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Isaac Asimov a écrit tellement de nouvelles dans sa vie qu'on pourrait créer une entière galaxie avec, en remplaçant les étoiles par les textes.
Les Vents du Changement compile une vingtaine d'entre elles, ordonnées par ordre alphabétique de titres (en vo, ça ne se voit pas dans le recueil en français), publiées par-ci par-là ou refusées, écrites à diverses époques de la vie de l'auteur. Comme toujours dans ses recueils, il introduit chaque nouvelle par un petit récit sur sa naissance et son devenir éditorial. C'est toujours sympa de l'entendre s'adresser à nous.
Comme souvent, j'ai picoré une nouvelle ou deux entre deux romans, histoire de ne pas saturer.

L'ensemble est d'une bonne qualité. Quelques nouvelles sortent du lot par le haut ou par le bas mais j'énonce là une vérité de la Palisse. Asimov écrit comme… Asimov : l'énigme ou la péripétie prime sur la psychologie et la caractérisation des personnages. Il manque quelque chose pour faire de ceux-ci de vrais humains, mais lorsque la logique asimovienne se met en branle on admire la structure du récit et la conclusion. C'est le cas avec « Trouvés ! », « Les idées ont la vie dure » ou « D'un coup d'oeil » (quoique cette dernière contienne un peu trop de remplissage) ou l'espace circumterrestre est à l'honneur.

Asimov écrit comme Asimov, pourtant il tente parfois, et avec un certain succès, de sortir de sa zone de confort. Il s'amuse ainsi avec un micro-démon au service de l'insupportable George dans « Une soirée de chant » et « Un sourire qui coûte cher ». Mais là où il fait vraiment fort, c'est dans la construction d'une société aux traditions étranges voire inquiétantes, centrées sur le goût de la nourriture. « Bon goût » est riche d'un décor sociologique et d'un récit palpitant, digne de Jack Vance ou de Christian Léourier. Ma nouvelle préférée.

Côté déception, je mentionnerais la nouvelle éponyme du recueil : un long monologue que j'ai trouvé fatigant porté par un personnage abject. Asimov dit que c'est la nouvelle qu'il préfère sur les vingt. Eh bien mon ressenti est aux antipodes.

En lisant ce recueil j'ai eu l'impression que je n'étais pas entièrement satisfait. Contrairement à mes plus jeunes années, je pense que j'apprécie plus de profondeur psychologique chez les personnages, quelque chose que Robert-Charles Wilson ou Peter Watts m'ont récemment apporté. Cependant je continue à apprécier le style Asimov. Il faudrait tout de même que je lise Les Dieux Eux-Mêmes un de ces jours.

A noter que j'ai lu une version du recueil publié en 2015, qui regroupe deux recueils plus anciens nommé pour l'un Au Prix du Papyrus et pour l'autre Les Vents du Changement également.
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Cette anthologie de 20 nouvelles dont 17 furent publiées après 1977, regroupe deux anciens recueils plus petits: Au prix du papyrus et Les Vents du Changements.

Un Asimov pas flamboyant? Il serait injuste de penser cela malgré le fait qu'après avoir lu des dizaines de ses nouvelles on y retrouve plus le même plaisir et le même émerveillement que lors des premières lectures. Cependant avoir produit autant de scénarios diversifiés avec à chaque fois une histoire différente et originale en dit long sur l'inventivité et la créativité d'Asimov et nous ouvre les yeux sur l'immensité de l'oeuvre qu'il nous lègue. Derrière cette production colossale on devine l'auteur de grand génie qu'il fut.

D'autant plus que cette incroyable productivité a su forger chez Asimov un style unique, d'une beauté exceptionnelle. le fait d'écrire autant au quotidien a forgé toute sa richesse littéraire et est sans doute à l'origine de ses plus grands succès car toutes ces expériences lui ont donné un formidable terrain de jeu pour s'adonner aux plaisirs de l'écriture, lui permettant de s'exercer, en explorant toutes les formes littéraires imaginables. Mais bien plus qu'un entraînement, ces nouvelles représentent un plaisir quotidien passer à écrire.

