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Le cycle des robots tome 1 sur 6
EAN : 9782290312902
320 pages
J'ai lu (09/04/2001)
4.12/5   2609 notes
Résumé :
Susan Calvin est robopsychologue à l'United States Robots, Inc. Née en 1982, elle a aujourd'hui 75 ans. Ce livre relate ses souvenirs sur l'évolution du robot dans l'histoire humaine, depuis Robbie qui, en 1996, fut vendu comme bonne d'enfants jusqu'à Byerley qui devient président de la Fédération mondiale terrestre en 2044.

A travers ces récits, on voit comment le robot, d'abord esclave soumis à l'homme, parvient peu à peu à être son égal, avant de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (179) Voir plus Ajouter une critique
4,12

sur 2609 notes
Les robots est un recueil de nouvelles d'Isaac Asimov, l'un des plus importants pionniers de la SF moderne. C'est souvent par ce recueil que beaucoup proposent de débuter de lire Asimov. Ce n'est pas mon cas. Si vous voulez lire Asimov en y prenant du plaisir, commencez par le cycle des robots, tome 3 : Les cavernes d'acier. Et, après avoir lu les quatre romans mettant en scène Elijah Baley et R. Daneel Olivaw (mélange de polars et de SF), revenez vers les recueils de nouvelles (la mère des mondes, espace vital et donc, les robots).
Dans ce premier recueils, les nouvelles se lisent avec un plaisir parfois suranné, mais comme toujours chez Asimov, la lecture est facile, avec très peu de descriptions, beaucoup de dialogues, une pointe d'humour et souvent une fin inattendue.
Dès les premières nouvelles dont les plus anciennes datent du début des années 1940, on reconnaît aussi une des spécialité de l'auteur, celle d'utiliser des personnages intelligents. Chez Asimov, il n'y a pas forcément de bons et de méchants, il y a des individus qui ont des motivations et surtout qui réfléchissent. Et quand deux personnages sont en conflits, ce sont deux réflexions qui s'affrontent dans des dialogues souvent remarquables.
Asimov, dont l'égo était quand même assez développé, estimait avoir inventé le mot « robotique ». Je n'entrerai pas dans des discussions sur ce fait toujours discuté chez les spécialistes, mais cela permet de mettre en lumière l'importance de l'auteur dans ce genre littéraire. Il met en scène dans ses histoires, des robots qui, même si certains réfléchissent par eux même, ne sont que des machines, compliquées certes, intelligentes évidemment, mais des machines qui font ce qu'on leur dit de faire. Elles sont soumises aux trois Lois de la robotique données en préface du recueil :
Première Loi : Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger.
Deuxième Loi : Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Première Loi.
Troisième Loi : Un robot doit protéger son existence dans la mesure ou cette protection n'est pas en contradiction avec la Première ou la Deuxième Loi.
Ces trois lois permettent à Isaac Asimov de se débarrasser du « complexe de Frankenstein » comme il le nomme lui-même. Celui de la créature qui se retourne contre son créateur et qui a donné profusion de (mauvais) récits de SF et parfois de quelques chef d'oeuvres (la sentinelle ou 2001 l'Odyssée de l'espace de Arthur C. Clarke, par exemple).
Les nouvelles publiées dans les robots sont unies entre elles par une interview du Docteur Susan Calvin racontant les épisodes marquants de l'histoire de la robotique. du premier robot domestique (Robbie) à des robots ouvriers spatiaux, des robots télépathes, des robots politiciens etc.
A chaque fois (sauf pour la première), les trois lois sont utilisées pour mettre en évidence leurs contradictions, ou leur possible détournement. A chaque fois les personnages humains doivent faire fonctionner leurs neurones pour d'abord comprendre le problème et ensuite trouver la solution. Et à ce jeu-là, Susan Calvin, robotpsychologue aussi froide que compétente est sans doute la meilleure.
C'est donc avec un plaisir intacte que je me suis replongé dans ces nouvelles que j'avais découvert adolescent et qui, l'air de rien, par petites touches, mettent en place les prémices de l'histoire du futur de l'humanité vue par Asimov.
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« Qui aime Fondation doit découvrir les Robots » me suis-je dit après avoir dévoré la plus connue des sagas d'Isaac Asimov. Ces volumes ne sont pas bien gros, pas bien chers : pas bien compliqué de se laisser tenter évidemment ! Porté par mon intérêt pour le film (vaguement adapté de ce premier recueil de petites histoires) « I, Robot », me voilà parti (et loin d'être arrivé, vu le nombre important de nouvelles et de romans qui constituent le Cycle des Robots) à la suite des fameux Susan Calvin, la robopsychologue, M. Robertson l'entrepreneur et Alfred Lanning, le scientifique !

