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EAN : 9782840497288
216 pages
Seguier Editions (24/05/2018)
2.62/5   4 notes
Résumé :
Enfant maudit de la « banlieue rouge », Maurice G. Dantec révolutionna le paysage littéraire français avec Les Racines du mal (1995) – ovni flamboyant au croisement du roman social, du techno-thriller et de la science-fiction. Mais la publication des très controversés Théâtres des opérations (2000-2007) marque le début de la chute pour le « prince du néopolar » : brouilles éditoriales, dérapages politiques, dérive idéologique (de la contre-culture à la contre-révolu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Moi, qui voulait en savoir plus sur le sulfureux Maurice G. Dantec, cette biographie d'Hubert Artus est au final assez décevante. Artus lui voue une admiration lucide. Pourtant, le tableau dressé ici est peu reluisant. Écrivain en colère, influençable, bipolaire et parano, Dantec était aussi un homme qui avaient des idées nauséabondes. Fut-il un auteur de génie (personnellement je n'ai lu que "La Sirène Rouge"), je n'ai pas eu une once de sympathie, pas une seule envie de lui accorder de circonstances atténuantes, Dantec apparait comme un sale type, très mal entouré la plupart du temps, en colère contre son pays (mais bien content de trouver un éditeur généreux et patient), qui brisera plusieurs amitiés en côtoyant sans remords la fachosphère française.
La biographie laisse un gout désagréable, Dantec était semble-il un immense écrivain mais un homme franchement détestable, imbuvable, menteur. Je ne peux, comme Hubert Artus le fait, apprécier un auteur, un livre, (une biographie en l'occurrence ici), si je n'éprouve pas une once de sympathie pour l'artiste disséqué, dévoilé. On peut aussi regretter que l'enquête apparemment pas de tout repos pour Artus (nombreux refus de témoigner) n'aille pas sur le terrain de la compréhension de cette haine véhiculée par Dantec. Rien sur l'enfance qui pourrait expliquer (pas excuser) les dérives délirantes d'un auteur que beaucoup s'accordent à glorifier (en tout cas ces écrits), Hubert Artus en tête. Dantec apparait ici torturé, difficile à déchiffrer, à la fois manipulateur et manipulé mais surtout franchement antipathique.
Merci bien sur, à Babelio et aux Éditions Séguier pour cette masse critique.
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Cette biographie de Maurice G Dantec retrace son parcours, qu'on avait déjà en partie découvert dans « Périphériques » et les trois tomes de son journal. de sa jeunesse à Grenoble puis dans la banlieue parisienne des années 70, il reste marqué par cet univers urbain déshumanisé, ainsi que par l'engagement politique à gauche de sa famille communiste à laquelle il s'oppose par la suite. Il crée un groupe de punk-rock, découvre la science-fiction et la série noire, donc se positionne dès la jeunesse dans une culture de la subversion. Autodidacte, il se nourrit de manière pantagruélique de littérature, de philosophie, sciences pures, théologie et va jusqu'à la conversion religieuse au catholicisme.

Ses premiers romans ont beaucoup de succès, La Sirène rouge, Les Racines du mal, Babylon Babies, mais les problèmes, en particulier avec les éditeurs, vont commencer avec la parution de son journal métaphysique et polémique le Théâtre des opérations. Il y prend des positions qui ne sont pas appréciées par tout le monde en rupture avec la culture de gauche dont il est issu et dénonçant le système médiatico-culturel français. C'est à ce moment qu'il choisit de s'exiler au Québec avec femme et enfant et de devenir selon sa volonté « un écrivain américain de langue française ».

Hubert Artus nous propose quelques analyses enthousiastes et intéressantes d'une partie de l'oeuvre touffue de Dantec, celle qu'il considère comme lisible et géniale tout en renvoyant l'autre partie aux conséquences de l'abus de la drogue et aux excès médicamenteux. Or cette oeuvre forme bien une totalité, elle est le reflet d'une vision du monde qui a sa cohérence et surtout qui apporte des éléments de réflexion réels sur notre avenir malgré ses excès et ses inexactitudes. Même si parfois on a du mal à le suivre. Mais c'est sa liberté d'artiste, un artiste qui a brûlé toute son énergie dans sa création et qui a fini par en mourir. Pour lui, écrire avec son sang n'est pas un vain mot et c'est cette supériorité qu'on peut lui reconnaître.

