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Les enquêtes du boyard Artem tome 8 sur 8
EAN : 9782264037305
408 pages
10-18 (31/12/1999)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
La Russie de Kiev, 1074. Le boyard Artem, ancien guerrier et proche conseiller du prince, le futur Vladimir II Monomaque, est chargé d'élucider une série de meurtres qui terrorise la ville de Tchernigov, cette «perle du Sud.»
Plusieurs jeunes femmes sont sauvagement assassinées par le même amant mystérieux et pervers qui associe le plaisir des sens à la mise à mort. Assisté de son fils adoptif Philippos et des fidèles Varlets Mitko et Vassili, Artem va découv... >Voir plus
Que lire après Les enquêtes du boyard Artem, tome 8 : Le sang d'Aphrodite Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Encore un bon cru d'Elena Arseneva
L'histoire commence par un bref épisode printanier avec une jeune femme sensuelle, puis Tchernigov connaît une terrible canicule ...

Ensuite, une série de meurtres étranges survient dans la ville, alors que les aromates comme le précieux Sang d'Aphrodite sont très à la mode, dans la jeunesse dorée, la noblesse et la bourgeoisie de la ville
Qui utilise cet aromate, qui en fait commerce ?
Qui séduit tant de jeunes filles et les tue ensuite ?
S'agit-il d'un pervers qui perd la tête sous l'emprise du puissant parfum, ou d'un meurtrier qui hait les femmes ? mystère

Que de suspects pour le boyard Artem, encore une fois secondé par son fils adoptif Philippos, et par les deux Varlets, le colosse et bon vivant Mitko, et le taciturne Vassili.

A signaler, une très bonne intrigue avec du suspense, avec de belles femmes qui pourront rappeler "La nuit des ondines" aux fans d'Elena Arseneva, et une galerie de personnages intéressante : Klim et sa femme Vesna, Igor et Svetlana, Boris, Kassian, la religieuse, les belles Anna, Olga, Nadia qui séduit Philippos ...
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Après des années d'absence, Elena Arseneva nous régale avec une nouvelle aventure du boyard Artem. J'avoue que c'est avec joie que j'ai retrouvé le héros de la Russie Kiévienne !!
En 1074, à Tchernigov, un tueur prend un malin plaisir à séduire les jeunes filles avant de les assassiner sauvagement. le "sang d'Aphrodite", parfum rare et capiteux, est le fil conducteur de l'intrigue. Artem, épaulé par son fils adoptif Philippos, mène l'enquête.
Comme toujours, tous les ingrédients sont réunis dans cet ouvrages pour en faire une réussite : suspens, histoire, action, psychologie... Il faudra à notre héros déjouer bien des pièges pour démasquer le serial killer...
400 pages ne sont pas de trop pour y parvenir !!
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Nous sommes à Tchernigov en 1074, sur les terres du prince Vladimir. Successivement plusieurs jeunes femmes de bonne naissance sont assassinées et leur corps est mutilé de façon horrible. La seule trace de l'assassin : un parfum capiteux que l'on sent encore sur les victimes, le sang d'Aphrodite. le boyard (noble) Artem, membre de la droujina (armée) et conseiller du prince, mène l'enquête. Pour cela il est aidé de Philippos, son fils adoptif, d'origine grecque et qui à 16 ans connaît ses premiers émois amoureux et des varlets (jeunes guerriers) Mitko et Vassili, ses collaborateurs.

Comme souvent dans cette collection, ce que j'apprécie ce n'est pas tant l'enquête policière qui n'offre pas de surprise particulière mais plutôt les personnages sympathiques et la reconstitution de l'ambiance de l'époque qui passe par l'utilisation d'expression typiques ("N'ordonne pas de me châtier mais ordonne de me pardonner" quand on s'adresse à plus haut que soi). Ce qui m'intéresse dans cette série c'est de découvrir le mode de vie raffiné des nobles russes. La région de Kiev est en relations avec l'empire byzantin; marchands, produits, modes circulent entre Tsargorod (Byzance) et l'Ukraine. Une lecture plaisante donc.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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C'est d'un serial killer ‟à la russe dont il s'agit, médiéval de surcroit. Il est amusant de revisiter la ville un millénaire plus tôt que lors de ma balade ! L'intrique habilement menée maintient le suspens jusqu'à l'extrême fin du livre. Au-delà de l'histoire, l'Histoire est narrée, les moeurs, la cuisine, les villes… le kvas était déjà une valeur sure ! Un bon dépaysement spatio-temporel à recommander, sans visa…
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La Russie de Kiev, 1074. le boyard Artem est chargé d'élucider une série de meurtres qui terrorise la ville de Tchernigov. Plusieurs jeunes femmes sont assassinées par le même amant mystérieux. Artem va découvrir qu'un élixir, le Sang d'Aphrodite, se trouve au coeur de l'énigme. Qui est donc ce mystérieux séducteur doublé d'un assassin sanguinaire ?
Une nouvelle enquête du boyard Artem qui nous entraîne au XIe siècle en Russie. L'époque y est celle, florissante, du conflit avec les Koumans, ancêtres des Tatars, une époque méconnue d'épanouissement économique et culturel exceptionnel pour le pays.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
- Une chance qu'il t'ait déjà rencontré ! fit Artem. Ta présence lui paraîtra moins déplacée. En fait, il s'agit de sa fille, Olga.
- Oh ! Je la connais aussi ... enfin, un peu. C'est un beau brin de fille ! observa Philippos avec un sourire de connaisseur.
- C'était une belle fille, rectifia Artem.