Ici, il est question, tout du long (et à travers des petites historiettes vaguement indépendantes qui peuvent rappeler le système des nouvelles au début de Fondation), de l'utilisation des fameuses Trois Lois de la Robotique qu'il est toujours bon de rappeler, c'est d'ailleurs le moment ou jamais :
- Première Loi : Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger.
- Deuxième Loi : Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Première Loi.
- Troisième Loi : Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'entre pas en contradiction avec la Première ou la Deuxième Loi.
Malgré leur relative simplicité, l'auteur réussit à les décortiquer assez pour les mettre en situation de conflit, tant pour les robots que pour les personnages, et même pour nous. C'est ce qui constitue le fond de chacune de ces nouvelles mises en recueil sous forme de récit journalistique et d'interview de Docteur Susan Calvin. de la gestion minière sur une autre planète à la potentialité d'élire un maire robot, en passant par la disparition mystérieuse d'un travailleur androïde, tout est matière à analyser plus en profondeur les relents de ces trois lois fondamentales, qui sont avant tout le reflet de la conscience humaine sur elle-même. C'est ce recul qui fait de ce recueil un ouvrage intéressant et qui introduit bien les principes fondamentaux de ce Cycle des Robots.

Un recueil hétéroclite, mais nécessaire pour introduire le Cycle des Robots : ce premier tome permet de bien s'épancher sur les fondements des « Trois Lois de la Robotique » qui serviront dans toutes les productions d'Isaac Asimov (et ses disciples) dans ce monde d'anticipation. L'avantage est également de retrouver avec plaisir l'humour particulier de l'auteur et quelques bonnes idées comme une religion robotique lancée par un « prophète » sceptique au plus haut point. Honnête et utile pour la suite.

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Énième réédition du titre : "Les robots", publié en 1950 en VO et en 1967 pour la première fois en France.
Il s'agit d'un recueil de nouvelles sur les robots précédé d'une préface de l'auteur dont voici les titres :
Robbie. Cycle fermé. Raison. Attrapez-moi ce lapin. Menteur. le petit robot perdu. Evasion. Evidence. Et enfin : Conflit évitable.

Tout tourne autour des 3 lois de la robotique :
1- Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, restant passif, permettre qu'un être humain soit exposé au danger.
2- Un robot doit obéir aux ordres que lui donne un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi.
3- Un robot doit protéger son existence tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi.

Ces lois sont suffisamment floues pour permettre tous les développements et les risques de dérapage. Ce à quoi va s'exposer Susan Calvin, robopsychologue tout au long de sa vie, pour perfectionner les robots, passant ainsi d'un robot nourrice à un robot président.

Asimov fait partie des premiers, (en tout cas, c'est le plus connu), à présenter les robots pour ce qu'ils doivent être : Des outils utiles à l'homme (et non de viles créatures destinées à se retourner contre leur créateur), outils bien sûr de plus en plus perfectionnés.
Ces nouvelles, d'un charme un peu suranné, se lisent avec la plus grande facilité et le plus grand plaisir. Elle sont une introduction indispensable pour bien appréhender l'oeuvre « robotique » du bon docteur Asimov.
La suite ici : le cycle des robots tome 2 Un défilé de robots
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A travers ce récit, on voit comment les robots, d'abord esclaves soumis à l'homme, parviennent peu à peu à être leur égal....
Ben moi je vais vous avouer un truc qui n'est pas politiquement correct car c'est de la discrimination, mais j'aime pas trop les robots, surtout les bots. Par exemple Babelbot, le robot qui gère les notifications sur Babelio, il passe beaucoup trop de temps à jouer en loucedé à Tetris ou au casse briques. Pendant ce temps là, il ne s'occupe même plus des notifs et quand N. a apprécié la liste : "Les romans de S.F. gores qui se passent dans la Creuse", je ne le sais même pas et c'est très grave !
Parfois pour passer le temps, Babelbot invente des quiz, par exemple : "Avez-vous lu le Petit Prince en vrai ? " Et il met des questions introuvables car la réponse n'est pas même pas dans le bouquin. Ou alors Babelbot, Il change les photos de profil des babeliotes et à la place d'une photo d'un mec au sourire niais, il met une photo d'Hannibal lecter avec son masque en cuir et ensuite toutes ses amies se désabonnent !
Babelbot modifie également les noms des pseudos, ainsi à la place de " amiedelapoésie", il a mis "vasyfranckicébon"
Babelbot invente aussi des citations qui ne veulent rien dire et il dit que c'est Paulo Coelho qui les a écrites et tout de suite y'a plein de likes de babeliotes béats d'admiration...
Pour s'amuser Babelbot crée des nouvelles listes, par exemple : " Les livres les plus crétins de la littérature" et il ne choisit que des livres idolâtrés par des aficionados intransigeants, que quand tu fais la moindre petite critique sur ces bouquins, les fans se transforment en Hulck et alors là c'est pire qu'en enfer un jour où ça barde !
Babelbot ça le fait bien marrer toutes ces pitreries de robot. Et ben moi ça me fait pas rire du tout et je vais écrire au chef de Babelio pour le dénoncer!