Il est donc historiquement intéressant de se pencher sur ces nouvelles, si anodines soient-elles, mais qui font la véritable essence littéraire de l'oeuvre d'Asimov.
Chaque histoire nous transporte même sans être exceptionnelle, il faut être indulgent avec les histoires d'Asimov, sans essayer de toujours s'accorder avec lui en prenant simplement ses récits comme des histoires qui ont pour simple but de divertir.

Asimov a écrit tellement de nouvelles dans sa vie qu'il ne peut certes écrire un chef d'oeuvre à chaque fois mais à force de lire ses oeuvres on en devient de plus en plus exigeant avec le bon docteur, plus on est habitué à son écriture unique et géniale, plus la demande est grande.
Le recueil reste un très agréable moment de lecture, comme il en existe de si simple mais si bon.
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Déception pour cette série de nouvelles, écrite pour différentes revues, dont Asimov's, sur commande avec le plus souvent la contrainte d'un thème. Chacune est préfacée par l'auteur, afin d'expliquer les circonstances de la création. Les thèmes restent classiques, voyage dans le temps, rencontre du troisième type, menace virale d'origine extra-galactique….
Curieusement l'auteur semble s'adresser au lecteur en lui contant une bonne histoire, sur le ton de l'anecdote, et de ce fait, on y prête un oeil distrait, prêt à se saisir d'un autre point d'intérêt. On ne rentre pas dedans. Question de style, de longueur, de thème? On est loin des romans quasi-mythologiques du cycle de Fondation.
Cela évoque plus à un inventaire de fond de tiroir, la renommée de l'auteur étant une promesse de vente soi
Aussi vite lu,aussi vite oublié…
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Ce recueil de 11 nouvelles, chacune préfacée très rapidement, ne regroupe pas les meilleures productions d'Asimov. Mais elles font néanmoins partie de son panel gigantesque de nouvelles publiées dans d'innombrables magazines de science-fiction des années durant.

Ces histoires écrites entre 1978 et 1982 (sauf « Pour rien » publiée en 1957) sont drôles, simples, inoffensives, sans grande folie, mais toujours sacrément divertissantes et apaisantes, faciles à lire et aptes à nous plonger aisément dans le récit, nous faire voyager, montrant que même s'il ne nous séduit pas, Asimov fait l'effort de garder un vrai contenu et fournit un travail approfondi pour chacun de ses écrits. Il ne triche pas et se donne tout entier à l'écriture de chaque histoire, aussi peu importante soit-elle dans le flot immense de ses nouvelles.

Une des nouvelle du recueil est tout de même très marquante et se distingue: « Rien pour rien » qui montre encore une fois qu'un grand auteur tel qu'Asimov ne perd jamais vraiment de son génie.
Il ne faut pas aller jusqu'à blâmer les autres nouvelles de l'anthologie dont l'intérêt se porte sur d'autres points tels que l'humour, l'intrigue ou une situation extravagante. Mais ces histoires peuvent parfois se montrer sérieuses et amener à une vraie réflexion comme pour « Un châtiment sur mesure ».

Elles ne sont certes pas toutes très divertissantes, en témoigne la très étrange nouvelle « Les Vents du Changement » dont on ne cerne pas très bien la volonté et la direction qu'a voulu y prendre l'auteur. Mais dans l'ensemble la lecture du recueil Les vents du changements reste un très bon moment à passer, ce qui est après tout le but initial d'Asimov: divertir les gens, le plus sincèrement du monde.
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Très efficace, comme d'habitude.

