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Critique de Marti94


J'avais déjà adoré "Une force et une consolation", livre d'entretien entre Ariane Ascaride et Véronique Olmi, alors ce cadeau de mon mari m'a fait énormément plaisir puisqu'il s'agit du journal de confinement de la comédienne.
Ariane Ascaride choisi de se confier à son père dans "Bonjour Pa' - Lettres au fantôme de mon père" par nécessité. Il est mort depuis longtemps mais elle a encore le sentiment de ne pas lui avoir suffisamment parlé, ce qui n'est pas le cas avec sa mère. Elle ne voit pas non plus l'intérêt de s'adresser à quelqu'un qui vit la même chose, cet isolement forcé en temps de pandémie.
Au printemps 2020, Ariane Ascaride doit rester confinée comme tout le monde alors que sa fille attend un bébé et qu'elle va être grand-mère pour la première fois. C'est très angoissant. Elle évoque donc ses doutes et ses réflexions face à une situation inédite révélatrice du genre humain.
Elle le fait très bien car c'est aussi son métier de raconter des histoires.
Tout est intéressant, les éléments autobiographiques à travers sa relation avec son père immigré italien amateur de théâtre qui l'a éveillée à la culture, le lien fondamental entre l'art et la politique indissociables dans une société et sa colère contre l'époque individualiste. Elle pense que l'on est plus fort ensemble que tout seul.
Je suis sur la même longueur d'ondes et j'aime la façon de partager de celle que son père appelait mon petit Coco.
Il y a aussi ses références littéraires, entre Jean Giono et Elsa Triolet, et le souvenir de ses amis morts récemment, notamment Didier Bezace avec qui elle a partagé la scène.
Ariane Ascaride a eu raison de s'autoriser à écrire par amour des mots.

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