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Asimov le dit lui même: il adore écrire. Mais on peut distinguer deux sortes de motivations qui le poussent à écrire: une écriture venant de sa propre volonté et une écriture encouragée par des évènements et/ou des individus extérieurs. Il prend du plaisir dans les deux cas mais il est étonnant de voir que ces deux contextes de rédaction coïncident avec deux styles très différents de ses nouvelles.

Lorsqu'il décide lui-même de se lancer dans l'écriture, ses nouvelles sont plus centrées sur la science que sur la fiction, avec un aspect de texte d'anticipation, et un récit crédible, plus sérieux, - plus rigoureux-, apportant une vraie réflexion et de véritables interrogations au lecteur. Cela donne naissance à des récits plus longs.
Lorsque ce sont des personnes ou des évènements extérieurs qui le poussent à entreprendre l'écriture d'une nouvelle, ses textes sont en général plus portés sur l'humour et la fiction, avec des situations et des scénarios plus légers, et ainsi des récits plus courts et moins sérieux, misant plus sur la chute que sur le scénario.

Ses meilleurs nouvelles restent celles issues de sa propre initiative, car elles donnent plus de matière littéraire au lecteur, et la science est un sujet dans lequel Asimov est roi puisqu'il est lui-même docteur en biochimie. Les autres nouvelles sont certes très amusantes et divertissantes, mais ce sont celles qu'on aura tendance à moins retenir.
Mais on ne peut évidemment pas généraliser cet aspect à toutes les nouvelles d'Asimov en les classant selon tel ou tel critère subjectif, car elles présentent toutes et chacune un caractère unique et sont animées de manière égale par la passion de leur auteur, et du plaisir qu'il a à les écrire.

« L'amour, vous connaissez? » regroupe 7 nouvelles écrites entre 1951 et 1961, alors qu'Asimov est déjà reconnu dans le milieu de la science-fiction. Ce recueil partie de la catégorie de nouvelles qu'Asimov a publié suite à son propre désir d'écriture. À travers de courtes introductions au début de chacune de ces nouvelles, le lecteur suit, entre anecdotes et secrets d'écriture, l'ascension d'un Asimov dont le travail est de plus en plus convoité par les magazines de science-fiction.
Il serait fastidieux de procéder à un éloge de chacune des nouvelles du livre (même si elles le méritent), d'autant plus que cela gâcherait le plaisir de futurs lecteurs.
Mention spéciale aux nouvelles « En une juste cause », « Et si… » et « Quelle belle journée !» .
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Merci à mon professeur de littérature du siècle dernier d'avoir ouvert mon esprit à autre chose que Molière grâce à ce recueil de nouvelles de science-fiction...Non que j'ai un quelconque grief contre Molière, mais après avoir étudié 3 fois l'Avare, j'en suis venue à la conclusion hautement philosophique que trop de Molière tue Molière.
Et ce recueil de nouvelles reste des années très présent dans mon esprit. On y découvre l'extraordinaire capacité d'Asimov à téléporter les lecteurs dans un autre univers et à leur donner les éléments pour se l'approprier comme si c'était la chose la plus naturelle et évidente au monde.
Le tout teinté d'un l'humour aussi délicat que grinçant.
Un régal. Je ne relis que très rarement les livres, mais celui-ci fait partie de ceux que je me réserve en seconde lecture dans mes années futures, à défaut de matures, je reste lucide.

Alors, faut-il le lire ? Oui. Je recommande particulièrement aux lecteurs réfractaires ou peu enclins à la science-fiction. Ces nouvelles ont le pouvoir de changer votre vie de lecteur.
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Ce recueil de nouvelles de Isaac Asimov n'a en fait aucun thème contrairement à ce que je pensais avant de le commencer. Il n'y a deux nouvelles sur les 7 qui parlent de prêt ou de loin de l'amour, dont la nouvelle du même titre que le recueil.

Du coup j'avoue que j'ai été vraiment surprise, je ne m'y attendais pas du tout et je ne comprenais pas du tout ce que je lisais parce que j'y cherchais vainement un rapport quelconque. Et non, il n'y en avait en fait pas du tout.