PS : je fais une pause sur Babelio en juillet, août
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J'ai à nouveau éprouvé un énorme plaisir à lire ces nouvelles qui forment le premier tome du cycle des Robots d'Isaac Asimov.

Le vague souvenir que j'en avais s'est pourtant révélé assez inexact. J'avais gardé en tête que l'auteur jouait seulement avec ses trois lois de la robotique d'un point de vue technique. Par exemple, que se passe-t-il si la deuxième loi – un robot doit obéir aux ordres d'un être humain – est accidentellement affaiblie et entre en conflit avec la troisième – un robot doit préserver son existence ? Un ou des héros s'arrachent les cheveux quelques temps et finissent par trouver une solution qui fonctionne.

Bon, ce type de scénario est effectivement représenté, surtout dans les histoires des temps pionniers de la robotique mettant en scène le pétillant duo Powell & Donovan, mais il n'est pas le seul. La première nouvelle, très émouvante – Robbie – se concentre par exemple sur la façon dont une famille américaine moyenne des années 1940 voit l'intégration d'un robot domestique dans son foyer : inquiétude pour la mère, amour inconditionnel pour la fillette. La nouvelle Menteur montre les démêlées de l'ordre de la psychiatrie auxquelles est confronté un robot qui a acquis par erreur des facultés télépathiques. Et que penser de ce candidat aux élections qui se comporte en apparence comme tout politicien, mais avec une honnêteté suffisante pour qu'un adversaire l'accuse d'être un robot (nouvelle La preuve) ?

En fait, Asimov montre à travers ces histoires qu'un cadre en apparence très strict et contraignant (les trois lois) autorise quand même une énorme variété de situations inattendues.
Et c'est très pétillant de fraîcheur. Les personnages humains possèdent suffisamment de caractérisation pour donner lieu à des dialogues sérieux et rigolos à la fois. Seule la robot-psychologue Susan Calvin, qui fait le lien entre les récits de ce fix-up, est volontairement froide et cache ses émotions derrière une armure glacée.

Isaac Asimov a construit un cadre cohérent et en évolution pour ses nouvelles dont l'écriture s'étend sur dix ans. L'opinion refuse dans l'ensemble violemment l'utilisation des robots qui sont relégués à une utilisation dans le système solaire, loin de la Terre. L'humanité étend son emprise sur ce système et rêve des étoiles en progressant vite sur la théorie de l'hyperespace. Et la progression politique vers un gouvernement mondial reléguant les guerres dans les musées semble inéluctable. C'est une vision optimiste de l'avenir – placé dans notre présent actuel – à laquelle je souhaitais croire lors de ma première lecture. Je n'y crois plus à présent ; la violence et le besoin de conflits sont inhérents à l'homme, on en a des preuves tous les jours.

Merci beaucoup à Fifrildi, dont le challenge Duo d'auteurs SFFF 2021 me donne l'occasion de me replonger dans ces histoires qui n'ont pas pris une ride.
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critiques presse (1)
LaCroix
15 juillet 2019
Des textes visionnaires, dignes ancêtres de Black Mirror.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (93) Voir plus Ajouter une citation
Quelques citations/extraits du recueil de nouvelles Les Robots (1950) d’Isaac Asimov (Édition J’ai Lu, 2012) traduit de l’anglais par Pierre Billon :

