Mortelle est la nuit - Chante-cloche

Ce petit bouquin réunit « Chante-cloche » et « mortelle est la nuit », 2 nouvelles mélangeant policier et science-fiction. Les 2 récits mettent en scène le Professeur Urth, un extra-terrologiste qui va résoudre les énigmes grâce à ses connaissances des astres extra-planétaires.

Ce petit recueil offre un rapide moment de lecture plutôt sympathique mais qui ne va pas me marquer. Il faut dire que le registre du roman policier à énigme je l'apprécie à petite doses, ce n'est vraiment pas ce que je préfère. Et ces récits relèvent principalement de ce genre, l'aspect résolution d'un mystère est le coeur de chacune des histoires. du coup, d'un récit à l'autre on retrouve la même construction narrative et le même principe d'exposé d'hypothèses pour finir par l'exposé de la résolution par l'enquêteur. Je dois dire que ce n'est pas vraiment le genre d'histoires qui m'enthousiasme. Mais Asimov parvient à donner une touche originale à ces intrigues policières avec l'aspect science-ficion qui n'est absolument pas anecdotique ni artificiel dans les récits. le contexte, les motivations et les moyens des personnages relèvent de la science-fiction. Cet aspect science-fictionnel m'a permis d'être davantage intéressée par la résolution des énigmes que s'il n'y avait pas eu ces éléments. Autre réussite des nouvelles : le personnage de Urth qui est assez amusant avec sa phobie des transports. Habituellement, je ne suis pas fan de ce genre de protagonistes ultra-perspicace, quasiment omniscient mais celui-là je l'ai trouvé sympathique.

Ces deux nouvelles ne vont pas m'inciter à lire le recueil « histoires mystérieuses » qui réunit des récits à énigme. Il y a de nombreuses années, j'avais lu « le club des veufs noirs » qui ne m'a laissée aucun souvenir. Je pense que ce sera un peu pareil avec ces 2 récits. C'est une lecture sympathique et distrayante, qui se lit vite mais qui ne va pas me marquer.

À part avec Les Dieux Eux-mêmes, je ne m'étais jamais aventuré en dehors des differents cycles d'Asimov, encore moins dans ses nouvelles.
Ça me fend le coeur, mais je vais être un peu dur Isaac, désolé.

Pour commencer, ce sont tout bonnement des enquêtes policières, la science fiction ne sert ici, dans ses deux nouvelles, que de contexte (prétexte?).
Autant la SF d'époque possède toujours un certain charme à mes yeux, autant les enquêtes un peu vieillottes, ça me fait pas du tout vibrer. J'ai eu l'impression de regarder deux épisodes d'Arabesque, ou de Columbo. Je précise, dans le doute, que ce n'est pas un compliment.

Dans le rôle de Jessica Fletcher, le Dr Urth, éminent extraterrologiste, ayant comme hobbie de confondre les criminels de l'espace.
De preuves, il n'a besoin: son incroyable intuition suffit à provoquer une effusion d'aveux, de la part de meurtriers de tout poil.

Même si les ficelles sont un peu grosses, il n'en reste que nous parlons d'Asimov.
Il parvient à nous immerger immédiatement dans ses histoires, et malgré le fait que leurs évolutions m'ont déçu, j'étais quand même bien curieux, pour chacune des deux affaires, de connaître le fin mot.

Mes excuses aux aficionados du genre, et aux plus grands fans de l'écrivain, mais ce que j'ai préféré dans ce court recueil, c'est malheureusement le fait qu'il soit court.

Il y a beaucoup d'art du conte et d'astuce dans ces deux nouvelles de l'auteur américain de science-fiction Isaac Asimov. n'ayant lu aucune oeuvre de l'auteur, même si je désirais depuis longtemps l'aborder, c'est en novice, ne sachant trop à quoi m'attendre, que j'ai débuter ce recueil de deux nouvelles.
J'ai beaucoup apprécié l'art du conte d'Asimov, son imagination, son astuce.
Son style, surtout, est excellent ; c'est un style simple et efficace, comme seuls les grands raconteurs d'histoire en font.
Il y a des surprises dans ces écrits qui s'apparente autant au roman policier qu'au roman de science-fiction ; la façon dont le personnage du docteur Urth réussit à déchiffrer l'énigme est à chaque fois très étonnante.
Excellent !

J'avais déjà lu le premier tome de Fondation quand j'ai vu ce livret pas cher qui m'a tout de suite appelé à le lire.

A l'époque, ce petit recueil m'a ouvert les portes d'un autre Asimov, d'un Asimov enquêteur qui combine efficacement science-fiction et enquêtes. C'est cet ouvrage qui m'a poussé à aller voir du côté des « Cavernes d'acier » et de sa suite, « Face aux feux du soleil » et, dans un autre genre, « le club des Veufs Noirs. »

Nous commençons par « Chante Cloche ». Nous suivons dans un premier temps le meurtrier, Peyton, pour passer, dans un second temps à la résolution du problème par le Dr. Wendell Urth, qui fait ici office de Columbo asimovien. Il n'y a pas de mystère présent pour le lecteur cette fois-ci, ayant connaissance de l'identité du meurtrier, du mobile et de la mise en oeuvre ; cependant on suit le Dr. Urth dans sa résolution du problème posé, afin de prouver la culpabilité de Peyton.

