Un homme des cimes : Patrick Berhault

Patrick Berhault était un homme exceptionnel, c'est ce que l'on comprend en lisant ce livre. Mort trop tôt en tentant d'enchaîner tous les sommets de plus de quatre mille mètres des Alpes (performance depuis réussie par Ueli Steck lui aussi décédé un peu plus tard sur. le Nuptse , il laisse derrière lui un immense regret que resume bien l'auteur.
Le style est sobre, les informations sûres et simples, rien de sensationnel dans la vie de Patrick Berhault, juste un caractère bien trempé, un mental hors du commun et y ne volonté de fer d'être en montagne et d'y faire des choses qui lui ressemblent.
On est très vite pris dans le récit de la vie de cet homme simple mais impressionnant.
Un livre inspirant et beau, à la hauteur de l'homme.

190 pages pour résumer la vie d'un homme comme Patrick Berhault cela peux sembler court, mais Jean Michel Asselin s'en sort très bien et nous fais revivre à travers l'histoire de cet "homme des cimes" plus de 30 ans d'histoires de l'Alpinisme.
Se qui ressort de cette biographie c'est que Patrick Berhault à toujours su s'affranchir des éternelles débats entre Alpinistes sur comment doit se pratiquer cette activité, qu'est ce qui est licite/illicite ? Qu'est ce qui est Pure/impure ? loin du tout à l'ego (pardon pour ce jeu de mots éculé) inerrant à ce milieu.
La relation entre les deux Patrick (Berhault et Edlinger) est bien sur abordée. Si l'un comme l'autre on promu une vie simple, quasi monacal proche de la nature et qui ramène à des désirs simples, le fameux "un sandwich, un verre d'eau". L'un est un moine Franciscain (Berhault) et l'autre est plus un Hippie (Edlinger). Ceci expliquera la médiatisation de l'un et la relative discrèction de l'autre.
Jean Michel Asselin à très bien connu Berhault et cela se ressent dans cette biographie que j'ai dévoré en une après midi.

Une autre biographie de Berhault, dieu du froid et de la glace. Je ne me lasse pas de le suivre dans ses montagnes. Un peu plus sur sa vie privée, mais guère. L'homme était réservé visiblement et ceux qui écrivent sur lui respectent cela. L'homme est insaisissable, humble, discret, libre et accroché à son téléphone portable, sans maison (Excepté l'Auvergne), avec des amours compliqués, sans attache ? Père absent, toujours là pour la montagne mais pas pour la compétition, écolo, avec qu'une parole, incapable de dire non, bordélique ? Mais d'une grande rigueur en course. Qui était-il ?On sent l'amitié derrière ce livre, le copain qui écrit sur son pote. C'est grand, mais c'était un géant, qui a glissé, fatigué sûrement, l'histoire aurait-elle pu se finir autrement que dans la montagne. Il était là, puis plus. Son frère de cordée, Philippe Magnin ne l'a pas vu tombé.
Si je trouve son livre Encordé mais libre, je me le fais, enchainement de livre comme enchainement de sommet. A chacun son terrain.

Bel hommage à ce magnifique alpiniste
Merci