Malgré tout, une fois que je me suis aperçu que je m'étais trompée, j'ai bien apprécié ce livre, même si évidemment toutes les nouvelles ne se valaient pas.


- Vide-C :
Sans doute la nouvelle la moins intéressante du lot.
Un équipage de navette se retrouve prisonnier de l'espèce ennemie des humains. Les passagers apprennent à se connaitre et essaye de former un plan tout en comparant les moeurs des humains et ceux des extraterrestres. Évidemment cette comparaison illustre tout les problèmes des humains et montre à quel point les extraterrestres sont finalement plus "humains" que ceux qui portent ce nom.
Ca n'empèche pas les passagers de tout tenter pour se libérer.
Je trouvais que cette nouvelle manquait un peu de morale, certes les humains n'apparaissent pas comme les bons, mais ils finissent quand même par massacrer tout le monde pour s'en sortir alors même que les extraterrestres paraissaient pacifiques.


- En une juste cause :
Dans cette nouvelle on suis par flashback la vie d'un opposant au régime dont on a fini par faire une statue. Car si il n'a jamais réussi à faire valoir les changements qu'il espérait de son temps, c'est tout de même grâce à lui que les humains s'en sont sortis.
En effet les humains sur les différentes planètes étaient dispersés, chacun voulait son indépendance et n'arrivait pas à faire de concession. Mais une espèce extraterestre expansionniste est apparu, en quelques années elle a conquit 500 planète alors que les humains ont totalement stagné, plus préoccupés par leurs conflits interne que par l'extérieur. Hors si sur le papier ces extraterrestres qui vivaient sur des planètes invivables pour les humains étaient pacifistes et jamais en conflit avec les humains, en fait par derrière ils étaient très dangereux.
Bref, difficile de bien expliquer la situation en quelques lignes mais j'ai trouvé les idées intéressantes même si elles vont du coté militariste américain des choses.


- Et si :
La première nouvelle sur le thème de l'amour. Un couple dans un train se remémorent leur rencontre accidentelle. Arrive une personne qui s'assied juste devant eux. Cette personne a une tablette qui met en scène ce qui serait arrivé si les événements décrits par le couple c'étaient passé différemment. Quelque fois un simple détail peut changer toute une vie ...
Marrante cette nouvelle, pas exceptionnelle mais elle se laisse lire. Par contre les relations dans les couples sont tellement marquées années 50-60 que ça fait grincer des dents des fois.


- Sally :
Un homme tient la première maison de retraite pour voiture intelligentes. Arrive un homme qui tente de le forcer à remettre les véhicules en service car les pièces valent des fortunes. Mais les voitures ne vont pas se laisser faire. Elles apprennent rapidement ...
Je ne m'attendais pas du tout à la conclusion de cette nouvelle. Et du coup je l'ai bien apprécié. Elle fait aussi un peu froid dans le dos quand on y pense même si elle fait bonne enfant au début.


- Personne ici, sauf, ... :
Une nouvelle un peu anecdotique parce que très daté niveau technologique (elle se passe dans les années 60) et du coup absolument pas réaliste.
Un ingénieur travaille sur la machine à calcul du futur (on appelle ça des ordinateurs maintenant, la traduction datant d'avant les années 70 le terme n'existait pas encore). Un soir il cherche à joindre son associé au téléphone. Celui ci lui répond sur le téléphone du bureau. Mais quelques minutes après, il croise le même collègue alors qu'il se trouve a des kilomètres de l'endroit en question.
Qui a dont répondu au téléphone?
Cette nouvelle est censé faire un peu peur j'imagine seulement ça ne marche plus vraiment.


- Quelle belle journée ! :
Ma nouvelle préférée du recueil. Une ode à la redécouverte de la nature.

