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Le livre d'or de la science-fiction tome 21 sur 46

Demètre Ioakimidis (Éditeur scientifique)
EAN : 9782266009355
317 pages
Pocket (09/09/1998)
3.9/5   34 notes
Résumé :
Le « livre d’or » présente le panorama complet de la science-fiction classique et moderne à travers les oeuvres, les écoles et les genres qui ont marqué son évolution.
• Chaque volume est consacré à un auteur ou à un domaine particulier, dont il regroupe les nouvelles les plus fulgurantes, les plus illustres ou les plus significatives.
• Un grand nombre de textes présentés dans le « livre d’or » sont inédits en français.
• Chaque volume est en o... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Nous nous trouvons ici avec une anthologie d'Asimov, qui entre dans une collection de recueils dédiés aux grands noms de la science-fiction, sous le titre « le livre d'or de la science-fiction ».

Dans le cas qui nous intéresse, on se penche sur quelques nouvelles du célèbre écrivain, dont certaines n'ont jamais été traduites en français par le passé (« Les idées ont la vie dure », « le crime suprême », « Croire », « La preuve », « L'élément qui manque », « Ce qu'on s'amusait » et « Les fournisseurs de rêves ».)

Ce livre se lit agréablement, c'est un fait. Cependant la qualité globale et l'intérêt des textes sont inconstants ; on trouve du très bon (« L'amour, vous connaissez ? ») et du moins bon (« Les idées ont la vie dure »). Pour un livre d'or, le choix des nouvelles aurait pu être meilleur, l'écrivain ayant fait beaucoup d'autres bonnes nouvelles, mais le parti pris de l'époque s'est certainement porté plutôt sur la découverte de textes inédits. En d'autres termes, ce recueil ne reflète que partiellement le talent d'Asimov, mais offre un panoramique rapide de son oeuvre, en passant par tous les styles qu'il a abordé (sauf la vulgarisation scientifique qui, malgré tout, se ressent dans la nouvelle « La Cane aux oeufs d'or ».)
L'anthologie est à conseiller aux fans d'Asimov qui ne connaissent pas ces textes mais je conseillerai à ceux qui découvrent l'auteur de passer par autre chose pour commencer, au risque de ne pas apprécier à sa juste valeur cet excellent écrivain.
Mais comme pour toute critique, je n'offre ici que mon opinion personnelle et subjective de l'oeuvre présentée ; d'autres pourraient avoir une affection diverses de la mienne sur des textes que je n'ai pas appréciés.

Pour ceux qui veulent un peu plus de détails, je reviens ci-après sur chacune des nouvelles, avec la ligne directrice et une petite critique si besoin.

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D'emblée, donc, nous commençons sur les chapeaux de roues, avec une première nouvelle excellente. « La preuve » décrit le combat politique pour le mayorat, de deux hommes dont l'un est accusé d'être un robot (ce qui est illégal). le dénouement est un brin attendu mais réussi et on retrouve agréablement la plume d'Asimov.

« Personne ici, sauf… » est une nouvelle simple et agréable qui traite de la fabrication du premier « calculateur » portable. Une histoire « mignonne » qui, selon moi, pourrait poser les bases de la robotique future d'Asimov : je ne parle pas ici de son écriture concernant les robots, mais plutôt de la genèse de ceux-ci dans son univers (avant même la création du cerveau positronique et l'application des trois lois), et prise comme telle (l'histoire de la naissance du premier robot), on ne peut que s'émerveiller sur leur création. On sent que la nouvelle est ancrée dans les années '50, cependant ça la conforte en tant que « chronique historique » sur les robots. Malgré cela, on voit ici quelques traits de clairvoyance de la part d'Isaac Asimov, notamment concernant les Google Cars et leur fonctionnement, sachant que cette nouvelle a été publiée en 1951.