• « Oui. À vos yeux, un robot est un robot. Des engrenages et du métal ; de l’électricité et des positrons. De l’intellect et du fer ! Construit par la main de l’homme ! Et si nécessaire, détruit par la main de l’homme ! Mais comme vous n’avez pas travaillé avec des robots, vous ne les connaissez pas. Leur souche est plus pure que la nôtre, et meilleure. » (Susan Calvin au journaliste) p. 20

• « Six mois plus tard, les deux hommes avaient changé d’avis. Les ardeurs d’un soleil géant avaient cédé la place aux ténèbres ouatée de l’espace, mais les changements survenus dans les conditions extérieures ont peu d’influence sur le contrôle de qualité des robots expérimentaux. Quel que soit le fond du décor, on ne trouve face à l’indéchiffrable cerveau positronique, dont les sorciers de la règle à calculer assurent qu’il devrait se comporter de telle et telle manière. » (Raison) p. 73.

• « Ces engins possédaient un cerveau spécial qui respectait les Trois Lois — une obligation essentielle, tous à l’U.S. Robots, de Robertson lui-même au nouveau balayeur, y tenaient. QT-1 offrait donc toute sécurité ! Pourtant… les modèles QT étaient les premiers du genre, et ce spécimen le premier de sa gamme. Les gribouillages mathématiques sur le papier ne constituaient pas toujours la protection la plus rassurante contre les mystères de « l’âme » robotique. » (Raison) (à propos de Cutie, un robot qui pense qu’il n’a pas été créé par les humains) p. 74.

• « — J’ai consacré ces deux jours à une introspection concentrée dont les résultats se sont révélés fort intéressants. J’ai commencé par la seule déduction que je me croyais autorisé à formuler. Je pense, donc je suis !
— Par Jupiter ! gémit Powell. Un Descartes robot ! » (Cutie à Powell) p. 78-79.

• « Regardez-vous, dit-il enfin. Je m’en voudrais de vous dénigrer, mais regardez-vous. Les matériaux mous et flasques qui vous constituent manquent de force, d’endurance, et ils dépendant pour leur énergie de l’oxydation inefficace ce tissus organiques, tel ceci. » Il pointa un doigt désapprobateur sur ce qui restait du sandwich de Donovan. « Vous tombez périodiquement dans le coma et la moindre variation de température, de pression, d’humidité ou d’intensité de radiations diminue votre efficacité. Bref, vous n’êtes que des pis-aller. Moi, par contre, je suis un produit fini. J’absorbe directement l’énergie électrique que j’utilise avec un rendement proche de cent pour cent. Je me compose de métal résistant, je jouis d’une conscience sans éclipses et je supporte sans mal des conditions climatiques extrêmes. Tels sont les faits qui, avec le postulat évident qu’aucun être ne peut en créer un autre supérieur à lui-même, réduisent à néant votre stupide hypothèse. » (Cutie à Powell et Donovan) p. 79-80.

• « — Non, répondit Powell avec aigreur, c’est un robot raisonneur, que la peste l’étouffe ! Il ne croit qu’en la raison, et le malheur, c’est que… » Sa phrase resta en suspens.
« Quoi ? Insista Donovan.
— La malheur, c’est qu’on peut prouver n’importe quoi en s’appuyant sur la logique rigoureuse de la raison… à condition de choisir les postulats appropriés. On a les nôtres, Cutie a les siens.
— Dans ce cas, dépêche-toi de les découvrir. La tempête est prévue pour demain. »
Powell poussa un soupir de lassitude. « C’est là que tout s’effondre. Les postulats sont fondés sur des concepts a priori considérés comme des articles de foi. Rien au monde n’est susceptible de les ébranler. » (Raison) (Powell à Donovan) p. 92

• Powell avait la nette impression que, si le visage du robot avait été capable d’exprimer des sentiments, il aurait donné l’image de douleur et l’humiliation. Un robot, de par sa nature même, ne supporte pas d’échouer à accomplir sa fonction. » (Attrapez-moi ce lapin) (à propos de Dave, robot multiple qui se met sans raison avec ses « doigts » à ne plus fonctionnait) p. 103.

• « Ce que je voudrais savoir, s’écria l’autre avec une fureur soudaine, c’est pourquoi on nous balance toujours ces nouveaux modèles ! Les robots qui étaient assez bons pour mon grand-oncle maternel le sont assez pour moi. Vive ce qui est éprouvé et viable ! C’est l’épreuve du temps qui compte… les bons vieux robots « increvables » de l’ancien temps ne tombaient jamais en panne. » (Attrapez-moi ce lapin) (Donovan à Powell) p. 106.