Cela fait des années qu'on a inventé les Portes (avec un P majuscule). Elle permettent de se téléporter directement vers une autre porte si on en connait ses coordonnées. Les trajets se comptent donc plus qu'en énergie électrique dont à besoin la porte pour transporter les personnes vers le lieux voulu.
Un jour il y a un bug qui fait qu'une Porte d'une maison ne fonctionne plus. le petit garçon qui y habite est donc forcé de passer par la porte (avec un petit p) pour sortir et aller à l'école. Au grand dam bien sur de sa mère qui a peur des microbes qu'il va ramener et qui se sent obligé de le désinfecter chaque soir en se débarrassant des habits souillés.
Mais le petit prend gout à sa promenade et ne veut plus utiliser de Porte pour aller à l'école. Sa mère envisage de le faire aller chez un psy ...
J'ai adoré cette nouvelle. Elle met le sourire aux lèvres sans être drôle, mais juste pour le coté fraicheur et bonne humeur qu'elle apporte.


- L'amour, vous connaissez? :
Une personne a capturé des individus d'une nouvelle extreterestres qu'on vient de découvrir. Mais ceux ci ont d'après lui une methode de reproduction très bizarre. Ils ont des genres, et les hommes sont différents des femmes. Evidemment, son supérieur ne crois pas son discourt, il va dont ordonner aux deux individus de mettre la reproduction en pratique pour vérifier. Mais evidemment les deux personnes n'étant pas mariées, elles ne coopèrent pas vraiment ...
Une nouvelle bien marrante sur le fond, avec vous l'aurez compris des extraterrestres qui se penchent sur le mode de reproduction humain qui leur semble très bizarre.
Ça portait à sourire.

Lien : https://delivreenlivres.blog..
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Voici le deuxième recueil des nouvelles d'Asimov paru en France au début des années '70 et qui correspondait à une partie (un tiers) du gros recueil américain « Nightfall and other stories ».
Les deux premières, « Vide-C » et « En une juste cause… » traitent du thème classique de l'affrontement entre les Terriens et des extraterrestres belliqueux. Deux manières différentes d'approcher cette thématique traditionnelles et deux façons opposées d'imaginer la victoire des Terriens.
« Et si… » constitue une petite nouvelle humoristique sur le thème de l'amour, des mondes parallèles et des événements pouvant mener à un certain choix…ou à un autre. Thème encore une fois classique du changement infime qui modifie radicalement la vie d'un couple…ou pas ? Tout rentrera t'il en ordre à la fin ? Un récit amusant.
« Sally » anticipe les voitures autonomes et également la nouvelle de Stephen King qui conduira au film « Maximum Overdrive ». Une façon originale d'évoquer la fameuse révolte des robots (ou des machines) souvent abordée par la science-fiction. Une des meilleures réussites du recueil.
Autre récit concernant la « révolte des machines », « Personne ici sauf… » traite de la construction d'un ordinateur et de sa prise de puissance, contrariée par deux informaticiens.
Dans le monde futuriste de « Quelle belle journée » (qui anticipe des romans d'Asimov comme FACE AUX FEUX DU SOLEIL), le monde s'est replié sur lui-même et les individus ne supportent plus l'idée de sortir à l'extérieur de leurs habitations ultra sécurisées. Les seuls déplacements tolérés se font au moyen de « portes », sorte de passages permettant la téléportation. Mais un jeune garçon, sans doute inadapté, commence à sortir se balader dans la nature…après tout c'est une belle journée.
Enfin, « L'amour vous connaissez » qui donne son titre au recueil a été écrit en réaction à une parodie de la science-fiction proposée par Playboy inspirée par un éphémère magasine des années '40, Marvel Science Stories, qui publiait des nouvelles de SF « sexy » (selon les standards de l'époque). Playboy proposa, en 1960, un article sur le sujet intitulé « Girls of the Slime God », ce qui amena finalement Asimov a proposé sa propre satire. Belle réussite pour cette histoire de deux extraterrestres enlevant au hasard un homme et une femme pour les forcer à procréer avec des résultats inattendus.
Au final, une plaisante anthologie qui, en sept nouvelles et 250 pages, offre un bel aperçu du talent d'Asimov et montre qu'au-delà de son aspect sérieux, le bon docteur avait également un solide sens de l'humour.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Une recueil de nouvelles de science-fiction du grand maître Asimov, souvent avec une saveur humoristique, et/ou policière.

Isaac Asimov est un maître de la nouvelle, dont Les robots et Un défilé de robots. Plusieurs ont une intrigue en partie policière et il se sert souvent de l'humour. Il n'y a qu'à lire la nouvelle qui donne le titre au recueil.

