Mon premier "Planet Opéra" acheté sur un coup de tête, où plutôt devrais-je dire, un coup de coeur pour cette belle couverture (celle de l'éditeur fleuve noir) signée Stephan Martinière. Je n'attendais pas grand chose de ce livre puisque encore "vierge" dans ce genre de littérature. Je n'avais donc aucune comparaison et c'est l'esprit tranquille que j'ai entamé sa lecture. Alors que dire de
L'Écorcheur?
Eh bien pour commencer, que
Neal Asher possède une belle écriture (ah le style Anglais, vraiment inimitable), de l'humour (ah le style Anglais...heu, je me répète) et surtout, des idées à foison. A tel point qu'on pourrait qualifier ce livre de fourre-tout. Ça n'arrête pas, il y'a une nouvelle idée (à peu près) toutes les dix-vingt pages. Alors est-ce une bonne chose? Oui et non. Depuis la lecture de
L'Écorcheur, j'ai enchaîné d'autres livres de "Space/Planet Opéra" et je peux dire aujourd'hui que ce livre possède de l'originalité à revendre, un exotisme que beaucoup d'autres récits n'ont pas. Oui mais voilà, le problème c'est que mettre des nouveautés en nombre conséquent, des idées en veux-tu en voilà, c'est bien, et ça part surement d'une bonne intention, mais à trop en faire, on fini par perdre le lecture sous cet immense flot d'informations. C'est comme faire pour UNE personne un gâteau de dix étages, avec à chaque fois un gout et une décoration différente. C'est beau, c'est surement bon, mais ça sert à rien. Cette personne ne pourra jamais tout manger et risque même l'indigestion. Et bien là, c'est la même chose.
L'histoire n'est pas bancale pour autant, elle est simple (pas simpliste), classique et pour une fois, c'est plutôt une bonne chose. Une histoire trop complexe avec toutes ces idées aurait définitivement coulé le livre dans les abysses de Spatterjay.
le gros point fort de
L'Écorcheur, se sont ses personnages. Ils sont nombreux, ont chacun une personnalité qui leur est propre (donc pas de doublon) et surtout, j'ai trouvé que pas un n'était mis en avant au détriment des autres. Ils sont tous attachant à leur façon.
Même (surtout) Spatterjay (la planète sur laquelle se déroule l'aventure) n'est pas en reste et représente peut-être (surement) la plus grosse réussite de ce livre. Ce n'est pas juste un décor pour mettre en avant un récit "aquatique" et taper dans l'exotisme et l'originalité facile. Cette planète est vivante, tout y est décrit (sa faune, sa flore, sa politique...etc) dans les moindres détails. Et chose intéressante, pour une fois, malgré sa colonisation, l'Homme n'y règne pas en maître, accentuant ainsi l'importance et côté unique de Spatterjay dans l'histoire.
Malgré ses longueurs et les quelques mauvais points cités,
L'Écorcheur n'est pas un mauvais livre et représente une bonne lecture pour débuter si vous n'avez jamais lu du "Planet Opéra" ou pour un peu d'exotisme pour les plus confirmés, mais n'attendez pas plus.