Les deux nouvelles suivantes m'ont un peu déplu. Ce sont des thèmes « imposés » qui ont un traitement mal négocié et surtout un but et un intérêt qui m'échappent.
« Croire », traite de la lévitation au travers d'un professeur de physique qui se retrouve témoin de ce phénomène ; il tentera de contacter d'autres physiciens afin de l'aider à résoudre son problème mais n'y parviendra pas… le développement est trop long et le final tombe à plat.
« Les idées ont la vie dure » m'a laissé de marbre pour les mêmes raisons que cité plus haut, malgré la fin plus ou moins intéressante et intrigante. Ce récit suit deux astronautes envoyés en mission pour un trajet aller-retour entre la Terre et la Lune.

On arrive ensuite à la célèbre « L'amour, vous connaissez? », qui illustre certains aspects de la science-fiction asimovienne, dont, je cite : "[...] la pudeur que l'auteur conserve invariablement dans ses récits en matière de sexualité." Ce texte, c'est juste comme de la glace pour un enfant. Irrésistiblement bon, excellent. Ici, tout le talent comique d'Asimov s'exprime du début à la fin dans un contexte totalement S.F. C'est, selon moi LE texte du recueil : un vrai chef d'oeuvre. Pour résumer sans trop en dire, on suit un équipage qui fait l'étude du mode reproducteur d'une nouvelle espèce animale.

Bien qu'étant un texte très connu de l'auteur, j'ai été assez… « déçu » par « Quand les ténèbres viendront ». A vrai dire, je n'ai pas été véritablement déçu, disons que je m'attendais à un autre type de traitement, plus comique/absurde vu le thème. L'histoire conte le jour où une civilisation vivant perpétuellement sous la lumière de six soleils s'apprête à accueillir sa première éclipse solaire. le texte est jonché de belles petites idées (i.e. éclairage inexistant puisqu'inutile) et de quelques petites incohérences, mais peut-être aurais-je préféré entrer un peu plus dans cette cité qui n'a jamais connu la nuit. C'est un très bon texte mais j'en attendais certainement un autre traitement.

« La Cane aux oeufs d'or » traite du cas extrêmement rare (et fictif) d'une oie qui pondrait des oeufs en or (vous l'aurez deviné). le gouvernement se charge de ce cas et mène des analyses afin de comprendre ce phénomène. Ce texte est facile à lire malgré les moments « cours de biochimie » et pourrait paraitre réel grâce à son axe narratif et au contenu crédible. On doit s'incliner devant l'inventivité scientifique d'Asimov qui montre ici qu'il connait bien le corps humain, même si c'est pour décrire un phénomène fictif. Je tiens juste à préciser que mes connaissances en biologie sont relativement limitées, mais que, de ce fait, la crédibilité du texte me paraît bluffante là où quelqu'un ayant des connaissances plus approfondies pourrait contredire mon opinion.
On se laisse facilement prendre par l'écriture et on tombe sur un final intelligent et bien trouvé qui frôle le génie.
Le seul point qui m'embête est que je ne comprends pas pourquoi ils ont changé le titre original (« Pâté de foie gras », en français dans le texte) pour un titre qui gâche un peu le plaisir. D'autant plus que le titre original fait référence au nom de l'opération du gouvernement. Petit point indépendant de l'auteur, et qui n'enlève rien à la qualité de cette nouvelle.

Dans le récit qui suit, « L'élément qui manque », nous retrouvons nos chers Veufs Noirs attablés avec, comme invité, un certain Jonathan Thatcher dont la femme fait partie d'une secte. Il a donc besoin de l'aide des Veufs pour trouver un élément afin de lui faire entendre raison.
Dans ce texte, on retrouve une petite satire de la Scientologie dont Isaac Asimov se moque assez ouvertement : « Voyez-vous, si vous désirez devenir riche rapidement, ne vous cassez pas la tête, créez une nouvelle religion. […] Je parierai qu'il parle de volcans.» Sachant que le volcan fait partie du mythe de Xenu, personnage à la base de la scientologie, et que la nouvelle qui nous concerne traite d'une secte dont la mythologie énonce que les âmes des morts se retrouvent dans un volcan de Mars, on ne peut que remarquer les analogies flagrantes.
Au final, outre la satire, on se retrouve avec une petite énigme simple mais sympathique, qui se voit, comme à l'accoutumée, résolue par Henry.

