jouer au badminton, une copine lui demande de garder sa petite soeur et son chat, le copain suivant met la radio à fond, et ainsi de suite… Mais comment faire cesser tous ce bruit ? En piquant une grosse colère, forcément ! Ses amis lui pardonneront-ils ?
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Avec ses pleines pages, ses doubles pages et ses pages à vignettes, La Quête d'Albert d'Isabelle Arsenault se présente comme un compromis entre l'album et la BD. La mise en page est variée, et les techniques employées par l'illustratrice aussi. On reconnaît l'aquarelle et le crayon de couleur, sans doute l'encre de Chine pour certains aplats noirs, le fusain parfois, et même, je crois, la gouache pour, entre autres, le soleil et l'explosion de colère d'Albert. Cette mixité dans la technique et dans la mise en page donne un charme très particulier à cette charmante histoire qui finit par un bel exemple de tolérance et d'amitié. le livre vient d'obtenir le prix des Écoles au festival d'Angoulême 2020.

Un livre d'images, proche de la bande-dessinée.
Nous apprécions déja l'illustratrice Isabelle Arsenault, depuis "Jane, le renard et moi" de Fanny Brit et illustré par Isabelle, pour un public plus ado.
Elle est ici auteur et illustratrice sur "La quête d'Albert", aussi chez l'éditeur la Pastèque.

La situation nous fait presque penser à l'album chez 400 coups "Mémé à la plage" de Rhéa Dufresne et Aurélie grand. le personnage principal est en quête de tranquillité pour s'adonner à son loisir, en l'occurrence la lecture et ses chers et tendres proches ne peuvent s'empêcher d'envahir son espace aussitôt et finalement, où qu'elle soit.
C'est pareil avec le petit Albert, à une chose près.

S'isolant dans une ruelle près de la maison pour lire tranquille, Albert se recrée un espace d'évasion en tombant à l'endroit de son repli sur une toile de peinture représentant un bord de mer.
Une fenêtre parfaite pour s'évader doublement.
Hélas, arrivent les autres.
Sans penser à mal, ils voudront lui montrer quelque chose, avoir son avis, jouer avec lui (les parents se réfugiant parfois dans les toilettes pour une pause mots croisés sauront de quoi il est question).
D'aucun ne respectera son envie puisque même l'un d'entre eux lui répondra qu'il est en train de ne rien faire.

A chaque nouvelle arrivée dans la ruelle, l'espace d'évasion d'Albert se transforme, ajoutant de la vie à son bord de plage fantasmé pour lire.
Ici l'ajout des copains et des copines viennent pourtant enrichir la bulle de sérénité d'Albert.
Cela semble, à l'image, plus agréable que pénible, réunissant tous ses amis au même endroit.
Nous pouvons comprendre que le ressenti est finalement très partagé.

L'enfer, ce n'est peut-être pas les autres, finalement, mais plutôt de nier les envies des uns et des autres.
C'est une perspective bien plus fine, parce que au fond les autres, on les aime quand même.

Le final sera attendrissant et le message bien reçu.
Une belle ode à la lecture aussi : seul dans son coin mais ensemble à lire.
Tout à fait ça.

Albert aimerait lire au calme mais ce n'est pas chose facile quand on est entouré d'enfants plein de vie... Une telle voudrait qu'il vienne jardiner, un tel voudrait jouer au badminton... Pas moyen d'être tranquille !

J'adore les dessins de l'auteur. Ils possèdent un style travaillé et envoutant. L'histoire, quant à elle, est un savant mélange d'imagination, de patience et d'amitié.

La lecture, une activité solitaire, pour laquelle on a besoin de calme. Albert cherche donc un endroit où s'installer pour finir son livre en toute tranquillité. Oui mais voilà, partout où il va, il y a du bruit et du bazar. Comment faire alors ?
Et si finalement, la lecture pouvait devenir un plaisir que l'on partage ?

J'ai découvert le travail d'Isabelle Arsenault avec le magnifique Capitaine Rosalie, qui est un de mes plus gros coups de coeur. En voyant la parution de ce nouvel album (qui remonte déjà à plus d'un an), j'avais envie de retrouver ces belles illustrations si délicates et pleines de poésie. le charme a de nouveau opéré, dans un album teinté de couleurs bleutées et orangées, qui apporte un caractère très onirique.

Un très bel album, sur le plaisir de la lecture, et qui apprend aussi comment respecter l'espace dont chacun a besoin !

Quel boucan dans la maison d'Albert! le jeune garçon a envie de calme et décide de sortir s'installer à l'extérieur afin de pouvoir lire en toute tranquillité.
Mais, c'est sans compter l'arrivée ses amis qui arrivent tous les uns après les autres et viennent troubler son moment de quiétude tant espéré.
Après L'oiseau de Colette, nous retrouvons dans ce nouvel album toute la bande de copains du Mile End. Nous faisons ici connaissance avec Albert, un enfant rêveur.
Isabelle Arsenault est une fois encore à l'origine d'un petit bijou avec cette jolie histoire qui fait la part belle à l'imaginaire et à l'amitié.
Le dénouement est très réussi, l'ambiance onirique et, de nouveau, j'ai été sous le charme des illustrations de la talentueuse québécoise.  
Un album poétique, tout doux et plein de sensibilité.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..