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Critique de PegLutine


Après avoir entendu Michka Assayas parler de ce livre, il semble que ce soit davantage un récit qu'un roman. Et toute la première partie du livre où l'auteur raconte son enfance, son éveil musical, son parcours, sa folie encyclopédiste, pourrait être juste autobiographique. Ce début est d'ailleurs très intéressant, truffé de références qu'on a envie de mettre en fond sonore pour nous accompagner pendant la lecture.
Mais ce début dure quand même plus de 80 pages et on se demande bien à quel moment le fils va vraiment devenir un personnage à part entière... Et ça m'a gênée, ce père entre ego et modestie, qui se raconte lui bien plus qu'il ne raconte sa relation avec son fils. On peut comprendre, c'est intime, c'est compliqué, la place du père, l'éducation, tout ça, mais c'est le coeur du sujet! Et bien qu'on sente la tendresse, l'élan d'un père qui cherche à échanger et à communiquer, et qu'on ressente la complicité qu'il va réussir à établir grâce à son projet audacieux et loufoque de concert expérimental, je trouve que le père prend beaucoup de place.
En revanche ça fait plaisir d'entendre un critique parler d'humilité face à sa passion: l'auteur semble prendre conscience qu'il a sans doute été cassant, présomptueux, arrogant, alors qu'il était lui-même incapable de se jeter à l'eau. Il a utilisé ses mots, ses connaissances incroyables pour mieux masquer son incapacité à être musicien. Et cette limite, je la comprends très bien, c'est ce que je pense depuis mes études littéraires: qui suis-je pour donner mon avis et décortiquer le livre de quelqu'un alors que je n'ai encore rien produit moi-même?...
Mais c'est le jeu, n'est-ce pas, des masses critiques! Alors merci à Michka Assayas, aux éditions Rivages et à Babelio pour cet envoi! Merci à Babelio de nous permettre de donner notre avis, et n'oubliez pas: un "je n'aime pas" vaut mieux qu'un "c'est nul", c'est plus nuancé, moins définitif, et ça laisse de la place aux autres pour s'exprimer!
Ceci dit "Un autre monde" reste un récit touchant et érudit, et je vais de ce pas aller écouter quelques uns des morceaux référencés à la fin dans la playlist...
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