S'ensuit une autre énigme pour les Veufs Noirs, « le crime suprême », qui voit comme invité Ronald Mason, un membre des Irréguliers de Baker Street, un rassemblement de fans de Sherlock Holmes. On nous présente donc une question concernant un aspect de l'oeuvre de Conan Doyle, question ayant pour objet un écrit de Moriarty, et on suit agréablement le raisonnement des membres jusqu'à ce que Henry ne propose la solution qui met tout le monde d'accord. Un petit texte d'astronomie sympathique.

« Ce qu'on s'amusait ! » est un très court texte qui a pour thème l'école. Tommy, un enfant en 2155, trouve un livre en papier, chose rare à cette époque. Et ce livre traite de l'école. Tommy et Margie, son amie, s'étonnent de la manière étrange dont les cours sont dispensés, habitués à un nouveau mode d'enseignement. le texte étant court, on n'approfondit pas le sujet, mais il est mignon de voir l'étonnement des enfants face aux révélations du livre.

Nous arrivons donc à la dernière nouvelle de ce recueil : « Les fournisseurs de rêves ». Cette nouvelle assez plaisante se déroule dans le bureau d'un chef d'entreprise spécialisée dans la commercialisation de rêves. J'ai bien aimé cette nouvelle, d'autant plus que l'on retrouve assez clairement une analogie avec la condition d'écrivain prolifique d'Asimov. le concept est intéressant et le traitement m'a emballé.

Que dire de plus ? Merci à ceux qui m'ont lu jusqu'ici (soit vous êtes courageux, soit fous), en espérant avoir pu vous donner envie de lire certaines de ces nouvelles.

