Vous me direz, pourquoi une lettre ?
Pourquoi du papier quand aujourd'hui on peut faire ça très vite, presque sans réfléchir, pfuiit c'est parti et, avec un peu de chance, ding ding, on reçoit la réponse à la seconde.
JTM.
I LOVE U
Moi aussi.
Pareil.
Parce que j'aime écrire. Parce qu'une lettre, elle existe. On la touche, on la caresse, on la respire, on la plie, on la garde dans sa main, dans sa poche, dans un tiroir. On peut la déchirer, la brûler, la faire disparaître, mais il faut y mettre du sien. Ça prend du temps. On ne DELETE pas une LETTRE. Et puis il y a les mots, l'écriture. L'écriture d'une personne, c'est de la vie. C'est comme un corps. On la voit, la personne, on la touche presque. Une lettre, c'est physique, voilà. Quand on écrit, c'est un peu de soi qu'on couche sur le papier et cette présence demeure indélébile. (p.37-38)
Il y a des mots qui se disent, et d'autres qui s'expriment. Celui-là en est un.
Comment se rendre intéressante quand on est persuadée qu'on ne l'est pas.
Je suis suis PA-THÉ-TIQUE.
Bon. J'ai compris. Rester soi-même.
Mais c'est dur.
Parce que... qui est-ce, moi ?
Qui je suis ? (p.34)
Les livres, c’est la seule chose qui me console depuis des mois. Grâce à eux, j’ai l’impression que je suis dans la réalité et ça me fait du bien. Ce qui est un peu dingue puisque ce sont des histoires, et inventées en plus.
C'était nouveau, curieux, très très léger, une caresse, pfff, et en même temps énorme, comme si le monde me tombait sur le coeur.