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Séverine Weiss (Traducteur)
EAN : 9782746760660
224 pages
Autrement (24/03/2021)
4.25/5   8 notes
Résumé :
La cartographie et ses conventions sont universelles : orientation, projections, échelle, utilisation des couleurs ou des symboles, représentation du relief… Les normes et nomenclatures sont devenues communes, mais ça n’a pas toujours été le cas !
Magnifiquement illustré par plus de 100 cartes du Moyen Âge à la période contemporaine, cet ouvrage raconte l’histoire des conventions cartographiques. C’est aussi, et surtout, l’histoire d’un langage partagé, celui... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les éditions Flammarion pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une opération Masse critique.

Voici un livre passionnant sur, comme son nom l'indique, l'histoire des conventions cartographiques. Il est richement illustré.

Pourquoi le nord est-il en haut ? Qui a inventé le système de méridiens et de parallèles ? À quelle époque remontent les premières projections ?

Mais une carte a bien d'autres secrets. le quadrillage, par exemple, a pour origine le décompte des morts pendant la Première Guerre Mondiale par la Croix-Rouge.

Chaque élément constitutif de la carte a une histoire : l'échelle, les symboles, les couleurs utilisées, la généralisation, la représentation du relief, …

L'Histoire est un puits sans fond d'histoires.

Saviez-vous que la construction des canaux britanniques à la fin du 18e siècle avait bouleversé la science et la religion ?

«Presque partout sur le globe, en effet, l'orthodoxie religieuse de l'époque affirmait que la Terre s'était formée à une date précise et récente, calculée suivant les récits de la Bible. En 1658, selon James Ussher, évêque d'Armagh, cette date était 4004 av. J.-C. Il était hérétique de suggérer qu'il pouvait en être autrement. »

Et voilà qu'en 1758, William Smith (un ingénieur et géomètre) découvre l'existence des strates géologiques. Cela l'amènera a devenir le « père de la géologie » anglaise.

Connaissez-vous John Snow ? C'était un médecin anglais du 19e siècle et lors d'une épidémie de choléra à Soho il a reporté sur une carte tous les endroits où il y avait eu des décès. Il a ainsi pu prouver sa théorie qui mettait en cause une pompe à eau.

Des histoires, ce livre en contient des centaines. Il y a de quoi se perdre dans une époque ou une autre.

La bibliographie renvoie à quelques livres mais tous en anglais. le seul bémol est l'absence d'un index. Pour ma part, je vais poursuivre l'exploration de l'histoire de la cartographie avec l'ouvrage de Jean Lefort, L'aventure cartographique aux éditions Belin.





Challenge livre historiques 2021
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Aujourd'hui, nous avons l'impression de toujours savoir où nous sommes, grâce au système GPS, qui fournit des données qui nous permettent de localiser notre position n'importe où sur la Terre. Nos systèmes de navigation via nos smartphones nos ordinateurs, parachèvent ce travail et nous communiquent toutes les informations nécessaires : latitude et longitude, altitude . . .
L'auteur nous rappelle l'origine grecque de ces conventions, à la croisée de la technique et de la rencontre des civilisations : Ératosthène, Hipparque, et surtout le grand Ptolémée d'Alexandrie qui décrit son système de coordonnées dans sa « Géographie » vers l'an 150 de notre ère. Son système sera « redécouvert » et traduit à l'époque médiévale, deviendra la colonne vertébrale de la cartographie au sein du monde arabe, ainsi qu'en Europe, puis, plus tard, en Chine et au Japon...
Puis vient le problème majeur : comment dessiner à plat une sphère sans tout déformer ? Ce sera Mercator en 1569 et sa projection pour laquelle toute ligne droite tracée sur la carte représente un loxodrome, une ligne où la position relevée à la boussole est en tous points identique. Grosse déformation mais utilité immense pour les marins qui vont s'aventurer de plus en plus loin...
Echelles, légendes, ornements vont peu à peu enrichir cet univers cartographique.
Je vais m'arrêter là car ce livre est simplement superbe. Si vous connaissez quelqu'un qui aime la géographie, offrez-lui ce petit bijou.
Tout est méthodiquement passé en revue : les symboles de lignes, de surfaces, de couleurs, les reliefs, les cartes thématiques, la toponymie, les frontières... C'est énorme.
Les illustrations sont somptueuses : plus de 100 cartes pour illustrer le propos de l'auteur, dont les textes sont par ailleurs parmi les plus intelligents et simples qui soient sur ce sujet.
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Les globes terrestres et les planisphères sont des supports qui m'ont toujours fascinée, multiples invitations à la découverte de la diversité qui fait la richesse de notre planète, que ce soit dans le champ culturel, paysager, historique, climatique...
Les conventions qui régissent l'élaboration d'une carte semblent aller d'elles-mêmes, et pourtant elles sont le résultat d'une longue histoire et de nombreuses réflexions que vous propose de parcourir ce livre. Il est intéressant de constater que ces conventions varient selon les époques et les cultures.
Les chapitres sont courts et thématiques. Ils abordent notamment l'orientation, les légendes, les couleurs, le relief... L'ensemble est synthétique et accessible. C'est très instructif. Et surtout, cet ouvrage est superbement illustré par une variété de cartes allant du Moyen-âge à nos jours.
Ce livre plaira aux amoureux de géographie et cartographie, et plus largement aux personnes curieuses du monde qui les entoure.

