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EAN : 9782070414109
432 pages
Gallimard (05/01/2001)
3.99/5   56 notes
Résumé :
Le XXe siècle a été celui de l'image. Henri Cartier-Bresson, photographe, né en 1908, est l'œil du siècle. Raconter sa vie, décrypter son œuvre, c'est d'abord écrire l'histoire d'un regard.
En déambulant dans son siècle, le regard de ce promeneur lucide a saisi la fascination de l'Afrique des années 1920, croisé les destins tragiques des républicains espagnols, accompagné la Libération de Paris, capté la lassitude de Gandhi quelques heures avant son assassina... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Voici une excellente biographie, aussi palpitante qu'un bon roman! Elle est basée sur l'essentiel sur une conversation de cinq ans que l'auteur, Pierre Assouline, a entretenue avec le célèbre photographe.
Une destinée étonnante: rien ne prédisposait Henri Cartier-Bresson à devenir le célèbre photographe connu partout dans le monde.
Il est né dans un milieu très bourgeois qu'il a rejeté en grandissant, sa famille faisait partie des fameuses 200 familles qui détenaient le pouvoir économique dans la France des années 30.
Il devient photographe dès qu'il achète son premier Leica en 1932.
Il va parcourir le monde avec ce fabuleux appareil, il vit au Mexique un an, à New-York et en Côte d'Ivoire.
Il "couvre" les événements de portée mondiale et va créer son agence Magnum après la guerre.
Reporter de guerre, assistant de cinéma aux côtés du cinéaste Jean Renoir, ami des surréalistes, portraitiste des plus grands artistes comme Henri Matisse, homme engagé , sa carrière a de multiples facettes.
Il rencontre Gandhi juste avant son assassinat, il est en Chine au moment où les forces révolutionnaires prennent Pékin.
Une oeuvre très riche et une vie bien mouvementée.
Pierre Assouline nous tient en haleine jusqu'au bout.
Nous apprenons beaucoup sur le monde de la photo et sur les convulsions qui se produisent dans le monde tout au long de la 2ème moitié du 20ème siècle.
Un très beau livre.
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Avec cette biographie, nous parcourons le vingtième siècle dans le viseur de Henri Cartier Bresson.

P. Assouline nous convie à suivre les épisodes de sa vie et nous découvrons un homme riche de la culture de son siècle et de sa rencontre avec des grands hommes. La lecture nous rappelle les photos évoquées, reflétant l'histoire en marche ; ainsi a-t-il fait la dernière photographie de Gandhi avant son assassinat.

Le photographe, qui ne recadrait pas ses photos au tirage, s'est mis au dessin quand il n'eut plus rien à dire avec son Leica.

Le dernier chapitre reprend les partis pris de Cartier Bresson nous donnant presque envie de nous remettre à l'argentique.
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Bonne biographie du grand bonhomme, le prince des photographes. Mon préféré.
Ca se lit comme un roman tant sa vie est passionnante et trépidante.

Une chose que j'admire chez lui : il n'avait (selon lui) plus rien à dire et comme il avait horreur de se répéter, il s'est arrêté au sommet de sa gloire pour faire du dessin (où il était médiocre).
Se remettre en cause à ce point, se mettre en danger comme ça me pousse au respect le plus profond.
Il était totalement intègre vis à vis de son art, que l'on a d'ailleurs mis du temps à considérer comme tel, et que l'on accuse souvent de voyeurisme (surtout le photo-reportage).
Mais Cartier-Bresson a donné ses lettres de noblesse à la photo, n'étant ni photo-reportage, ni "artiste photographe".

Un exemple : Lorsqu'on l'envoie photographier le couronnement du Roi d'Angleterre, il ne ramène pas une seule photo du prince.
Il a photographié les gens qui y assistaient. Et l'on ressent bien plus l'ambiance, on comprend bien mieux ce qu'était la société anglaise de l'époque.

HCB forever !
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Je suis ravie d'avoir lu cette biographie qui est très intéressante! Elle retrace avec détails le parcours de ce photographe depuis l'enfance jusqu'à sa disparition. C'est fouillé, précis, bien écrit! Un régal! C'est un livre qui se lit comme un roman et que je vous invite à lire si vous avez la curiosité de découvrir ce photographe de renom.
- HCB n'aimait pas le travail de labo. Ce qu'il aimait avant tout, c'était être dans l'action, dans la prise de vue.
- HCB ne goûtait guère la mise en scène et cherchait plutôt l'image prise sur le vif.
- HCB est l'un des fondateurs de l'agence MAGNUM.
- HCB refusait que ses photographies soient recadrées.