Si certaines choses ont tendance à varier dans le temps, d'autres sont beaucoup plus stables et c'est bien le cas des nouvelles d'Isaac Asimov. On n'a jamais à regretter de passer un peu de temps à les lire, à les relire et à les relire encore. le style est un peu forcé quand il met en scène le démon Azazel ou quand il s'essaye à la short short story (personne ne fait aussi bien que Frederic Brown sur ce domaine particulier). Ceci dit, ce n'est plus l'auteur optimiste des années 40/50, loin de là. Les personnages sont rarement recommandables et quand ils le sont, leur objectifs sont toujours contrariés. Avec humour, certes, mais souvent un humour bien noir. Et il peut même devenir désespérant quand il met en scène la vengeance mesquine d'un personnage ayant découvert le moyen de manipuler le temps et qui ne trouve pas dans cette puissance infinie digne d'un dieu ni la grandeur de pardonner ni le détachement pour ignorer ceux qui sont alors devenus si petits par rapport à lui. On finit par conclure à la place de l'auteur que même juché sur les épaules de géant de la science, l'être humain reste un nain assez méprisable.
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Si les Scorpions chantent Wind of change, Isaac Asimov nous dresse une nouvelle nommée « The winds of change » (qui donnera le titre de ce recueil). Aucun lien entre les deux, si ce n'est que par force des choses, je vous vois siffloter à l'énonciation de ce titre.
À en croire l'encyclopédie de l'imaginaire nooSFere, ce recueil fait suite « Au prix du papyrus ». le principe est toujours le même, ce sont de courts récits inégaux en taille, classé par ordre alphabétique. J'adore le principe. Puisqu'Isaac Asimov était un écrivain professionnel, il vendait ses écrits à des magazines, mais bien souvent ceux-ci demandaient des contraintes spécifiques. Ici ou là, c'était la longueur du texte (mention spéciale à « Pour rien » («About nothing » – 1975) qui doit tenir sur une carte postale, texte sans réelle saveur), la thématique ou bien le titre imposé. Malgré toutes ces exigences, il s'en est bien sorti le bougre.

« Trouvés ! » (« Found ! » – 1978) est pour ma part, le meilleur texte de ce recueil. Isaac Asimov nous distille comme il sait le faire, tout son savoir en science, ici en apesanteur. Dans un registre orienté Fantastique, « Une soirée de chant » (« One night of song » – 1982) est très bon. le petit démon fera de nouveau parler de lui dans « Un sourire qui coûte cher » (« The smile that loses – 1982), que j'ai bien moins apprécié.
D'autres titres sont un brin philosophique, comme « les vents du changement » (« The winds of change » – 1982), qui tire vers le moralisateur.
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Très très inégal...

"Il arrive" : nouvelle avec Multivac est sans intérêt car convenue.
"Point d'ignition" est par contre tout à fait remarquable aussi bien du point de vue de l'idée (l'art de discourir) que de sa chute !!
"Pour les oiseaux" est convenue également.
"Pour rien" contient à peine 250 mots, alors...
"Rien pour rien" possède une chute intéressante mais rien de trancendant.
"Trouvés !" m'a franchement ennuyé.
"Un châtiment sur mesure" offre un point de vue amusant sur un délit informatique.
"Une soirée de chant" est une histoire amusante avec le petit démon Azazel.
"Un marché de dupes" développe une idée intéressante sur le voyage dans le temps.
"Un sourire qui coûte cher" est une autre aventure amusante du petit démon Azazel.
"Les vents du changement" enfin, la plus longue des nouvelles, est absolument ennuyeuse à mourir...

Lien : https://www.yfolire.net/sf/c..
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Un avis un peu mitigé pour cet ensemble de nouvelles.
Asimov introduit chaque nouvelle par un rappel du contexte de sa création, pas forcément utile mais c'est un point original du livre.
Les nouvelles intéressantes sont celles où la chute est réussie, cela va de soi me direz-vous mais cet ensemble de nouvelles est construits de petites nouvelles où toute la construction du récit est faite pour être touché par une fin étonnante ou surprise.
J'ai apprécié « il arrive » qui joue sur l'arrivée d'un vaisseau extra-terrestre et de son message énigmatique ; « pour les oiseaux » où un artiste doit concevoir un appareil pour faciliter la vie des habitants des vaisseaux spéciaux. « Un marché de dupes » sur le thème du voyage dans le temps.
Moins intéressant mais qui se laissent lire : « trouvés ! » sur une réparation d'ordinateur qui présage d'un problème plus important. « Une soirée de chant » sur une punition étonnante. « Un sourire qui coûte cher » ou comment faire attention aux voeux que l'on souhaite.
Les autres me décevant dans leur récit ou leur chute.
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un recueil de nouvelles de SF écrit par le maître incontesté de la science fiction : Mr Isaac Asimov!! tout simplement fabuleux!!
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