J'ai beaucoup aimé pour ma part.
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Avec "L'amour, vous connaissez ?", deuxième partie du recueil original, on reste dans la lignée de "Quand les ténèbres viendront", tout en étant admiratif devant la variété des histoires.
Dans trois d'entre elles, l'humanité est confrontée à des extraterrestres, mais Asimov place les autres nouvelles dans un futur moins lointain, et force est de constater que depuis l'époque où elles ont été écrites (années 1950) on s'est rapproché de ce futur dans certains cas.
Ainsi dans "Sally", où des voitures roulent toutes seules ; ou encore quand dans "Quelle belle journée", où l'un des personnages se fait la réflexion que "Ça devait faire partie de la tendance générale qui poussait tout le monde vers les machines. Tout ce qu'un homme peut faire, les machines le font encore mieux. Les Machines ! Toujours plus de Machines ! Des Machines pour tout et pour rien !"

Les préfaces sont autant de clefs donnant l'accès à l'idée ayant présidé à l'écriture, par ailleurs Asimov met plusieurs fois le lecteur en garde de ne pas croire que les opinions de ses personnages sont les siennes, ni de déduire un quelconque profil psychologique !
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J'ai passé un excellent moment de lecture. Ces nouvelles sont très agréables à lire, bien écrites et originales. J'ai juste été un peu gênée par quelques termes techniques dans Vide C, j'ignorais ce qu'était une thuyère, par exemple, mais je n'ai pas rencontré d'autres difficultés astronautiques, par la suite.

Sally et Personne ici, sauf... ont un dénouement inattendu qui fait froid dans le dos et nous font prendre conscience des dangers de l'intelligence artificielle. Malgré tout, j'avoue que ça me plairait d'avoir une voiture automatique qui puisse me conduire où je veux, sans avoir besoin de tourner le volant. L'auteur nous explique d'ailleurs les bienfaits d'une telle évolution, ça laisse pensif et puis c'est beau l'attachement que peut avoir Jake pour ses bolides.

La chute finale de Vide-C et de L'amour vous connaissez est plutôt humoristique. Cette dernière nouvelle est vraiment cocasse. La créature nommée Botax nous livre sa vision de l'être humain et de la science-fiction, il est un peu à côté de la plaque, c'est très drôle.

Dans Et si... et dans Quelle belle journée, ça se termine avec légèreté. J'ai beaucoup aimé ces deux nouvelles, l'une parce que voir ce qui se serait produit dans un passé hypothétique, c'est assez excitant comme concept et la seconde parce qu'elle montre un enfant qui s'écarte de la norme, en faisant quelque chose qui nous est familier, voir banale: passer par une porte, ça paraît absurde, et pourtant sous la plume d'Isaac Asimov, ça semble tout à fait crédible. Cet auteur est un magicien!

Toutes ne parlent pas d'amour mais celles qui ont abordé le sujet sont à mon goût très réussies. La plupart nous font réfléchir, En une juste cause, est celle qui m'a le plus fait cogiter, la plus émouvante aussi.

Un recueil SF accessible, à mettre entre toutes les mains, par amour ou juste pour le plaisir de la lecture.
Lien : http://www.lelivroblog.fr/ar..
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Un recueil de nouvelles très sympathique, de la science fiction qui aborde le thème des sentiments et de l'amour. de belles histoires assez intéressantes. J'ai bien aimé surtout que je suis très fan d'Isaac Asimov
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Une chose est certaine, après ce recueil, je continuerai à lire d'autres livres d'Asimov.

En réalité, il s'agit du second livre de cet auteur que lis. le premier, "Flûte, flûte, flûte !" était loin de m'avoir convaincue.

Celui-ci m'a littéralement charmée, en particulier les nouvelles "Et si", "Sally", "Quelle belle journée !", et "L'amour, vous connaissez ?".
Une belle écriture, des chutes qui valent le détour et des touches d'humour particulièrement bien placées...
Enfin, je tire encore mon chapeau aux magnifiques introductions d'Asimov.

En conclusion, je vous recommande chaudement ce recueil !
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Des nouvelles drôles, satiriques, qui remuent les méninges… Se lit très facilement.
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