La voisine

J’aurais dû réfléchir avant d’agir : mais, débordante d’espoir et de reconnaissance, je lui avais dit oui. Et je suis restée coincée là-dedans pendant des années. Il hante presque tous les souvenirs que je garde de Will, de notre vie commune et des années que j’ai passées dans cette maison, ce monstre poilu.

Un jour, alors qu'on est plantée dans la cuisine à attendre le bip du micro-onde, on a une illumination : pourquoi s'embarrasser d'une assiette ? C'est bien plus commode de manger directement dans la barquette. Ça fait moins de vaisselle, et puis personne n'est là pour vous le reprocher. Quand on en est arrivé là, on a depuis longtemps rétrogradé de la table de cuisine au canapé, face à la télévision. Au point où on en est, d'ailleurs, on peut tout autant s'empiffrer debout, à deux pas du micro-onde avec une cuillère. Ça prend moins de temps. D'ailleurs, chacun sait que les repas sont surtout des événements sociaux. Inutile de faire des chichis quand on est seule.

Je reste vraiment encore très déçu par ce livre très long j'en voyais pas le bout une horreur je m'attendais a beaucoup d'action et je l ai attendu tout le long mais non sur 500 et quelques page il y en a eu seulement que quelques page
Ce livre ne m'a pas couté cher quasiment rien et je ne regrette pas car sa m aurait ennuyer d'avoir mis de la tune la dedans

Il faut se bouger, prendre les choses en main. Ça ne sert à rien de demeurer dans son coin en attendant que ça change, parce que quand on reste les bras croisés, rien ne se passe.

On n’a pas besoin de feindre. Les choses sont ce qu’elles sont.

 Ce n’est pas de la vraie littérature. Les histoires sont un peu gnangnan et ce n’est pas très bien écrit… mais ça fait rêver, parfois. J’aime bien en lire en prenant un bain très chaud.

Il y a tant de choses auxquelles il vaut mieux ne pas trop réfléchir si on veut continuer à vivre.

Qu’avait-il fait pour me mettre dans cet état, ce haïssable canapé, me demanderez-vous ? C’était sur ses coussins marron que, grosse fille de dix-sept ans, je m’étais vu proposer le mariage. Sans doute avais-je eu un pressentiment, sans doute avais-je dû comprendre que s’il avait vraiment eu envie d’en acheter un plus joli, il l’aurait déjà fait. Oui, s’il avait eu ne serait-ce qu’un petit pois dans la tête, il aurait refait son salon avant de me demander ma main.

J’ai balancé mes vêtements aux quatre coins de la pièce comme s’ils sentaient mauvais, eux aussi. Le pull a volé à travers le salon avec un petit sifflement et fait tanguer l’abat-jour. J’en pouffais de rire. L’air m’a cinglé la peau, j’ai écarté les bras. Masse énorme et blanche comme le camion de déménagement qui venait de partir, j’emplissais toute la pièce. Mes cuisses tremblotaient, granuleuses, striées de vergetures. Hop ! Tir au but. Je sautillais, les seins pendants, les bras flasques et gélatineux, le souffle bientôt court.

Une fois la camionnette chargée et expédiée vers sa destination, je me suis entièrement déshabillée et j’ai donné un coup de pied au canapé que j’étais sur le point d’abandonner. Et pas une caresse, hein. J’ai vraiment mis le paquet.
Ce fichu canapé ! Le poil hirsute, marron foncé, il était inconfortable et puait l’humidité ; ses accoudoirs étaient lustrés par l’usure et la crasse. Nue comme un ver, presque trentenaire, je n’ai rien trouvé de mieux à faire que de le défoncer à coups de pied. C’était jouissif.