Je remercie les éditions Autrement et Babelio pour l'envoi de cet ouvrage dans le cadre de l'opération Masse critique.
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J'ai abordé cet essai, curieux et avide de connaître quelques-unes des entrailles des cartes si présentes dans l'histoire comme dans le présent. J'y ai trouvé encore plus que je ne l'espérais, une richesse insoupçonnée de questionnements, de problèmes à résoudre, de choix à effectuer, d'interrogations sur la représentation, de réflexions sur la nécessaire limpidité de la communication. Tout cela pour établir d'inévitables conventions supportant les cartes qui nous guident, qui nous conduisent, qui nous informent, qui nous pilotent, qui nous inspirent. J'ai de tout temps aimé lire des cartes, qu'elles appartiennent à un atlas ou à un essai historique, qu'elles se présentent en papier ou virtuelles sur un écran, qu'elles permettent de trouver mon chemin on qu'elles fassent naître un rêve. Les illustrations de cet ouvrage ont magnifiquement contribué à ce périple dans le monde de la cartographie.
Lien : https://rivesderives.blogspo..
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Voici un livre sur la cartographie, les normes et nomenclatures des cartes géographiques, depuis le Moyen-Age à notre époque contemporaine. L'auteur nous explique l'évolution des conventions cartographiques, élément par élément : l'orientation, l'échelle, les symboles, la légende, le relief, les couleurs... le texte est très fourni, les informations précises et références nombreuses, le tout est illustré par de magnifiques cartes, des oeuvres d'art de la cartographie. C'est un ouvrage passionnant pour les amoureux des cartes, de la géographie et de l'histoire de la représentation de notre monde. A découvrir et à offrir !
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Le choix du nord comme orientation dominante fut influencé par trois facteurs primordiaux : l’introduction de la boussole en Europe, venue de Chine au XIIe siècle ; la redécouverte au XVe siècle des instructions cartographiques de Claude Ptolémée (vers 100-170 de notre ère) ; et, en 1569, la création par Gérard Mercator de sa carte du monde, qui eut une influence considérable.
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Les projections remontent à Hipparque (vers 190-vers 120 av. J.-C.); mais des approches plus mathématiques de ce problème furent développées ultérieurement, notramment par Martin de Tyr (70-130 apr. J.-C.). Ce fut cependant Gérard Mercator (1512-1594) qui révolutionna la théorie et la pratique des projections grâce à son influente carte du monde de 1569. Depuis lors, et tout particulièrement au XVIIIe siècle, de nombreux types de projections furent inventés.
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Le Theatrum orbis terrarum d'Abraham Ortelius, publié à Anvers en 1570, est un exemple particulièrement réussi de publication richement ornée, dont chaque carte se voit embellie par d'élégants cartouches. Cette série de cartes eut une grande influence, tant sur le plan du contenu que de la conception - elle est souvent considérée comme le premier "atlas" du monde.
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Les cartes chinoises du Ier siècle avant notre ère témoignent de l'importance des fleuves pour voyager à cette époque ; et la Yu ji tu, la célèbre carte gravée dans la pierre du XIIe siècle, livre une image incroyablement précise des grands fleuves du pays.
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Ce ne fut qu’au XIXe siècle que l’on accepta dans le monde entier de respecter la convention voulant que le nord se trouve au sommet des cartes.
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