Ses problèmes de santé aussi bien physiques que psychiques peuvent d'ailleurs bien expliquer certains aspects de son caractère. le livre de Artus manque de recul sur ces aspects, à la fois à cause de la mort très récente de l'auteur et sa personnalité qui a marqué les esprits par sa conversion au catholicisme, son anti islamisme, sa condamnation de l'Europe décadente, ses rapprochements supposés avec certains membres de l'extrême droite…Enfin si Hubert Artus a le bon goût de ne pas s'étendre sur la vie intime de Dantec – certainement pas le choix – toute la saga avec les éditeurs aurait pu être allégée. Ce qui importe c'est l'oeuvre qui est restée. Et cette oeuvre puissante, inclassable, aux frontières de la science-fiction, du roman d'aventure, du roman noir, de la quête spirituelle, marquée par la culture rock, les mutations urbaines du 20e siècle, les révolutions scientifiques, l'état de guerre permanent, hantée par le problème du Mal, parcourue de tableaux visionnaires de notre futur et d'un profond pessimisme à propos de l'humanité actuelle mais qui porte en elle son devenir, restera celle d'un grand écrivain. Un homme habité. Et je conclurais par le conseil que nous donne Hubert Artus dans son introduction : « Lisons et relisons ses livres. Lisons aussi sa vie. »Mais si on lit ses livres, on lit forcément sa vie. Et laissons-nous embarquer.

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Hubert Artus, clone de Gérard Collard, sans houpette et portant des polos Fred Perry, critique de vol stratosphérique comme en témoigne cette vidéo dans laquelle, avec d'autres ectoplasmes incultes mais germanopratins (Marianne Payot, Baptiste Liger et Philippe Delaroche), il commente la dernière rinçure de Christine Angot, auteur de quelques articles passablement médiocres sur Maurice G. Dantec pour L'Optimum ou TGV Magazine, comme cet autre épanchement, émaillé de fautes, a commis une biographie médiocrement passable sur l'auteur de la Sirène rouge aux éditions Séguier. Je ne fais là, d'entrée de jeu, qu'imiter l'inimitable style d'Hubert Artus qui, lui, à la toute fin de son ouvrage, écrit que «Maurice Dantec fut prodigieusement outrageant» et qu'il faut quand même «profondément aimer la littérature pour mesurer à quel point la sienne est outrageusement prodigieuse» (p. 316). Passe d'emblée ton chemin, lecteur qui ne supporte pas de voir utilisées de telles facilités, car tu risques d'en être très fortement incommodé !
Lien : http://www.juanasensio.com/a..
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critiques presse (1)
Lexpress
28 mai 2018
Une biographie sans fard de Maurice G. Dantec, écrivain-culte de science-fiction et amateur d'excès en tous genres.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ses romans, plongées en apnée dans les paradoxes et les retournements de notre temps, demeurent parmi les plus puissants sismographes dont dispose le roman français des deux dernières décennies. Pourquoi, alors, se dispenser d'un auteur qui fait du corps et du cerveau humain un perpétuel champ d'expérimentation romanesque, d'un écrivain qui avec un clavier pourrait tuer un homme ou ouvrir un monde ?
Depuis ce 25 juin 2016, Maurice Dantec n'est plus.
Lisons et relisons ses livres. Lisons aussi sa vie.
Un écrivain, c'est quelqu'un qui a vécu et qui vivra pour toujours.
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Videos de Hubert Artus (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hubert Artus
Hubert Artus vous présente son ouvrage "Girl power : 150 ans de football au féminin" aux éditions Calmann-Lévy.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2625533/hubert-artus-girl-power-150-ans-de-football-feminin
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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