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Critique de Hugo


Hugo
24 novembre 2017
On vit tous des choses douloureuses, compliquées, pourtant bien nés souvent loin des atrocités, de la persécution que peuvent vivre ou ressentir la misère du monde, notre individualité égoïste de nature s'oeillère la tête souvent baissée de notre propre souffrance, qu'elle soit futile ou dramatique, nous ressentons les choses à notre façon, nous interprétons les choses de notre façon, et nous vivons à notre façon…

Nous sommes seuls à nous comprendre, bien sur notre inconscience nous protège tant bien que mal, lutte pour notre survie, quoi qu'il en soit nous restons seuls face à nos démons intérieurs, et parfois ce bien être, ou cette joie de vivre s'égarent de manière ponctuelle ou sur le long terme nous amenant au drame de toute vie :

« le suicide… »

Acte de lâcheté ? de courage ? il n'en reste pas moins que nous cessons d'exister, pour une raison ou une autre, que la souffrance ressentie à un instant T était telle que nous ne pouvions plus lutter, que nous n'avions plus la force de prendre ce recul nécessaire à toute chose, que relativiser ne servait plus à rien, noyé dans larmes dramatiques des sentiments humains, nos démons nous submergent, et suivant le contexte, la situation dans laquelle nous survivons à cette instant précis, l'espoir est vain, tout est vain et perdue dans ce laps de temps ou ces personnes font ce choix de mourir.

L'adolescence est une période ou la maturité s'emballe, on se persuade d'être invincible, on se persuade d'être adulte, comme-ci nous avions tout compris, tout pigé, alors qu'un ado ne sait pas que l'adulte lui a compris qu'il n'était resté que cet ado attardé à la barbe grisonnante, et que seul l'expérience et le temps qui passe séparent ces deux mondes…

Mais comment apprendre à un enfant, à un ado à relativiser, déjà que pour nous adulte c'est une notion abstraite, comment relativiser le deuil, le viol, la mort, comment apprendre à cet enfant, ou à cet ado à prendre le recul nécessaire, protégé depuis son enfance par l'aveuglement de ces parents, par la naïveté de ces parents, victime collatérale ou volontaire de leurs propres souffrances, de leur propre impuissance et de leurs propres démons…

« Interdit de te droguer, tu rentres à 23H, tu fais ça, tu fais ci, pas comme ça, pas comme-ci, t'es puni… t'es vraiment une feignasse, tu veux faire quoi de tes 10 putains de doigts à part te branler en cachette… T'as un souci, tu veux qu'on en parle ? »

Euh les parent oublient qu'ils ont été ces mômes, la cruauté de ces mômes entre eux, leurs mots, leur mal être, persécutés ou persécuteur, les histoires de chacun, les contextes de chacun, les souffrances de chacun, on est des petits enculés à cet âge, on peut faire du bien, mais on peut faire du mal, personne ne nous a appris les conséquences, ni les nuances, blanc ou noir…

Mais qui s'est donné la peine de nous expliquer que la vie est cool, à condition de se respecter, et que les règles morales et le respect d'autrui sont essentiels et primordiaux pour une cohésion de groupe sereine et stable…

Mais chacun est différent, on se doit d'apprendre à nos gamins les conséquences, mais ne surtout pas interdire, leur expliquer le fond des choses, écouter, prêter une oreille attentive, les silences sont parfois révélateurs, expliquer la vie à nos gosses, nos expériences bonnes ou mauvaises, se mettre à leur niveau, mais ne surtout jamais oublier que l'on a été ces gamins, que nous sommes à leurs yeux des bouffons qui roulent en Scénic et qui parlent de cul par métaphore, à l'adolescence nous nous prenons pour des dieux, mais parfois la solitude, la marginalisation, le contexte familial nous exclut d'une élite populaire, alors on se laisse dériver dans l'incompréhension de la brutalité adolescente, cette naïveté de croire que l'on sait alors qu'à cet âge on ne sait pas… et si personne n'est là pour les guider, pour les rassurer jusqu'à cette barbe grisonnante, ils pourraient se perdre Comme Hannah et tous les autres…

La vie est peut-être une vieille salope ingrate, mais elle vaut la peine d'être baisée, car elle n'a rien demandé, sauf peut-être d'être vécue avec le sourire et les doigts dans le nez…

"Je t'emmerde maman, je fais ce que je veux maintenant, et si tu veux que je vienne te torcher le cul-cul quand tu seras vieille, t'as intérêt à pas trop m'appeler « mon petit ange »"

Moi mes démons je les ai domptés, par la lecture, par l'expérience, j'ai goutté à la solitude, à la cruauté adolescente et même adulte, j'ai connu une brève déchéance, futile, sans joie, mais j'ai appris à prendre le recul parce qu'il était possible d'en prendre, faut juste remettre les choses à leurs places et quand on peut c'est mieux…

Et puis les nichons ça me manquerait trop putain de bordel…

« Ah maman arrêtes tes conneries j'ai plus 10 ans merde à la fin… »

A plus les copains
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