• « Il en va de ces livres comme des autres. Ils ne m’intéressent absolument pas. Vos manuels ne valent rien. Votre science n’est qu’un fatras de données agglutinées par une théorie sommaire… et le tout si simpliste qu’il n’en vaut guère la peine. Ce sont vos œuvres de fiction qui m’intéressent. L’étude de l’interaction des mobiles et des sentiments humains… » (Menteur) (Herbie, un robot qui peut lire dans les pensées, à Susan) p. 131.

• « — Oui ! Tous les types d’atteintes ! Mais pour ce qui est de blesser les sentiments, d’amoindrir l’idée que l’on se fait de sa propre personne, de réduire en poussière les plus chers espoirs, sont-ce là des choses sans importance ou au contraire… ? » Lanning fronça les sourcils. « Comment voulez-vous qu’un robot sache… » Il se tut, avec un cri étranglé.
«  Vous avez saisi ? Il lit dans les pensées. Croyez-vous qu’il ignore tout des blessures morales ? Croyez-vous que si je lui posais une question, il ne me donnerait pas exactement la réponse que je désire entendre ? Toute autre réponse ne nous blesserait-elle pas, et peut-il l’ignorer ? » (Menteur) (Susan à Lanning à propos de sa découverte sur les mensonges d’Herbie) p. 145-146.

• « Peter, toute vie normale, qu’elle soit consciente ou non, supporte mal la domination. Si cette domination est le fait d’un inférieur, réel ou présumé, le ressentiment devient plus intense. Sur le plan physique, et, dans une certaine mesure, mental, tout robot est supérieur à l’être humain. Qu’est-ce qui lui confère une âme d’esclave ? La Première Loi ! Sans elle au premier ordre que vous donneriez à un robot, vous seriez un homme mort. Instable ? À votre avis ? » (Le petit robot perdu) (Susan à Peter à propos du robot qui s’est échappé car La Première Loi dans leur cerveau positronique à été modifié) p. 159.

• « Or, un homme affrontant une impossibilité réagit souvent en quittant la réalité : en se réfugiant dans un monde illusoire, en s’adonnant à la boisson, en tombant dans l’hystérie, ou en enjambant le parapet d’un pont. Tout cela se ramène à un refus ou à une incapacité d’affronter la situation. Il en va de même du robot. Dans le meilleur des cas, un dilemme sèmera le désordre dans la moitié de ses relais ; dans le pire, il brûlera irréparablement tous ses réseaux positroniques. » (Évasion !) (Susan à Lanning) p. 192.

• « Les étoiles elles-mêmes paraissaient floues. D’un lieu indéterminé leur vint l’impression vague qu’une machine gigantesque rassemblait ses forces dans l’épaisseur des cloisons, emmagasinant de l’énergie pour un bond prodigieux, gravissant pas à pas les échelons d’une puissance colossale. Le phénomène se produisit avec la soudaineté de l’éclair et une douleur fulgurante. Powell se raidit, sursauta et fut à demi éjecté de son fauteuil. Il aperçut Donovan et perdit conscience tandis que le faible gémissement de son compagnon mourait dans ses oreilles. Quelque chose se tordit en lui et lutta contre un carcan de glace qui s’épaississait. Quelque chose se libéra, tourbillonna dans un éblouissement de lumière et de douleur, puis tomba…en vrille…tout droit…dans le silence ! C’était a mort ! C’était un monde de mouvements et de sensations abolis. Un monde où survivait une infime lueur de conscience atone ; la conscience des ténèbres et du silence, théâtre d’une lutte informe. Par-dessus tout, la conscience de l’éternité. Il nr lui restait qu’un minuscule et blanc filament d’égo… glacé, plein d’effroi. » (Évasion !) (La sensation de Powell qui meurt pendant quelques secondes lorsque lui et Donovan font une traversée interstellaire dans l’espace à cause du Cerveau) p. 212.