Le sourire du garçon s'évanouit tandis que le droujinnik expliquait :
- Une servante a découvert son cadavre tout à l'heure, sous une tonnelle située dans le jardin de la propriété. Apparemment, Olga s'y était rendue hier au soir. Ce n'est que ce matin que sa suivante a sonné l'alarme.
Elle a découvert Olga la gorge tranchée, gisant dans une mare de sang.
Son père m'a fait quérir un peu plus tard. Malgré son chagrin, il s'est souvenu de ma consigne que le prince avait rendue publique ...
- L'oukase qui interdit de déplacer quoi que ce soit sur les lieux d'un crime ? dit Philippos qui était parvenu à maîtriser son émotion. (...)

[Le prince de Tchernigov] Vladimir hocha la tête avec bienveillance. Il alla s'installer à sa table de travail et déroula un carré d'écorce de bouleau vierge.
- Ton fils a raison, boyard, approuva-t-il. Je ferais mieux de prendre des notes pendant que tu continues à exposer l'affaire.
Artem s'éclaircit la voix avant de poursuivre son récit.

- L'arme du crime n'a pas été retrouvée, mais on peut s'en faire une idée d'après l'aspect de la blessure. Elle est aussi nette que profonde.
Le meurtrier a frappé Olga avec une telle violence qu'il lui a tranché d'un seul coup artères, trachée et vertèbres ; sa tête était à peine rattachée au corps.
Philippos, qu'est-ce que tu peux dire de l'arme utilisée ?

- C'est un long poignard effilé, aiguisé comme un rasoir, débita le garçon, ravi d'intervenir sur un point aussi important. Les jeunes boyards en portent toujours un attaché à leur ceinture. Mais d'après les Varlets, ils se soucient moins de la qualité de leur dague que de la beauté du fourreau.
- Si on s'en tient à ta description, autant chercher une aiguille dans une botte de foin ! gronda Artem.
- Je n'ai pas fini ! C'est bien la qualité exceptionnelle de la lame qui distingue l'arme du crime, n'est-ce pas ? Je parie que ce poignard provient des bords du Rhin et a été fabriqué par un de ces illustres armuriers germaniques. Leurs poinçons sont connus partout en Europe et même à Byzance.
- Voilà qui est mieux, approuva Artem. Cet indice nous permettra de limiter nos recherches aux individus possédant ce type d'arme.
Philippos se rengorgea.

- A propos, Olga a-t-elle subi d'autres ... violences ? s'enquit-il après un silence.
- J'ignore si elle a été violentée ou non par son assassin, répliqua le droujinnik.
Il faut d'abord procéder à un examen minutieux du corps.Edrik a confié cette tâche au médecin personnel du prince, et celui-ci doit me faire son rapport cet après-midi.

Soudain, Artem se frappa le front.
- Il y a un curieux détail que j'ai oublié de mentionner ! Olga gisait au milieu d'une flaque de sang coagulé ; sa robe en était toute raidie, et ses cheveux collés en paquets informes. Fait étrange, l'odeur du sang était dominée par une autre : une senteur fort agréable, assez capiteuse, peut-être orientale.
Elle émanait du corps d'Olga et de ses vêtements.
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- Veux-tu voir la charte qui m'autorise à utiliser cette recette ? s'indigna Klim.
- Inutile. Tu es assez intelligent pour éviter les mensonges faciles à détecter. Eh bien, cet élixir ?
Klim choisit un flacon rouge et noir, rehaussé de motifs géométriques, et le déboucha avec précaution. Le droujinnik inspira les effluves qui s'en échappaient. Oh oui, il reconnaissait bien cette odeur aguicheuse et lascive qui semblait être le parfum même de l'Orient mystérieux !
Pris de vertige, il avait la sensation de s'amollir et de se dissoudre, comme si sa volonté fondait à petit feu dans l'envoûtement des vapeurs des aromates.

