Le sang et le pardon

Dans le triste air du temps de l'extrémisme religieux, la fiction peine à se détacher de la réalité et celle ci m'a donné une impression de déjà lu, même si j'ai du mal à imaginer un tel fanatisme religieux, fut ce dans un pays comme le Pakistan. Je voudrais espérer que l'auteur qui ne vit pas dans le pays, mais en Angleterre en a un peu rajouté, mais sans grandes illusions, les exemples relatés par la presse foisonnent malheureusement. Cet univers noir est malgré tout décrit avec une certaine poésie, les principaux protagonistes se démarquant du climat ambiant. Je ne suis par contre pas fan de l'écriture de Nadeem Aslam, notamment de ses changements de sujets soudains, comme pour mettre notre attention à l'épreuve.

Je n'ai pas détesté, loin de là, mai j'ai été déçu.
Une telle histoire dans un pays si compliqué avait tout pour me plaire.
Je n'ai pas ressenti le Pakistan et sa misère, sa géopolitique explosive et sa corruption omniprésente.
L'histoire d'amour m'a laissé de marbre !
J'ai été noyé entre fiction et réalité et des changements de sujet trop répétitifs qui ont fini de m'égarer et de me faire perdre le fil.
Je n'ai pas réussi à m'attacher aux 3 personnages principaux (d'ethnie religieuse différente, bien évidemment).
Trop de "trop" ont fait que, je dois bien l'avouer, je ne suis pas certain d'avoir compris le roman ou tout du moins que voulait "in fine" son auteur