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Critique de BazaR


Hébé, ça casse pas des carambars tout ça.

L'écart de qualité est énorme entre cette deuxième partie du recueil Early Asimov et la première (Dangereuse Callisto). J'ai trouvé l'essentiel de ces nouvelles dépitantes (oui, j'invente des adjectifs, comme Jaco Chirac). Je comprends mieux pourquoi Folio ne l'avait pas repris du fond Présence du Futur.
Comme dans le premier tome, Asimov dit que la plupart de ces nouvelles ont été refusées par John W. Campbell, l'éditeur qui faisait la pluie et le beau temps dans les années 1940. Mais cela ne semble pas avoir mis la puce à l'oreille de notre auteur. Presque systématiquement, son agent Frederik Pohl les prenait pour ses magazines.
En même temps, ce recueil contient un peu la lie de son oeuvre de l'époque. Début des années 40, Asimov commence à publier ses premières nouvelles sur les robots qui, elles, enthousiasment Campbell.

J'ai trouvé trois nouvelles supportables : Des sang-mêlé sur Vénus où une esquisse de communication avec une espèce vénusienne intelligente est tentée. Hérédité où deux jumeaux élevés sur deux planètes différentes apprennent à collaborer (un peu style rat des villes et rat des champs) et Une page d'Histoire où les hommes essaient de faire cracher à un pauvre vieux Martien des secrets sur une arme invincible qui pourrait leur faire gagner la guerre (écrite quand Hitler commençait à fiche le bordel en Europe).
Mais ce qui aurait pu être de bonnes nouvelles est gâché par une propension à l'humour potache un peu déplacé : des coiffures ridicules (https://static.wikia.nocookie.net/aliens/images/7/7e/Tweenies.jpg/revision/latest/scale-to-width-down/450?cb=20180904182346 ou un jumeau des champs qui parle comme un bouseux.

Pas de sense of wonder ici, mais ça c'est connu. Asimov n'est pas connu pour nous étonner par ces décors. Mais ici ses civilisations extraterrestres ne sont que des bêtes copies de l'univers américain de l'époque. C'est particulièrement vrai dans les deux nouvelles qui replongent dans l'univers de la Fédération galactique d'Homo Sol (premier tome). le campus universitaire, les étudiants qui se bizutent, les guéguerres entre chercheurs, rien ne nous distingue de ce que nous connaissons. Tout ça écrit avec un humour caricatural.

J'espère que la troisième partie – Chrono-minets – sera plus intéressante. J'ai de l'espoir : elle a été publiée par Folio.
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