- Tu vois, une seule bouffée suffit pour exacerber les sens et les embraser de désir ! C'est ainsi que les amants goûtent une félicité jamais éprouvée auparavant. Donne-moi ton mouchoir, boyard !
Les paroles de l'apothicaire parvenaient au droujinnik comme à travers un brouillard invisible. Machinalement, il tira de sa poche un grand carré de soie blanche. Comme Klim inclinait le flacon, il put distinguer un liquide pourpre, mi-opaque. Chaque goutte avait la couleur et la transparence profonde du grenat. A présent, son mouchoir semblait être taché de sang. (...)

- N'aie crainte, boyard, ce n'est pas un poison ! affirma l'apothicaire.
Dilué dans de l'eau ou du vin, cet élixir constitue un breuvage délectable, bien que particulier. Il a un goût aigre-doux, un peu épicé. Si tu le souhaites, je peux te préparer ...
- Assurément pas, trancha le droujinnik.
Il était parvenu à secouer sa torpeur et se mit à arpenter la pièce.
- Parle-moi de tes clients, ordonna-t-il à Klim pendant que celui-ci rangeait la fiole.
- Il s'agit de la fine fleur de notre capitale ! Je vends des préparations aux vertus non seulement médicinales mais aussi esthétiques. Les riches exigent les meilleurs remèdes pour embellir leur apparence. Et puis il y a cette récente vogue des aromates ! Toutes ces personnes ont une chose en commun, la même tare ...
- La luxure ! lança le droujinnik.
- Oh non, quelque chose de bien plus grave : le mauvais goût ! C'est surtout cela qui blesse l'esthète que je suis.
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Déconcerté, Artem tirailla sa moustache. Au bout d'un moment, il jeta un dernier coup d'oeil sur la dépouille d'Olga, posa la main sur l'épaule de Philippos et se dirigea lentement vers la sortie.
A mi-chemin de la porte, il se retourna vers le médecin.
- Une dernière question. D'ordinaire, un aphrodisiaque éveille le désir charnel et excite les sens. Ne pourrait-on pas imaginer une substance encore plus puissante, capable d'affecter la volonté d'un être humain ?
Dans ce cas, non seulement la victime ne serait pas en état de résister, mais elle se livrerait de son plein gré à son bourreau !
Le médecin haussa les sourcils.
- Pour ma part, je n'ai jamais observé l'effet d'un philtre aussi dangereux.
Cela ne veut pas dire qu'il n'existe pas ! Crois-tu que le meurtrier ait eu recours ...
- Ce n'est qu'une hypothèse, coupa Artem avec un geste évasif.
Je suis obligé d'envisager toutes les possibilités.
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L'homme au visage caché était de nouveau seul.
Il inspira l'air rafraîchi par l'orage et contempla le jeu d'ombres sous le soleil redevenu doux et caressant. Le moment n'était guère propice pour rêvasser, d'autres occupations réclamaient son attention.
Il chassa l'image de Nadia de son esprit, posa sa coupe vide sur la rampe et descendit les marches du perron.

Il fit quelques pas, puis jeta un coup d'oeil par-dessus son épaule pour s'assurer que personne ne le suivait. Ces précautions lui paraissaient par moments superflues, mais c'était un bon réflexe qu'il fallait conserver. Il se devait d'être sur le qui-vive, à chaque instant du jour et de la nuit.
Ce genre de contraintes n'était guère gênant dès lors qu'on le vivait comme un jeu. C'était un prix dérisoire à payer pour les plaisirs défendus qu'il goûtait.
A cela s'ajoutait un autre sentiment jubilatoire : la conscience de narguer la haute société dont lui-même était issu et de mener une vie secrète et scandaleuse au nez et à la barbe de tous ces hypocrites qui l'entouraient !

Il rabattit son capuchon sur les yeux, rajusta son ample cape dont les plis dissimulaient son épée, puis il s'éloigna à pas de loup.
L'instant d'après, sa silhouette se fondit dans la foule qui commençait à remplir la place.
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C'est alors qu'il avait aperçu Nadia.
Diable ! Cette petite semblait plus attirante que jamais !
Tendre et dodue, le teint frais, la bouche vermeille ... Son joli minois affichait une expression mélancolique qui donnait un éclat particulier à ses grands yeux noirs.

Allait-il l'aborder ? Il avait eu maintes occasions de rencontrer Nadia et de la détailler de son oeil expert. Ce n'était plus une fillette, elle était devenue un morceau de choix ! Ses rondeurs évoquaient un fruit succulent, prêt à tomber.
Oui, cette vierge semblait prédestinée à être immolée lors du rituel sacré de l'amour !

Mais sa prudence lui commandait de patienter. Il était dangereux de courir plusieurs lièvres à la fois. Or il venait de choisir une nouvelle proie ...
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