Si, comme moi, vous êtes dans l'IT (prononcez aïe-ti ! Ce qui veut simplement dire technologie de l'information - informatique pour résumer) , ces acronymes vous sont familiers VABF, VSR, CoProj, CoPil, Codir.
Bon CoStrat, on imagine de quoi il s'agit.
Quant à CoCoCo, il m'a fait hurler de rire 🤣!
Loin de divulgâcher, je vous laisse découvrir son sens.
Dans ma boîte, ils ont inventé le Comité IT, mais ils n'ont pas osé l'appeler CoIt (étonnant, non ?)
Oui le "Co" veut dire comité...
Au delà de ce formalisme procédural largement partagé, l'auteur décrit ensuite son expérience dans un cabinet d'audit et de conseils.
Il y pointe la différence entre les louveteaux (qui en veulent et sont prêts à s'entre-bouffer) et les "partners" (ceux qui gagnent à vendre des j-h 500€ de louveteau quand ils leurs en comptent moins de 300... si tant est qu'il ne les vendent qu'à un seul client).
Je n'ai pas vécu ces entreprises, mais j'ai fréquenté des SSII (ESN maintenant) où j'étais expert après 2j de formation, où j'étais facturé à plein temps (mais mi-temps chez le client) chez 2 clients en même temps.
Oui j'ai connu les soirée "Propale/Pizza" où je pouvais transformer les heures sup en % de contrat.
Mais je n'ai jamais vécu cette guerre inter-salariés telle que décrit dans cet opus.
Respect (et courage !) à Ed qui veut rester anonyme
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Un bouquin qui dénonce avec la bonne dose de comédie la perversité du système des Cabinets de conseil (pas n'importe lequel, les BIG !). Ces boîtes où l'on survit si on a les dents tellement longues qu'elles rayent la moquette (d'où le titre bien trouvé).
On y découvre un monde perfide, fou, malsain, qui devrait exploser… Je le dis en connaissance de cause, j'ai eu le malheur d'avoir connu ça ! du coup, j'ai retrouvé beaucoup de comportements et anecdotes semblables à mon vécu. Son récit raconte la vérité, rien que la vérité. Un bon règlement de comptes qui aurait pu être plus méchant à mon goût.
C'est un livre qui se lit rapidement (franchement en quelques heures), où l'on suit la découverte de ce monde par les yeux du narrateur et la comparaison avec l'autre côté de la pièce : côté "client", vu par les yeux de son meilleur ami, Titus.
Les anecdotes sont sympathiques, on passe un bon moment de lecture. Ce bouquin devrait être une lecture obligatoire dans les établissements d'enseignement supérieur qui alimentent ces boîtes chaque année d'une nouvelle fournée de chair à canon. Ceux qui ont les dents les plus longues survivront à la Highlander (à la fin il n'en restera qu'un), les autres gagneront 3 années d'expérience en 1 seule année, certes, au prix de leur santé mentale.
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Comme il se lève de son bureau, je crois qu’il va venir vers moi pour m’accueillir, je fais le chemin vers lui et, comble de l’ignorance – erreur monumentale –, je lui tends la main ! Je lis sur son visage le viol dont je viens de l’outrager alors qu’il se dirige tout simplement vers son armoire pour y ranger un dossier. Je l’agrippe au passage car il a laissé un morceau de main à ma portée. J’apprendrai plus tard que, retors et manipulateur, son coup favori est de faire perdre contenance à quiconque entre dans son bureau.
SACRILÈGE ! Tu oses toucher un dieu vivant, l’homme qui porte des millions d’euros de chiffre d’affaires, celui qui a la plus grosse… voiture – mais pas la plus longue.
(…)
« Tu sais, ici, je te serre la main deux fois : le jour de ton arrivée et celui, le plus tard possible j’espère, de ton départ ». Il a provoqué cet incident pour capter ma réaction.