Le Dr. Urth ressemble assez fort à Asimov, d'autant plus que tous deux ont horreur des transports ; et même physiquement, la description colle à celle que l'on peut avoir dans « Moi, Asimov. » C'est assez comique, je trouve, d'imaginer Isaac Asimov dans ce rôle.

Le texte est court, à peine 39 pages, mais le problème est bien résolu, de manière logique… et extrêmement rapidement de la part du Dr. Urth. Un bon petit texte en somme.

Suit « Mortelle est la nuit ». Un scientifique meurt et cette fois nous sommes dans l'ombre concernant le coupable. Une bonne mise en place de la situation qui introduit rapidement tous les suspects, et les éléments scientifiques et astronomiques utiles à la résolution de l'énigme, présentés de façon simple et compréhensibles par le public (différence de gravité, exposition au soleil…) Une bonne nouvelle dont l'énigme est pliée en deux temps trois mouvements par le Dr. Urth, comme dans la nouvelle précédente.

A noter que des petits post-scriptum et ante-scriptum nous offrent des remarques de l'auteur concernant ces deux textes, avec des « rectifications » scientifiques et… euh… du Asimov.

Pour résumer, voici un « extrait » de recueil plutôt agréable qui permet d'avoir un échantillon d'Asimov dans un genre policier plutôt que purement SF. A conseiller pour ceux qui n'ont pas encore eu ces deux nouvelles entre les mains, qui veulent lire un « autre » Asimov que celui de Fondation, ou tout simplement pour qui veut découvrir l'auteur.

Hiroyuko.

"Mortelle est la nuit" et "Chante-cloche" sont deux nouvelles extraites du recueil "Histoires mystérieuses"(1954) de l'écrivain américain d'origine russe Isaac Asimov, célèbre pour ses oeuvres de science-fiction et particulièrement son "Cycle de Fondation".
"Chante-cloche" nous fait faire la connaissance du pilote spatial Louis Peyton, un cinquantenaire qui a pour habitude peu commune de passer chaque mois d'août dans l'abri anti-atomique qui lui sert de lieu de villégiature.
Sauf que cette année, il part en voyage...sur la Lune, accompagnant un certain Cornwell dans une quête qui fera leur richesse à tous les deux. Mais alors que satisfaits de leur mission, ils s'apprêtent à plier bagage, Cornwell se fait désintégrer.
La police enquête sur ce qui pourrait bien être le premier meurtre spatial. Mais comment coincer le coupable avec certitude? Seul le Dr Urth, extraterrologiste pourra élucider ce mystère...

"Mortelle est la nuit" . Venus des 4 coins de l'univers pour assister à une grande convention d'astronomie, Kaunas, Ryger et Talliaferro profitent de l'occasion pour se retrouver entre anciens camarades de classe qui ne se sont plus revus depuis 10 ans.
Contrairement à eux, Villiers n'a pas réussi à obtenir son diplôme d'astronomie. le voilà justement qui interrompt la réunion des 3 compères, affirmant qu'il est sur le point de révéler une découverte capitale pour l'histoire de l'astronomie : le transfert de masse.
Malheureusement, le futur Spok n'aura pas le temps de mettre son projet à exécution puisqu'il trouvera la mort dans la nuit. C'est à nouveau le savant Dr Urth qui sera chargé de confondre le meurtrier parmi les 3 seuls coupables potentiels.

Pourquoi ai-je voulu lire ces nouvelles alors que je suis une totale quiche en matière de science-fiction? Principalement parce que le recueil se défendait de mêler science-fiction et enquête policière.
Ma lecture avait bien commencé. Je découvrais les premières pages de "Chante-cloche" avec curiosité, en essayant de ne pas buter sur chaque mot qui résonnait étrangement à mon esprit de néophyte. Vous arrive-t-il d'emprunter le stratojet agravifique pour vous rendre au travail? Où préférez-vous l'aéroglisseur subgravifique?
Bref. Si cette première nouvelle m'a bien plu, c'est sans doute parce qu'en dépit de théories scientifiques dont quelques éléments m'échappent encore, j'y trouvais encore certains repères. Nul besoin d'être détenteur d'un diplôme en sciences pour comprendre comment le meurtrier a cru s'en tirer à bon compte.

Mais les choses se sont plus ou moins corsées lorsque j'entrepris la lecture de "Mortelle est la nuit" qui me fit dire que je n'étais décidément pas la lectrice visée par ce genre de récit.
En l'espace de quelques pages, je me suis retrouvée catapultée au milieu d'une réunion de scientifiques/geeks évoquant des théories dont mon esprit ne fut pas en mesure de saisir toute la complexité. Ou plutôt si, j'ai bien compris que tout cela était fort compliqué...
J'ai ressenti la désagréable impression que l'auteur s'était servi d'une enquête policière pour étaler son savoir, ce qui a eu pour effet de me tenir en quelque sorte à distance de l'enquête.

Dans les deux cas, j'ai toutefois fort apprécié le personnage du Dr Urth, un savant-fou faussement inoffensif, à l'esprit plus fin que son anatomie le laisserait croire et qui vient ajouter un côté un brin déluré aux deux récits.

En somme, une lecture pas impossible mais plutôt ardue que les fans du genre sauront mieux que moi apprécier à sa juste valeur. Quant aux autres, je leur souhaite de pouvoir s'accrocher...
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