Lien : http://lejournaldechrys.blog..
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Le livre est bien documenté, le format poche pratique. Mais même si Pierre Assouline a connu l'artiste, sa plume est fade et il est difficile de terminer le livre.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Le Leica sera son objet mythologique. Il ne s'en séparera plus, tant dehors que dans l'intimité. Dans la rue, à la maison, chez les gens, partout et tout le temps, sait-on jamais. Ce ne sont pas là des manières d'artiste mais de chasseur de primes. Toujours prêt à tirer, aux aguets, à l'affût. Mais cela n'exclut pas le sentiment. On a rarement vu une identification si réussie entre un homme et une machine, une osmose si heureuse entre une âme et une mécanique. Comme dans un couple d'amants, on pourrait dire qu'il était le reste d'elle, et elle le reste de lui. Ils semblent faits l'un pour l'autre. En prolongeant son regard de la manière la plus naturelle qui soit, l'appareil fait corps avec lui.
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Photographe.
Quand il annonce son projet à son père, il veille à se faire accompagner de Max Ernst, de dix-sept ans son aîné, car ils ne seront pas trop de deux pour convaincre le chef de la famille. Celui-ci est à peine surpris par le choix excentrique de son fils. Cela dit, photographe, ce n'est pas un métier, tout juste une distraction, un hobby, comme ils disent. Un passe-temps, justement, c'est bien ainsi qu'il l'envisage... Henri plaide, s'explique, se justifie. Il renonce à la peinture pour la photographie car c'est la manière la plus appropriée de vivre intensément. Il n'a plus ni la patience ni la volonté de travailler interminablement d'après nature. Toute discipline méthodique le fait fuir. Question de caractère, de tempérament, de personnalité. S'il est toujours un visuel pur passionné par la composition, il n'en demeure pas moins un intuitif, et surtout un homme en mouvement. Il a besoin de bouger et d'aller voir. Or, seule la photographie peut catalyser toutes ces aspirations. Rien n'y fait. Son père est si peu fière de ce choix qu'il n'ose même pas le dire à ses amis. Qu'importe, ils l'apprendront toujours assez tôt.
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Quand il repère un personnage dans la rue, le photographe procède comme un sculpteur inuit face à son bloc de pierre. Celui-ci tourne autour sans le toucher pendant des jours et c'est uniquement lorsqu'il sent qu'un ours blanc l'habite qu'il sculpte un ours blanc. Cartier Bresson n'agit pas autrement, sauf qu'il condense tout ce processus en quelques secondes avant de tirer. Il a comme nul autre l'intuition de la forme dans l'instant.
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Évadé. C'est la seule "médaille " à laquelle il tienne, partagée avec quelque trente mille autres captifs, non par orgueil mais par fierté, celle du prisonnier qui a promis quelque chose à ceux qu'il a laissés. Par fidélité à ses amis dénoncés, torturés, fusillés. Quand on aurait voulu en faire des animaux, ils étaient restés des personnes qui avaient pris leur destin en main. Grâce à eux, il sait ce que peut être la solidarité entre les hommes lorsqu'elle intervient dans un contexte de total désarroi. Il connaît désormais de l'intérieur l'insoupçonnable capacité de l'homme à s'adapter aux situations les plus inouïes. Avec eux, il a touché le fond, il a eu faim, il a couru sous les coups, il a éprouvé le froid la nuit, il a connu le fesse-à-fesse dans la fosse à merde, il a eu la révélation de l'absence d'humanité dans l'homme.
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Il prend ses premières photos avec un appareil qu'il s'est procuré avant son départ pour l'Afrique, un Krauss acheté d'occasion, le bouchon d'objectif faisant office d'obturateur. Peu de paysages, plutôt des vues de groupes au bord du fleuve, sur les quais ou au port. Des hommes en action. Les lignes des épais cordages et celles des fines découpes des embarcations révèlent déjà une préoccupation géométrique. Comme si déjà, inconsciemment et confusément, il possédait sa propre grammaire esthétique, son propre langage pictural et qu'il se conformait naturellement à une idée de la représentation du monde dont jamais il ne déviera.
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Vidéo de Pierre Assouline
Une rencontre avec L Ecole Biblique de Jérusalem au présent et au futur
- Accueil par Alain Rémy, président de l'Association des Amis de l'École - Introduction par le nouveau directeur de l'Ecole, fr. Olivier Poquillon suivie d'une conférence à trois voix par des enseignants-chercheurs de l'École, « Les Écritures à l'École biblique et archéologique française de Jérusalem en 2023 » : les Écritures au pays de la lettre même (fr. ukasz Popko), au pays d'un renouveau juif polymorphe (fr. Olivier Catel), au pays d'une réception interconfessionnelle et interculturelle (fr. Olivier-Thomas Venard ).
- Échanges avec le public
- Capsules - « La Bible en ses Traditions aux Bernardins », témoignage sur l'usage de la base de données par le P. Jacques Ollier, enseignant-chercheur au Collège des Bernardins. - À la découverte de Bibleart, application culturelle de la Bible en ses Traditions, avec l'équipe de Prixm
- Pause : possibilité de visiter le stand de l'Association des Amis pour y découvrir ses activités, les propositions de l'École et ses dernières publications ainsi que le stand École biblique des éditions Peeters.
- Table Ronde "Sous l'invocation de saint Jérôme : traduire les Écritures en 2023, entre Jérusalem et Paris". Échange entre Pierre Assouline, de l'Académie Goncourt, pour la littérature, le professeur Olivier Munnich (professeur émérite à l'Université Paris – Sorbonne) pour la philologie et l'histoire et Olivier-Thomas Venard pour l'exégèse et la théologie.
- Collation
+ Lire la suite
>Histoire, géographie, sciences auxiliaires de l'histoire>Biographie générale et généalogie>Biographie: artistes et sportifs (789)
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