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Critique de Masa


Isaac Asimov est certainement l'auteur de Science-Fiction le plus connu et reconnue. Véritable visionnaire, cet immigré russe est devenu l'emblème d'une littérature américaine. Il était temps de me pencher un peu plus sur son oeuvre en général. Après un cycle de Fondation culte, mais qui m'avait laissé en demi-teinte, je me devais d'approfondir un peu plus ses récits. J'ai opté pour « La fin de l'Éternité » – Je pense avoir été influencé par ce titre.

Il ne faut pas se fier aux apparences. L'éternité selon le Docteur Asimov est l'endroit qui existe depuis le Big Bang (peut-être bien avant) et qui survivra bien après la mort de notre étoile – qui deviendra une naine blanche et non une explosion en supernova comme il le laisse présager dans son roman. Pour ce qui est de l'Éternité avec un « É » majuscule, il s'agit d'une sorte de fondation secrète qui oeuvre pour la stabilité de l'humanité. Elle agit avec ses propres règles et sa propre hiérarchie. Elle est constituée uniquement d'hommes et ils n'ont pas le droit d'avoir des relations (sauf par accord du conseil). C'est un peu une parabole de l'église ou même d'une religion. Quelquepart, je suis un peu déçu de ne pas voir une civilisation sur le déclin.

Le voyage dans le temps, à travers les siècles, est devenu possible à partir du XXIVème siècle – il faudra encore patienter pour chez nous.
À l'instar de son cycle Fondation, on retrouve une intrigue qui s'étale sur plusieurs millénaires. Toutefois, ici nous avons un personnage central bien présent. Autre fait déroutant est ces allers et retours à des siècles distants les uns des autres, comme si on était dans une cabine ascenseur et que chaque étage correspondait à une période de notre humanité.

L'histoire pourrait être un prétexte ou relayer au second plan, tant la plume du Docteur Asimov est davantage axée sur les théories scientifiques très abordables. le récit ne souffre en rien de lourdeur ni de redondance, mais d'une certaine lenteur. Les pièces se mettent très longtemps avant que l'on puisse comprendre le cheminement de l'auteur. Toutefois le tout se lit, étonnamment, avec une certaine facilité. Je trouve qu'il y a quelque chose d'hypnotique dans sa verve.

J'ai été comme happé par ses mots, ses tournures très scientifiques, pour au final ne pouvoir décrocher tant que les deux derniers tiers étaient intéressants. Cette fin qui s'étale encore laisse pourtant un agréable goût en bouche. L'histoire devient passionnante à lire avec ce destin qui l'Éternité met tout en oeuvre pour préserver et de l'autre l'envie de grandir. Il y a une certaine réflexion que porte l'auteur. On ne peut se poser des questions une fois que le livre est refermé. « La fin de l'Éternité » pourrait être aussi rappeler le grain de sable qui enraye la plus huilée des machines. Cela prouve que rien n'est totalement sous contrôle.

Pour le côté archaïque on pourra noter l'éternel ordinateur à carte perforée qui survit durant les siècles. C'est dommage, car l'ensemble reste relativement moderne.

On ne peut pas lire un récit de Isaac Asimov et un autre tant celui-ci tend vers le côté de la réflexion au détriment de l'action, d'une histoire fouillée et des protagonistes évolués. Pourtant, j'ai vraiment apprécié malgré ces lenteurs (qui ne sont pas synonymes de longueurs). Lire d'autres récits de Isaac Asimov, cela se pourrait, mais j'en ferai pas une priorité. J'ai été réticent, mais après les difficultés du début à comprendre, l'ensemble s'est avéré une bonne lecture.
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