Hiroyuko.
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J'aime beaucoup les livres de Asimov. Ce recueil de nouvelles m'a déçu surtout le style littéraire. Cela vient-il de la traduction. Cela me parait un peu simpliste, surtout dans les parties dialoguées.
Je ne le recommande pas à part peur être pour les inconditionnels de cet auteur.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
— Il se fait prier. Il se fait prier, dit Botax. De plus, les seins sont toujours couverts. Il y a encore d'autres peaux à ôter. Quand ils sont nus, les seins constituent un stimulant très énergique. On les compare toujours à des globes d'ivoire, à des sphères d'albâtre, et autres choses du même genre. J'ai ici des dessins, ou représentations visuelles, provenant des couvertures de ce magazine de science-fiction. Si vous voulez bien prendre la peine de les examiner, vous verrez que sur chacun d'eux est représentée une créature dont les seins sont plus ou moins nus.
D'un air concentré, le capitaine regarda alternativement les illustrations, puis Marge.
— Qu'est-ce que l'ivoire ?
— C'est un autre éclair de mon invention. Cela désigne le matériau constituant les défenses d'une grande créature intelligente de cette planète.
— Ah ! dit le capitaine, qui, de satisfaction, vira au vert pastel. Cela explique tout. Cette petite créature femelle appartient à une secte guerrière, et ces seins sont les défenses avec lesquelles elle écrase l'ennemi.
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— [...] Ils nous ressemblent vaguement, l'Entité soit louée, et ne sont pas d'apparence aussi dégoûtante que bien d'autres formes de vie étrangères à notre monde. Forme raisonnable, membres reconnaissables. Mais pas de tache colorée. Est-ce qu'ils peuvent parler ?
— Oui, mon Capitaine, dit Botax en se laissant aller à une digression prismatique discrètement désapprobatrice. Tous les détails sont dans mon rapport. Ces créatures forment des ondes sonores au moyen de la gorge et de la bouche. Quelque chose comme la toux, en beaucoup plus compliqué. J'ai appris moi-même à parler ainsi.
Il rayonnait de fierté tranquille.
— C'est très difficile.
— Ça doit donner la nausée. Bon, ça explique leurs yeux plats et inextensibles. Puisqu'ils ne parlent pas par couleurs, de grands yeux leur sont inutiles. Mais comment pouvez-vous vous obstiner à prétendre qu'il s'agit de la même espèce ? La créature de gauche est plus petite, avec des tentacules (ou autre chose, appelez ça comme vous voudrez) plus longs, et elle n'a pas les mêmes proportions. Elle a des renflements à des endroits où l'autre n'en a pas.
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— [Christophe] Colomb a utilisé les cartes d'un géomètre italien qui donnait au globe environ vingt-cinq mille kilomètres de circonférence. La côte orientale de l'Asie devait être à cinq mille kilomètres environ de l'Europe. Les géographes de la cour du roi Jean du Portugal affirmaient que c'était faux. Selon eux, la Terre mesurait trente-cinq mille kilomètres de circonférence, la côte orientale de l'Asie se trouvait à dix-huit mille kilomètres de la côte occidentale de l'Europe, et le roi Jean avait tout intérêt à continuer de contourner L'Afrique. Les Portugais avaient raison à cent pour cent et Colomb avait tort dans la même proportion. Les Portugais sont arrivés en Inde. Lui, jamais.
— Ça ne l'a pas empêché de découvrir l'Amérique. Tu ne peux pas le nier, répliqua Oldbury.
— Cela n'a rien à voir avec ses idées. C'était un pur hasard. Il représente une des plus grandes fraudes intellectuelles humaines : quand son voyage .a révélé les erreurs de sa carte, il a falsifié son journal de bord, plutôt que de changer ses idées. En fait, elles n'ont disparu qu'avec lui.
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Je ne me souviens même pas de l'avoir saisie par le poignet, si j'y pense. Mais tout de suite après, je me suis retrouvé dans la voiture, et il y avait aussi Cliff, et aussi Mary Ann, et elle se frottait le poignet en grommelant quelque chose entre ses dents où il était question de grands gorilles.
Je dis :
— Je t'ai fait mal, Mary Ann ?
Elle dit :
— Non, bien sûr que non. Tous les jours, je demande à quelqu'un de me sortir le bras de son articulation, juste pour le plaisir.
Puis elle me donna un coup de pied dans le mollet.
Elle fait des choses comme ça parce que c'est une rousse. En fait, elle est d'une nature très douce, mais elle fait de son mieux pour se conformer à la réputation des rousses. Je lis clairement dans son jeu, mais je fais semblant de ne pas m'en apercevoir, pauvre petite !
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Voyez-vous, si vous désirez devenir riche rapidement, ne vous cassez pas la tête, créez une nouvelle religion.
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Vidéo de Isaac Asimov
Traduit pour la première fois en langue française, Isaac Asimov, le célèbre auteur du Cycle de Fondation, raconte l'histoire d'une petite tribu semi-civilisée qui a créé en l'espace de 500 ans, grâce à leur audace et leur ingéniosité, l'une des civilisations les plus brillantes jamais vues : Rome. Son don extraordinaire pour croquer des figures historiques, rendre simples et lumineux des batailles et des événements pourtant complexes plonger au coeur des systèmes socio-politiques pour en tirer les plus évidentes leçons, entraîne le lecteur dans une aventure mémorable aux quatre coins de l'Europe. A travers cette chronique menée tambour battant, c'est aussi notre histoire qu'il raconte tant les Romains ont influencé la forme de notre vie quotidienne, nos institutions et nos idéaux de justices et d'honneur.
Vidéo réalisée par Benjamin van Blancke à partir des illustrations du livre.
Disponible en librairie. Pour en savoir plus sur cet ouvrage, écouter un extrait audio ou feuilleter des bonnes pages : https://bit.ly/46V7V84
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