AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Philemont


La psychohistoire a été inventée par Hari Seldon. Celui-ci n'est apparu vivant que dans la toute première nouvelle de Fondation, Les psychohistoriens. Pourtant il est le personnage central de tout le cycle, tant il est marquant et son invention atemporelle. On peut donc imaginer sans peine qu'Isaac ASIMOV n'a pas eu trop de mal à trouver le sujet des deux derniers romans qu'il a consacré à Fondation.
Dans Prélude à Fondation, Hari Seldon a 32 ans et communique publiquement les axiomes de la psychohistoire. Il en conclut que si une projection probabiliste de l'avenir des sociétés humaines de l'Empire est théoriquement possible, sa réalisation effective est irréalisable tant les paramètres à modéliser sont innombrables. Néanmoins sa communication n'est pas passée inaperçue, et la psychohistoire a des conséquences politiques avant même sa naissance…
Dans L'aube de Fondation, on suit Hari Seldon de la quarantaine à sa mort, à 81 ans, période durant laquelle il est avant tout chercheur, mais également Premier Ministre de l'Empire. Durant ces quarante ans il développe discrètement la psychohistoire et seules quelques personnes haut placées en connaissent les potentialités. Là encore les implications politiques de cette science sont précoces…
Avec ces deux romans, ASIMOV relie donc parfaitement les prémices de la psychohistoire aux Fondations dont l'histoire nous est contée dans les deux séries initiales. Les ingrédients y sont d'ailleurs similaires : une rigueur exceptionnelle, quasiment scientifique, alliée à des intrigues pleines de suspens, le tout sous une plume d'une fluidité rarement égalée.
Bien sûr Prélude à Fondation et L'aube de Fondation n'ont pas la force des précédents volumes, en particulier celle de la première trilogie. En effet, ses nombreux lecteurs en connaissent déjà les tenants et les aboutissants, ce qui limite quelque peu l'intérêt de leurs intrigues. Néanmoins, ils ont aussi le plaisir d'en savoir un peu plus sur ce personnage éminemment charismatique qu'est Hari Seldon, ainsi que sur les événements qui ont présidé à la naissance des deux Fondations. Quant aux lecteurs qui découvriraient le cycle dans l'ordre chronologique de son intrigue, ils auraient avec ces deux romans une excellente introduction.
Que l'on soit dans l'un ou l'autre cas, il serait donc dommage de se priver de ces lectures.
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}