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Critique de lecteur75


Enfin un vrai roman d'évasion, palpitant, optimiste et qui ne cultive ni le malheur ni la souffrance !

L'histoire se déroule au XIXème siècle dans une plantation sucrière de l'Ile Maurice, alors colonie anglaise mais peuplée de nombreux planteurs français. le lieu, à première vue, peut paraître idyllique mais on découvre vite en lisant Marie-Odile ASCHER toute la violence des rapports humains cachée derrière les belles façades à varangue des demeures patriciennes. Cette violence se niche, entre autres, dans une hiérarchie féroce et raciste.

Le roman commence avec Sita, une petite domestique indienne au service d'une riche famille de planteurs. Sita se révèle au fil du récit d'une détermination hors du commun pour surmonter le handicap de sa naissance : elle n'a pas de père et est fille d'une engagée indienne, un statut voisin de l'esclavage ; elle est de « couleur », ce qui la voue au même destin de servitude que sa mère. Sita va apprendre à lire et à écrire : ce sera le premier échelon vers un autre futur. Au fil des pages se dévoile son combat contre les préjugés pour la conquête d'un meilleur statut social, alors que la guettent tant de pièges tels que viol de la part de petits chefaillons et mariage imposé par les traditions familiales.

Sita va, en dépit de tous les obstacles, conquérir sa liberté. Elle va aussi construire son bonheur avec Guillaume un autre enfant mal né, arrivé à Maurice d'une façon bien aventureuse, lui aussi pour fuir le déterminisme de sa naissance. Tous deux bâtissent le futur qu'ils se sont choisi par la force de leur volonté, dans la sueur, les larmes et même le sang.

Une grande aventure et deux très beaux caractères. Une leçon de volonté.
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