• « — Parce que, si vous prenez la peine d’y réfléchir cinq secondes, les trois Lois constituent les principes directeurs essentiels d’une grande partie des systèmes moraux. Évidemment, chaque être humain possède, en prince, l’instinct de conservation. C’est la Troisième Loi de la robotique. De même, chacun des bons êtres humains, possédant une conscience sociale et le sens de la responsabilité, doit obéir aux autorités établies, écouter son docteur, son patron, son gouvernement, son psychiatre, son semblable, même quand ceux-ci troublent son confort ou sa sécurité. C’est ce qui correspond à la Deuxième Loi de la robotique. Tout bon humain doit aussi aimer son prochain comme lui-même, risquer sa vie pour saucer celle d’un autre. Telle est la Première Loi de la robotique. En un mort, si Byerley se conforme à toutes les Lois de la robotique, il se peut que ce soit un robot, mais aussi que ce soit un très brave homme. » (La preuve) (Susan à Quinn, un électeur qui veut faire tomber le masque de Byerley, un autre électeur qui pense être un robot) p. 235.
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Powell revint au premier robot de la rangée et lui donna un coup sur la poitrine. "Toi ! Tu m'entends ?"
La tête du monstre s'inclina peu à peu et ses yeux se fixèrent sur l'homme. Puis d'une voix rugueuse, pareille à celle d'un antique phonographe, il grinça : "Oui, maître !"
Powell adressa à son compagnon un sourire sans joie. " Tu as entendu ? A l'époque, on pensait que l'usage des robots serait interdit sur la Terre. Pour combattre cette tendance, les constructeurs introduisaient dans leurs fichues machines de bons complexes d'esclaves parfaitement stylés.
("Cycle fermé")
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- Supposez qu'il soit pris d'une crise de militarisme. Supposez qu'il soit en train de former une armée. Supposez qu'il entraine à des manœuvres militaires. Supposez...
- Supposons que vous alliez vous mettre la tête sous le robinet. Vous devez avoir des cauchemars en technicolor.
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Les couteaux sont munis de manches afin de pouvoir être manipulés sans danger, les escaliers possèdent des rampes, les fils électriques sont isolés, les autocuiseurs sont pourvus de soupapes de sûreté - dans tout ce qu'il crée, l'homme cherche à réduire le danger. Parfois, la sécurité obtenue est insuffisante en raison des limitations imposées par la nature de l'univers ou la nature de l'esprit humain. Néanmoins, l'effort a été fait.
Considérons un robot simplement comme un dispositif de plus. Il ne constitue pas une invasion sacrilège du domaine du tout-puissant, ni plus ni moins que le premier appareil venu. En tant que machine, un robot comportera sûrement des dispositifs de sécurité aussi complets que possible. Si les robots sont à ce point perfectionnés qu'ils peuvent imiter le processus de la pensée humaine, c'est que la nature de ce processus aura été conçue par des ingénieurs humains qui y auront incorporé des dispositifs de sécurité.
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– J'ai consacré ces deux jours à une introspection concentrée dont les résultats se sont révélés fort intéressants. J'ai commencé par la seule déduction que je me croyais autorisé à formuler. Je pense, donc je suis !
– Par Jupiter ! gémit Powell. Un Descartes robot !
– C'est qui, ce Descartes ? s'inquiéta Donovan. Il faut vraiment qu'on reste à écouter les balivernes de ce maniaque en fer-blanc ?
– Tais-toi, Mike !
– Et une question, poursuivit Cutie, imperturbable, s'est aussitôt présentée à mon esprit : quelle est la cause exacte de mon existence ?
La mâchoire de Powell s'affaissa : « Ne sois pas idiot. Je te l'ai déjà dit : c'est nous qui t'avons fabriqué.
– Et si tu ne veux pas nous croire, c'est avec le plus grand plaisir qu'on te réduira en pièces détachées ! »
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Vidéo de Isaac Asimov
Traduit pour la première fois en langue française, Isaac Asimov, le célèbre auteur du Cycle de Fondation, raconte l'histoire d'une petite tribu semi-civilisée qui a créé en l'espace de 500 ans, grâce à leur audace et leur ingéniosité, l'une des civilisations les plus brillantes jamais vues : Rome. Son don extraordinaire pour croquer des figures historiques, rendre simples et lumineux des batailles et des événements pourtant complexes plonger au coeur des systèmes socio-politiques pour en tirer les plus évidentes leçons, entraîne le lecteur dans une aventure mémorable aux quatre coins de l'Europe. A travers cette chronique menée tambour battant, c'est aussi notre histoire qu'il raconte tant les Romains ont influencé la forme de notre vie quotidienne, nos institutions et nos idéaux de justices et d'honneur.
Vidéo réalisée par Benjamin van Blancke à partir des illustrations du livre.
Disponible en librairie. Pour en savoir plus sur cet ouvrage, écouter un extrait audio ou feuilleter des bonnes pages : https://bit.ly/46V7V84
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